Jean Fourmont possédait 2 chevaux : Le Lion d’Angers 1706

Je poursuis l’inventaire après décès d’Anne Bonneau, épouse de Jean Fourmont, au Lion d’Angers en 1706. Il est alors marchand fermier du Mas et y demeure.
En tant que marchand qui se déplace pour acheter et vendre il a pistolets et cheval.
Non seulement il a un cheval entier mais aussi une jument, et compte-tenu du prix des 2 bêtes, elles sont en bon état ! Je précise ce point car nous avions vu il y a quelque temps ici que les marchands tanneurs avaient aussi un cheval aveugle, mais manifestement pour un travail dans la tannerie.
A ce sujet, j’ai commencé une page pour récapituler qui a et qui n’a pas de cheval (elle est en début de construction)

Mais je ne suis pas parvenue à tout déchiffrer ce qui suit, donc je viens vous demander assistance, si vous avez une idée.
Ci-dessous la ligne que je ne comprends pas et que je vous ai surgraissée.
Une ??? roullante 2 ??? à bras, une … et corde à puits 2 livres

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :


Un cheval antier et une jument avecq 2 selles et un bas 300 livres
Une ??? roullante 2 ??? à bras, une … et corde à puits 2 livres
7 mères vaches et une thore de 2 ans estimés 13 livres piesse, avecq 2 autres pettites thores venant à 2 ans 156 livres

Louis Fourmont engage une maison dont il a hérité un an auparavant de ses grands parents : Champteussé sur Baconne 1647

Je repasse sur cet acte, que je n’avais pas encore mis en ligne, car il est l’acte qui m’avait autrefois permis de trouver le lien, faute de mariage filiatif, de mes Fourmont avec Etiennette Lemanceau, le tout à Champteussé sur Baconne.

