Succession de François Bouju, Angers 1558

Si vous suivez attentivement mes travaux, vous aurez remarqué l’étude de la famille CORMIER, dans laquelle une immense succession, jamais étudiée auparavant, rectifiait certaines publications antérieures. Ce document y était alors cité, mais n’avait pas été lu ni retranscrit, car il disait tout autre chose en vérité. Vous le trouvez donc depuis quelques années sur mon site dans l’étude des familles CORMIER, et en particulier vous y trouvez l’invalidation de la descendance de Françoise Cormier épouse Verdier, car elle n’a aucune postérité, de manière irréfutable selon cette succession.

Ici, nous voyons un acte successif complémentaire, puisque Guyonne Cormier épouse de François Bouju était sa seconde épouse, et François Bouju avait épouse en premières noces Marie Legendre, laquelle était décédée avant le 14 novembre 1542 laissant pour enfants Jacques, qui sera curé de Montreuil-sur-Maine, dont sera question ici, et Marie, qui décédera peu après sa mère.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte par P. Grelier et O. Halbert : Le 19 avril après Pasques 1558, (Hardy notaire Angers) comme dès le 14 novembre l’an 1542 messire Jacques Bouju prêtre curé de Montreuil-sur-Mayenne eust fait vendition cession et transport à honneste homme François Bouju son père des parts et portions desquelles ledit messire Jacques estait fondé tant en biens meubles et immeubles qu’acquests faits durant et constant le mariage dudit François Bouju et Marie Legendre mère dudit messire Jacques et demeurés du décès de ladite défunte Legendre et aussi de Marie Bouju sœur dudit messire Jacques et décédée depuis sadite mère pour certaine somme de deniers et les sommes à plein portées et contenues au contrat de ce faict le 14 novembre devant Piccault notaire estant ledit François Bouju lors conjoint par mariage en secondes nopces avec Guyonne Cormier et depuis futs iceluy François Bouju décédé délaissé en vie ladite Cormier sa veuve ensemble chacun de Jehanne Marie Louis Antoinette Jacquine Béatrix François et Ollivier les Bouju enfants mineurs d’ans procréés durant et constant le mariage desdits Bouju et Cormier avaient esté faits plusieurs acquets par eulx pour ce en demandat ledit messire Jacques partage et division ensemble des biens propres dudit Bouju son défunt père et biens meubles demeurés de la communauté de sondit père et Guyonne Cormier, à ladite Guyonne Cormier sa veuve à quoy elle eust bien vouly obéir et pour ce faire eussent par lesdits messire Jacques et Cormier fait faire calcul et valeur desdits biens tant propres dudit défunt Bouju qu’acquests faits durant la communauté dudit défunt Bouju et Cormier ensemble des biens meubles demeurez de leur communauté et eust esté trouvé pour les justes parts et portions dudit messire Jacques et où il estoit fondé à titre successif de sondit défunt père la somme de 200 livres ou environ et quant au meuble demeurés du décès dudit défunt Bouju et mariage de luy et de ladite Cormier estoit rapporté que ledit messire Jacques esetoit tenu faire par ledit contrat dudit 14 novembre et jaczoit que ladite Cormier veufve fust fondée selon la coustume du pays d’Anjou sur les parties demeurants et les biens de la division desquels estoit question situés et assis de jouit des acquests de la communauté d’elle et de sondit défunt mari… etc… (encore plusieurs pages qui n’apportent rien de plus)

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3 réponses sur “Succession de François Bouju, Angers 1558

  1. E.1771.( carton.)- 2 pièces, parchemin; 14 pièces, papier.
    1601- 1698.- BOUJU.-
    Partage de la succession de Guillaume Bouju, sieur de La Sorinière, entre Jacques de Villamont, Pierre Bouju, Madelon de Bouju, sieur de La Madeleine,et Jehan Quentin, mari de Rose Bouju;- acquêt par Madelon de Bouju, sur Jacques Lagouz,sieur du Cléray,de la seigneurie de La Marmitière;- prisée et partage des biens immeubles dépendant des successions de Madelon de Bouju,sieur de La Madeleine,et de Marguerite de Bouju,dame de La Grandmaison, entre Jacqueline Bouju,veuve de Jacques de Villamont, Pierre Quentin, sieur de La Terrancherie, Jean de Tessé,sieur de Mergot, et René de Champagné, sieur de La Pommeraye; – testament de Théophraste Bouju,sieur de Beaulieu et de La Maison- Rouge, aumônier ordinaire du Roi;-partage de la succession de Jehan Bouju entre Symphorien Bouju et Louis Courbalay;- note du feudiste Audouys.

  2. Bonjour Madame,

    Les liens de réseau dans l’Anjou du XVIIe sont parfois surprenants !