L’acte en fait m’apprend bien plus que la filiation, car il illustre aussi le milieu social, car mon Louis Fourmont est dit « marchand sarger » et sait signer, donc je suppose qu’il ne travaille pas de ses doits sur une machine quelconque à tisser et qu’il est plus un intermédiaire qui va ensuite acheminer les tissus sur les foires et voire même jusqu’à Laval.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 25 mai 1647 avant midy, Louis Fourmont marchand sarger demeurant en la paroisse de Thorigné sur Maine, tant en son nom que soy faisant fort de Helaine Gannes sa femme, à laquelle il promet faire ratifier ces présantes et faire obliger avec luy au garantage effet et entretien du présant contrat, et en fournir ratification bonne et valable à l’acquereur cy après nommé dedans ung mois prochain à peine etc ces présantes néanlmoings demeurent en leur effet force et vertu, lequel deuement soubzmis esdits noms et en chacun d’iceulx etc confesse avoir vendu quitté cédé délaissé et transporté, et par ces présantes vend quitte cède délaisse et transporte, et promet garantir de tous troubles et hypothèques et en faire cesser les causes à honneste femme Barbe Manceau femme de honneste homme Jean Gohard marchand aussi à ce présant, qui l’a autorisée deumant par devant nous pour l’effet des présantes sans pouvoir rien prétendre au présant acquest, au moyen de ce qu’il demeure deschargé de pareille somme que le prix du présent contrat sur les deniers que ledit Gohard est obligé par leur contrat de mariage mettre en acquest, au moyen de quoy ladite Lemanseau a achapté dudit Fromont pour elle ses hoirs etc la moitié par indivis de 2 maisons (f°2) en apentis l’une à cheminée l’autre sans avec les issues en dépendant, 2 planches de jardin joignant lesdites maisons au lieu de la Binardière paroisse de Chanteussé, et la moitié de 5 pièces de terre ès environs dudit lieu contenant ensemble 7 journaux de terre plus ou moings, une portion de pré en la pièce de Mondain, une autre portion de pré au pré du Boys et au pré des Ganches, et la moitié par indivis de 3 quartiers de vigne ou environ au cloux de Tessecourt et généralement ledit Fourmont vend à ladite Lemanseau tous les héritages maisons et jardins et terres audit lieu de la Binardière et ès environs en ladite paroisse de Chanteussé à lui échues de la succession de feux Pierre Manceau et Jehanne Rigault ses ayeux par partages fait davant Me Jehan Boureau notaire à Chanteussé il y a environ 1 an, sans réservation ; au fief et seigneurie dont lesdites choses sont tenues et aux debvoirs seigneuriaux et féodaux antiens et acoustumés que les partyes par nous advisées de l’ordonnance du roy ont vérifié ne pouvoir déclarer, que l’acquereure payera à l’advenir (f°3) et les vend ledit vendeur franches et quittes du passé jusques à ce jour, pour par ladite Lemanseau jouir et disposer à l’advenir à perpétuiré et en plaine propriété pour elle ses hoirs et ayans cause ; et est faite ladite vendition cession et transport pour le prix et somme de 300 livres tz, de laquelle demeure desduit la somme de 125 livres que ladite Lemanceau a payé en son acquit à Simon Godes sieur de la Blaye marchand demeurant à Chambellay qu’il luy debvoit par sentence donnée au siège présidial d’Angers le 20 mai 1645 et 60 livres que ledit Fourmont luy doibt par obligation passée par nous notaire le 20 juillet dernier, les hypothèques desquelles sentence et obligations ladite Lemanseau réserve pour plus sur garantage des choses du présent contrat, et pour les 120 livres restant ladite Lemanseau en a payé contant audit Fourmont la somme de 60 livres et les 60 livres restant luy promet payer lors du fournissement de la ratificaiton de sadite femme ; au grâce faculté donnée (f°4) par ladite Lemanseau audit Fourmont et par ledit Fourmont retenue de pouvoir rachapter et rémérer lesdites choses vendues du jourd’huy en 9 ans prochains en rendant et payant la dite somme de 300 livres tz avec les loyaux cousts frais et mises du présent contrat, et pour ce qu’il est nécessaire faire des réparations de couverture et terrasses portes et fenestres auxdites maisons, est accordé que ladite Lemanseau les pourra faire quand bon luy semblera, le coust d’icelles en cas de rescousse ledit Fourmont promet rendre à ladite Lemanseau suivant les acquits qu’elle en représentera, et pour ce que lesdites choses sont à présent ensepmancées ledit Fourmont réserve le droit de collon pour celuy qui a ensepmancé lesdites choses … à laquelle vendition tenir et garder garantir etc dommages obligent les parties elles leurs hoirs etc renonçant etc dont etc fait et passé Angers en présence de Jacques Viseau et Urbain Bigot praticiens tesmoings » – « Le 4 mars 1651 Helaine Gannes veufve dudit Fourmont, tutrice naturelle des enfants dudit defunt et d’elle… fait le rachat des choses vendues … »

Jean Fourmont prend le bail de la baronnie et prieuré de Montreuil sur Maine, 1700

Jean Fourmont a pris plusieurs baux au cours de son existence, à Thorigné, Montreuil sur Maine et Le Lion d’Angers.
Les baux étaient d’un montant assez élevé, donc la terre affermé assez conséquente : ici le temporel du prieuré de Montreuil sur Maine, dont le prieur porte aussi le titre de baron. Le bail s’élevait en 1700 à 2 000 livres par an, ce qui est beaucoup.

Je suis désolée encore une fois pour l’orthographe de maître Bodere, et ici il a fait encore plus fort, car il a fait une erreur de prenom en écrivant Jacques Fourmond au lieu de Jean, et je peux vous affirmer pour avoir une multitude d’actes tant notariés que d’état civil religieux concernant les Fourmont, que l’époux d’Anne Bonneau en 1700 n’est autre que Jean et non Jacques. D’ailleurs, c’est le même Jean Fourmont dont je vous parle depuis plusieurs jours et je pense encore vous en parler demain, courage.
En tous cas cette erreur nous alerte sur le fait qu’il faut parfois se méfier de ce qui dit un acte.