    Exemple de la famille Cormier

    Je travaille actuellement sur les Robert « anciens » (avant qu’ils ne débarquent à Angers) et leur descendance, et m’intéresse donc aux familles Joubert (à Combrée), Lenfantin (à Craon), Allaneau à Pouancé (mais vous avez déjà fait tout le travail. Merci), d’Angenay Duroger (Combrée, Craon), Verdier et Garande (au Bourg d’Iré). Sur cette dernière famille, j’ai déjà repéré l’identité des beaux parents d’Anne Robert, épouse de Marc Garande sieur de la Jocheterie, d’après un acte de baptème du Bourg d’Iré ; Il s’agit de Pierre Garande et de Madeleine Cormier (que vous avez identifiée dans votre notice Cormier).

    Je viens de trouver deux actes de mariage à Angers La Trinité de deux enfants de ce couple Garande/Robert :

    – Le 1er (7/1/1653), celui de Magdeleine Garande avec Gabriel Bariller, sr des Brosses, mentionne comme témoins François, Jean, Claude les Cormier, cousins germains de l’épouse. Madeleine Cormier épouse de Pierre Garande est donc bien la fille de René Cormier sr des Fontenelles et de Marie Veillon comme vous l’indiquez.

    Autres témoins : Jacques Grandet, Georges Hulin sr de la Selle…Bref ! Le clan Cormier au grand complet.

    – Le 2nd (16/6/1653) est celui de Pierre Garande avec Jeanne Le Peletier, fille de François Le Peletier sieur de Morton et de Catherine Dufeau ( ?), la sœur de Marie Le Peletier qui avait épousé un an plus tôt Claude Cormier sr de la Douve

    On reste donc en famille…

    Cordialement

    Jean 12

      Note d’Odile :
      Oui, le clan familial était une vérité importante en affaires, et lors des mariages. Quand je trouve des contrats de mariage de ce type de famille, le clan entier est présent chez le notaire, enfin, les mâles seulement, et la pauvre future seule au milieu de tout cela.
      Oui, j’ai beaucoup travaillé les CORMIER, et ce, comme pour les ALLANEAU etc… à l’aide de preuves, et non autrement, et mon blog ne fait que cela : donner des preuves à des filiations, car je crois à cette méthode et uniquement à cette méthode lorsqu’on dépasse les ressources filiatives des registres paroissiaux.
      A propos de preuves, vous avez ce jour une succession CORMIER, encore une, mais toujours aussi importante, car non seulement on sait qui hérite et qui vit à cette date, mais où vont les biens, et vous voyez que les titres qu’ils portent ne sont plus adéquats après la choisie lors des partages, par contre ils continueront éternellement à porter ces titres. Je souligne ce point car c’est une question qu’on se pose ici sur mon blog.
      Les liens avec les LE PELLETIER me troublent, et l’an dernier, j’ai beaucoup travailler sur les LE i, j’ai beaucoup travaillé les CORMIER, et ce, comme pour les ALLANEAU etc… à l’aide de preuves, et non autrement, et mon blog ne fait que cela : donner des preuves à des filiations, car je crois à cette méthode et uniquement à cette méthode lorsqu’on dépasse les ressources filiatives des registres paroissiaux.
      A propos de preuves, vous avez ce jour une succession CORMIER, encore une, mais toujours aussi importante, car non seulement on sait qui hérite et qui vit à cette date, mais où vont les biens, et vous voyez que les titres qu’ils portent ne sont plus adéquats après la choisie lors des partages, par contre ils continueront éternellement à porter ces titres. Je souligne ce point car c’est une question qu’on se pose ici sur mon blog.
      Les liens avec les LE PELLETIER me troublent, et l’an dernier, j’ai beaucoup travailler sur les LE PELLETIER car je suis troublée par mon ascendance LE PELLETIER, à savoir comment la fille de mon roué vif, d’origine noble et éduquée comme une noble, a t-elle été mariée à un LE PELLETIER pour le moment sorti de nulle part. Pour moi, il était manifestement un cadet de bonne famille, mais je n’ai encore rien élucidé. Une chose est certaine, ils reposent tous deux en l’église du Louroux-Béconnais, église dans laquelle les sépultures étaient rares, donc bien honorifiques. Si un jour vous tombez dessus, merci de me faire signe !
      Je vous ai retranscrit le mariage du 16 juin 1653 à Angers la Trinité car je lis DOSSEAU (il n’y a pas de queue en bas de la lettre mais bien le t du mot dessous qui vient joindre, et lorsque deux S sont accolés, ils sont rarement écrits de manière semblable) :
      « noble homme Pierre Garande fils de noble homme Marc Garande et de noble femme (tache) Robert ses père et mère de la paroisse du Bourg d’Iré, et damoiselle Jeanne Le Peletier fille de défunct noble homme François Le Peletier sieur de Morton vivant conseiller au siège présidial d’Angers et de damoiselle Catherine Dosseau ses père et mère après les fiances faictes et une des proclamations faite avec dispense de monseigneur d’Angers des deux autres du 13 du mesme an signée Henry et à nous adressée courant hebdomadaire en présence de nobles hommes Marc Garande, Claude Cormier, Gabriel Bariller, Jacques Grandet, François et Jean les Cormiers et de damoiselle Marie Le Peletier »

      Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

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