Voir ma page sur Montreuil sur Maine
Voir ma famille FOURMONT

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 14 août 1700 avant midy, par devant nous Pierre Bodere notaire royal en Anjou résidant à Montreuil sur Mayne fut présant estably et soubzmis noble et discret Me Pierre Laillault prêtre prieur baron du prieuray et baonnie de Montreuil demeurant en son prieuray audit lieu, bailleur d’une part, honorable homme Jacques Fourmond marchand et honorable femme Anne Bonneau sa femme de luy deument authorisée devant nous quant à ce, fermier de la terre seigneuriale de Chauvon paroisse de Thorigné y demeurant preneur d’autre, entre lesquelles partyes a esté fait le bail de ferme convansions et obligasions suivantes, c’est à savoir que ledit bailleur a par ses présantes baillé audit preneur présans stipullans et acceptans qui ont solidairement pris et accepté audit titre de ferme et non autrement et pour le temps et espasse de 5 années et 5 cueillettes antières parfaites et consécutivezs les une aux autre sans intervalle de temps qui commanseront à la feste de Toussaint prochaine venante et à finir à pareil jour icelles révolues savoir est le temporel fruits et revenus profits émollumens appartenant et dépendant dudit prieuray et baronnie dudit Montreuil sur Maine dismes fiefs hommes sujets rachapts cens rantes issue autres proffits et avantures desdits fiefs mobilières jouissances des immobiliers retenue et droits par puissance de fief comme tout ledit temporel se poursuite et comporte sans autrement les spéssifier, fors les rézerves cy après faites par ledit prieur … qui appartiennent audit curé dudit Montreuil, pour du surplus outre lesdits rézerves que lesdits preneurs ont dit bien savoir et connoistre, jouir par eux en bon père de famille, sans rien y malverser et rien faire au préjudice du font sans pouvoir prétendre demander et avoir aucun rabais du prix de la ferme cy après, à quoy ils ont renonsé ; à la charge dudit sieur bailleur de faire et faire dire et cellebrer le cervice (f°2) deu et accoustumé estre fait audit prieuray par le prêtre de la paroisse dudit Montreuil, sans qu’iceux preneurs soient tenuz et obligez en paier aucun honoraire audit sieur bailleur ; faire par iceux preneurs les aumosnes ordinaires aux pauvres en ladite paroisse et aux passans ; faire les festages et disnée deuz et accoustumés audit sieur curé et prieur de ladite paroise de Montreuil et acquiter ledit sieur prieur des festage à l’abaie de saint Aubin de la ville d’Angers le jour de Saint Aubin 1er mars de chacune année avecq les pansions et prestations qui se payent à monsieur le révérand abé de ladite abaie, outre de paier et aquitter par lesdits preneurs par chacune année dudit bail audit sieur abé le nombre de 80 septiers de blé seigle mesure ansienne d’Angers randable en ladite abaie de saint Aubin et 4 septiers de pareil blé et mesure au sacristain d’icelle abaie, ensemble le gros accoustumé estré paié tant en vin que grain audit curé viquère perpétuel dudit Montreuil mesme d’acquitter ledit sieur bailleur de tous debvoirs cens rantes et charges ordinaires ansiens et accoustumés estre paiés pour raison dudit prieuray, desquels iceux preneurs ont dit avoir bonne connessance, et ce sans diminusion du prix cy apprès pandant les années de ce bail, à la fin desquels ils en fourniront les acquits audit sieur bailleur ; feront iceux preneurs fasonner et cultiver les vignes dépendantes dudit prieuray da leurs facons ordinaires en saison convenable avec les provings bien gressez et fumez où il s’en trouvera de bons à faire ; et de randre clozes à la fin du présant bail les hais et fossez … de saules et léards (f°3) à la ligne d’une allée et pescherie dudit prieuray où il en sera nécessaire ; à l’égard des bestiaux qui sont sur les lieux dépendant dudit prieuray qui appartiennent audit sieur bailleur iceux preneurs les prandront au jour de Toussaintz prochaine venant et les feront estimer par experts et en poiront le prix audit sieur bailleur dans ledit temps ; antretiendront iceux preneurs les baux des mestaiers desdits lieux aux condisions faites par ledit sieur prieur, et lors qu’ils seront expirés en pourront donner d’autres comme et à quoy bon leur semblera ; antretiendront iceux preneurs en bonne réparation les maisons et logemens qu’ils occuperont audit prieuray cloches et cœur de l’églize de couverture d’ardoize carreau vitres et terrasses et randre à la fin dudit bail lesdites choses en bon estat de réparation ainsy qu’ils les resevront au commansemment d’iceluy, pourquoy iceux preneurs pourront faire si bon leur semble à leurs frais procès verbal de l’état desdites réparations ou ledit sieur bailleur sera inthimé à son domicile pour y assister ou faire comparoit qui bon luy semblera ; pourront iceux preneurs faire couper les bois taillis dudit prieuray 2 fois à commanser dès les avant de Noel prochain et ancor aux avant après l’excause de ce bail et à ce moien ne pourront rien pretandre dans la couppe du bois dont ledit sieur bailleur dispozera à sa vollunté ; ne pourront coupper et émonder aucun autre bois de haute futaie par pié ne branche fors les émondables estans en âge suffizant ; se rézerve iceluy prieur les droits de confiscation de herauve ? épaves imobilliers aubenages sy aucun arrivent et en prandra les fruits (f°4) et pour le tout les meubles sy aucun se trouvent estre de confiscasion de herauses ? et aubenages et au cas que ledit sieur prieur puisse faire revenir plus grande espasse de pré dans la prée de Ragon qu’il n’en jouist à présant les preneurs en jouiront et dispozeront comme des autres choses de ce bail ; auront seullement iceux preneurs droit de prandre chacun an de Jacques Ollivier le prix de l’arantement de la moitié des moullins dudit Montreuil conformément à l’acte fait entre ledit sieur bailleur et ledit Ollivier y recours sy besoing est ; auront iceux preneurs les menus ? et verts ? dont ledit sieur bailleur a acoustumé de jouir aux fins de quoy il les subroge de tous ses droits ; se rezerve ledit sieur bailleur le grand degré de son antrée à la maison dudit prieuray avecq le pigeonnier qui est au dessus, et le grand et pettit grenier hault, les 2 chambres haultes avecq 2 pettits cabinets à costé de chacune d’icelles, et la chambre basse proche de la chapelle et le pettit cabinet à costé, 2 pettits jardins, l’un proche le pettit cimetière et l’autre joignant ladite maison nommé le Terasse, et une partie du pettit sellier dont l’antrée sera du costé de la terasse, et ledit sieur bailleur fera faire une cloison pour le séparer d’avecq la portion des preneurs, plus uzage à la boulangerie et au four et aux latrines, avecq faculté de pescher avecq son vallet pour son plaisir seullement en plaine eau, plus la pettite escurie, une vache ou cheval allant et venant sur le domayne au choix dudit sieur bailleur qui fournira de foin et paille pour la noriture de ladite vache ou cheval, plus ce qu’il y a au pré dépendant dudit prieuray dans la grand Motte, une aires ? de paille de fourmond et 2 de seigle chacune desdites années (f°5) et la cour pour faire … comme aussi la rezerve … du jardin bas à faire planter ledit jardin ou bon luy semblera attandu que les preneurs ne seront tenus d’aucun plant ; pourront aussi si bon leur semble cultiver un ou deux cantons de vigne en degast au clos dudit prieuray sans estre tenu la retablir en fin de ce bail ; poiront les preneurs chacuns ans 3 septiers de blé mesure du chapitre du monsieur du Marais Hameau à cause de la metairie du Port dudit Montreuil ; demeurent iceux preneurs deschargés des desimes tant ordinaires que extra qui pourraient estre imposés sur ledit prieuray à quoy ledit sieur bailleur y satisfera pour le tout ; auront iceux preneurs droit de prandre chascuns ans sur ledit prieuré 8 chartées de gros bois que ledit prieur leur marquera sur le pié ; auront iceux preneurs l’année présante 12 airées de pailles savoir 6 de vourmond et 6 d’avoine, et en lesseront pareil nombre d’airée audit prieuray en fin dudit bail : et outre toutes les charges et obligasions cy dessus faits par ledit sieur prieur est le présant bail fait pour en paier et bailler chacune desdites années audit sieur prieur en sa maison audit prieuray aux termes de Pasques et la Madelaine par moitié la somme de 2 000 livres tournois qui est 1 000 livres à chacun terme le premier paiement commansant à Pasque … »

La dent de loup de Jean Fourmont : Le Lion d’Angers 1706

Je poursuis l’inventaire après décès d’Anne Bonneau, épouse de Jean Fourmont, au Lion d’Angers en 1706. Il est alors marchand fermier du Mas et y demeure.
Bien sûr, il a un peu d’argenterie.
Et bien sûr il a une tasse d’argent.
Mais, il a aussi une dent de loup montée sur argent, autrement dit un pendentif !!!

Bon, l’orthogrophe de maître Bodere étant riche en A pour E il a écrit DANT pour DENT, mais il a bien écrit LOUP.

Comme je pensais que ces pendentifs remontaient aux hommes préhistoriques et/ou quelques peuplades sauvages, j’ai été excessivement surprise d’en trouver à cette époque, et j’ai tenté de chercher sur Internet. En vain, je n’ai rien trouvé pour l’époque qui concerne Jean Fourmont.

Ce que j’ai seulement trouvé serait un site commercial qui vend des objets et costumes du Moyen-âge pour les amateurs de cette période.

Mais je n’ai pas trouvé les bijoux, autres que ceux de l’aristocratie débordante de richesse, donc bijoux de la bourgeoisie et même socialement moins riches.

J’ai cependant mis à jour ma page sur l’argenterie selon les inventaires après décès que j’ai personnellement dépouillés.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :


7 cuillers et 7 fourchettes d’argent 75 livres
Une tasse d’argent avecq une dant de loup garnie d’argent 20 livres
Une montre dont la boiste est d’argent 12 livres

Jean Fourmont hérite de l’enfant mort-né, sorti par césarienne de sa femme mourante, mais baptisé : Le Lion d’Angers

J’ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre la succession autrefois d’un enfant mineur par le (ou ses) parents.
Mais ici, j’avoue que le cas est très, très pointu. L’enfant était mort né mais baptisé.

Donc, je vous expliquai ces jours-ci la triste fin d’Anne Bonneau en couches, ouverte par le chirurgien qui s’appellait Boucher, et je vous remets cet acte :

• « le huictiesme jour d’avril l’an mil sept cens cinq, a esté ensépulturé en l’église de céans par nous prestre curé en cette paroisse le corps de honorable femme Anne Bonneau épouze d’honorable homme Jean Fourmond en prézance dudit Fourmond et autres parents signé Fourmond, et son enfant, qu’un nommé Boucher (sic) chirurgien demeurant à Angers assistant la mère cy-dessus desnommée en ses couches, qui y est morte, luy fist l’opération d’ouverture de son corps, ainsy donna la vie du corps et de l’âme dudit enfant en le baptisant, qui est mort après la mère, ce qui est véritable en foy de quoi j’ay subscrit ces présentes d’autant que j’ay assisté lad. mère en luy administrant les sacrements. ».

Et voici quelques actes similaires sur ce blog :
Non encore sorti des entrailles de sa mère
L’opération Césarienne vue sous l’angle religieux, avant la Révolution
Sorti du ventre de sa mère par le barbier, Angers, 1567

L’inventaire qui relate ce droit d’héritage de Jean Fourmont est extrait de celui que je vous étudie ces jours ci et que je n’ai pas termine dont voici la cote, et le passage qui dit que Jean Fourmont est héritier de l’enfant mort-né.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Sont tous les meubles et effaits de ladite communauté qui se sont trouvé monter et revenir à la somme de 9 523 livres 10 sols 4 deniers , et les debtes passives d’icelle communauté à la somme de 4 701 livres 10 sols ; et le surplus se trouve monter à 4 822 livres 4 deniers qui appartient tant audit sieur Fourmond qu’à ses enfans, de tous lesquels meubles et effaits ledit sieur Fourmond s’en est volontairement chargé et ont demeuré en sa possession pour en tenir conte à ses enfans de la part en laquelle ils y sont fondés, sauf ses droits comme hérittier mobilier et uzufruittier de l’enfant dont sa deffuncte femme estoit grosse lors de sa mort et lequel enfans il nous a déclaré qu’après avoir eu batesme est déssedé apprès sa mère ainsi que ledit sieur Fourmond offre justifier par escrit et tesmoings digne de foy en cas de contestation, et sauf audit sieur Fourmond à l’action qu’il se réserve de faire cy apprès partage à sesdits enfans de leur part de desdits meubles estant sujets à parizis pour estre vandus publiquement et les deniers en provenant estre employés au proffit desdits mineurs par l’avis de leur parans »

Inventaire après décès d’Anne Bonneau : Le Lion d’Angers 1706 (suite)

suite du billet d’hier

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

(f°7) 3 escheveaux de laine fillée en ploton de laine avec un morceau de serge 2 livres
6 volumes de livres et 2 vocilles pain deures ??? 6 livres
2 petits bois de sapin fasson d’écritoire 1 livre 10 sols
Une presse et devant de corset tissu d’argent avecq 2 cintures l’une d’argent l’autre brodée par le dessus d’or et d’argent 6 livres
Un trebuchet avecq les balances et poids à pezer or et argent 1 livre 5 sols
Un pié de roy de cuivre, une roinette, des sizeaux à forer avec un poinson, une canne de fer blanc, 2 pettits paires des sizeaux 2 livres
Une souille d’oriller de toille de brin mi usée, avecq un pettit sayet vert de gris, un pettit paquet de guipeures et 2 livres de sain 1 livre 10 sols
Une bouteille de terre dans laquelle il y a une livre d’huille de lin, une autre bouteille où y a à l’estimation d’une chopine d’eau de vie, un bocart (sans doute pour « bocal ») de verre clissé où y a quelque serizes à l’eau de vie 1 livre 6 sols
4 livres de castonnade 2 livres
Un pichet de faience, une bouteille de gros vert noir et 2 tasses fasson de pourselaine 1 livre 8 sols
Une livre de laine fillée 1 livre 3 sols
Un beurrier de faience, une pettite bouteille de terre 2 sols
2 paires de soulliers 3 livres
2 crochets à pezer 3 livres
Et de ladite salle basse transportés dans une chambre à costé où avons trouvé qui suit : un lit garni de son bois de noyer, une coitte, un traverslit le tout de plume ensouillé de coittis, une mante de serge sur fil, une paillasse, 2 draps de lit 55 livres
Une couchette de noyer à quenouille ronde, 2 coittes, 2 traverslits, le tout de plume ensouillés de coittis, une mante de beslinge gris 55 livres
(f°8) Tout ce qu’il de potrie de terre avec ce qu’il peut y avoir d’huille 4 livres
Une table sur carie avecq une bancelle le tout de chêne 4 livres 10 sols
Une grande hugemet de chesne 7 livres
Un autre pettit coffre de chesne non fermant de clef 1 livre
2 landiers et une cramaillère 3 livres 10 sols
En une petite chambre au bout servant de mie ? : une baratte de bois, une gedde, 2 sailles, un godet et un barenchet 2 livres
De la dite chambre basse transportés dans une chambre haute de ladite maison ou y avons trouvé un charlit de noyer avec son fons de sapin, une coitte, un traverslit de plume ensouillé de toille, un lofier garny de boure, 2 draps, un tour de lit de serge couleur vert 100 livres
Un cabinet fermant à 2 fenestres et une liette au millieu 12 livres
Une père de presse de noyer fermant à 2 battans avecq sa ferrure 28 livres
Une table fonsée faite à coullonne tors 10 livres
Une autre grande table de noyer avecq sa liette 6 livres
Un coffre de noyer avecq sa ferrure 10 livres
10 chezes jonchées y compris un fauteuil 7 livres
2 pettits chenets de fer 2 livres 10 sols
Un pettit cadre avecq une glasse de miroir 5 livres
11 livres de fil de lin à 12 sols la livre soit 6 livres 12 sols
(f°9) 10 livres de fil de reparon en partie blanc à 6 sols la livre soit 3 livres
17 livres de poupée de lin à 14 sols la livre soit 11 livres 18 sols
2,5 livres d’étaim à filler brun et blanc à 28 sols la livre soit 3 livres 10 sols
Une livre de laine fillée 1 livre 1 sol
Une livre de poupée 13 sols
Un vieil manteau d’étamine et un devanteau de serge sur fil 4 livres 10 sols
Une souille dans laquelle il y a plusieurs pettits linge 1 livres 5 sols
Un vieil manteau d’étamine barrée 1 livre
4 vieille pelices de peau de monteau 1 livre 4 sols
Un tapis d’Indienne 12 sols
Plusieurs vieille père de chausses 2 livres 10 sols
2 laizes d’une vieille juppe couleur blanc 12 sols
Une livre de fil de brin blanc 11 sols
3 pottées de sain pezant ensemble 50 livres à 5 sols la livre soit 12 livres 12 sols
Un vieil aby (sic) à uzage d’homme fort uzé 1 livre 10 sols
Un autre aby de drap de Holande fort uzé 4 livres
2 vestes l’une de toille et l’autre de serge 2 livres 10 sols
Plusieurs paires de bas de laine et fil à uzage d’homme 7 livres
Une vieille poche dans laquelle il y a environ 2 livres de paignon de laine 1 livre 4 sols
(f°10) 3 lodiers, 2 ambourés de boure et l’autre de filasse avecq une vieille pellice de peau de moutton 10 livres 10 sols
5 livres de chandelle de suif, 2 potées de pomme et du fruit cuit et quelques morceaux de viande fumée 4 livres
Et de la chambre haute sommes transportés dans une pettite éttude estant au record de la première salle basse où nous avons trouvé : un garde mander 3 livres
Une petite table ronde 1 livre 10 sols
Un manteau de camelot gris de fer avecq plusieurs autres abitz à uzage d’homme 40 livres
De ladite étude transportés dans la boullangerie où y avons trouvé un vollant servant de table 2 livres
Un bois de couchette, une coitte, un traverlit, un oriller, le tout de plume ensouillé de toille, 2 vieils draps, ung lodier ambouré de filasse 24 livres
Une hugemet de chesne avecq sa serrure sans clef 7 livres
40 poches tant bonnes que mauvaises 30 livres
3 sas à sasser farine 12 sols
3 pannes de terre à faire la lessive 15 livres
Un tripié de fer 1 livre
3 brais à braier lanfouin 4 livres 10 sols
Un establie et une selle à buée 3 livres
Un comin de fer et une sie Godendart 3 livres
Tous les ferrements et faux 15 livres
Dans la cour une charte, une charüe, socq… et généralement tous équipages servant au labourage 40 livres
(f°11) 11 fus de pippe et 5 fus de busse, 3 peres de portoirs, un cuvier, un fus de cart, un portrin ? y compris une auter buce et quelque peu de cidre dedans 18 livres
Une fourniture de molle de sercle à pippe et 6 molles de sercle de busse 9 livres
3 cents de lattes de chêne et environ 6 cents de careau 6 livres
Tout ce qu’il peut y avoir essil de bois de noyer grosbois mus à mettre volaille 40 livres
Dans le grand sellier 2 pippes de vin blanc avecq les fus 50 livres
3 pippes de sildre, un cart dans lequel y a quelques cormes 20 livres
Une basse et 2 carts de sildre et corme de gaulle 6 livres
Un fus de busse, un fus de quart 1 livre 10 sols
Un autre fus de busse avecq de la plume d’oie dedans 6 livres 10 sols
2 sallouers de bois avecq de qu’il y de lart sallé dedans, y compris un autre fus de charnier et une pottine 45 livres
13 douzaines de pallons de bois de foutrau 26 livres
113 livres de vesselle d’étain tant creuze que platte 67 livres 16 sols
6 marmittes tant bonnes que mauvaises avecq une cuiller de fer 8 livres
2 poisles à frire, une poisle à gresle, 2 broches de fer à rostir, une grelle de fer, et un garde casse 4 livres
Une poisle chaudière d’airain 22 livres
3 chaudrons, une poislette 18 livres
Un autre chaudron, une passette, une cuiller et une escumoire d’airain, une passette et un couvercle 12 livres
(f°12) 2 pettits chaudrons d’airain et 3 poislons 6 livres
Une platine de cuivre à dresser linge et 2 rechaux de cuivre 10 livres
2 casses de fer blanc, 2 pommiers, un epossière, et le vessellier ou est la vesselle 4 livres
6 fourchettes d’assier (sic) 15 sols
à suivre, car encore beaucoup de pages à retranscrire, en particulier parce qu’il s’agit d’un marchand fermier, donc d’un magazin rempli des produits des récoltes, et ce en grande quantité