Marie et Julienne Priou, Madeleine Priou et son époux François Meneust, déguerpissent des 19 planches de vigne de leurs parents, Saint Sébastien sur Loire 1713

Les vignes, situées à Portechaise, leur avaient été affermés à rente foncière mais elles ne sont pas entretenues et la propriétaire les reprend. En fait ils abandonnent tout droit sur les vignes qui du fait du manque d’entretien ne valent plus grand chose.

collection particulière, reproduction interdite
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    Je n’ai pas de carte postale de Portechaise, voici la Gibraye, qui existe toujours.

Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf
DEGUERPISSEMENT, subst. masc. « Fait d’abandonner, de renoncer (à un fief) »

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E2/261 – Voici la retranscription de l’acte (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 mars 1713 avant midy, devant nous (Bertrand notaire) notaires royaux à Nantes ont comparu François Meneust laboureur et Madelaine Priou sa femme qu’il autorize, elle héritière pour une tierce partye de feu Jullien Priou son père et pour une moitié de feue Marie Foune ? sa mère, demeurant au village des Portechezes paroisse de St Sébastien, Marie et Julienne Priou soeurs consanguines de ladite Madeleine, héritières pour les deux autres tiers partyes par raport audit Priou leur père, demeurantes servantes domestiques chez le sieur Vauberger à Gloriet paroisse de Ste Croix et chez le sieur Moutau Douin à la Robertière dite paroisse de St Sébastien, lesdites Marie et Julienne Priou autorizés à cause de leur minorité dudit Meneust leur beau frère lequel avecq ladite Madeleine Priou sa femme s’oblige solidairement l’un pour l’autre et un d’eux seul pour le tout renonçant au bénéfice de division ordre de droit et de discussion, de faire ratiffier et approuver le présent acte auxdites Marie et Julienne Priou sy tost qu’elles auront l’âge de majorité à peine de tous despens dommages intérests ledit présent acte néanmoing tenant et sortant à effet, lesquels Meneust, Madeleine, Marie et Julienne Priou déclarent par ledit présent acte abandonner céder déguerpir et expouser pour eux leurs hoirs successeurs et cause ayans à perpétuité au profit de damoiselle Catherine Charlot veuve du sieur Baltazard Hubert demeurant audit Nantes paroisse de St Saturnin sur ce présente et acceptante,
scavoir est 19 planches de vigne situées en plusieurs endroits du clos des Baux autrement appellé les Roches dite paroisse de st Sébastien relevant de la juridiction de la Patouillère ou de Sesmaisons, lesquelles 19 planches contiennent ensemble 4 hommées ou envirion et font partye des 14 boisselées que ladite demoiselle Hubert donne à devoir deniers et chapons audit Priou et autres particuliers par acte du 29 janvier 1687 raporté par Duteil notaire royal registrant, consentant lesdits Meneust, Madeleine, Marie et Julienne Priou que ladite demoiselle Hubert dispose desdites 19 planches comme bon lui semblera renonçant à y rien prétendre ny à se servir contre elle de l’acte dudit 39 janvier 1687 qui à leur égard demeure sans effet, reconnoissants que les dites 19 planches sont très indigeantes des façons et conditions portées au susdit acte et enfin qu’elles sont hors d’estat de raporter aucuns fruits et qu’elles ne valent par la somme de 20 livres, laquelle dite demoiselle Hubert a déclaré faire remise par pure charité auxdits Meneust et femme de la somme de 20 livres qu’elle leur avoit presté avant ce jour à condition néanmoins qu’eux et lesdits Marie et Julienne Priou ne pourront revenir en la possession desdits choses se réservant expressément ladite demoiselle la liberté de s’en faire paier par iceux Meneust et femme au cas et non autrement qu’elle soit inquiétée pour cause dudit déguerpissement,
fait et consenty jugé et condemné au tabler de Bertrand ou ladite demoiselle a signé, et pour ce que les autres ont dit ne savoir signer ont fait signer à leur requeste scavoir ledit Meneust à maistre Jean Douaud ladit Madeleine Priou à Martin Houët, ladite Marie Priou à Me Jean Janeau et ladite Julienne Priou à Julien Lecomte sur ce présents

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Contre-lettre des paroissiens du Lion-d’Angers pour le paiement d’une sentence, Angers 1595

mais on ne donne pas le motif de la sentence rendue par le présidial, en tous cas le paiement est effectué par un prête-nom qui se nomme Grudé, pas le notaire, un autre, prénommé Laurent et non Mathurin.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 décembre 1595, en la cour du roi notre sire Angers en droit par devant nous personnellement estably Me Laurent Grudé soubzmetant etc confesse que combien qu’aujourd’huy et auparavant ces présentes Jehan Thibault notaire et sergent de la cour de la seigneurie du Lyon d’Angers à ce présent stipulant et acceptant luy ait fait cession et transport de la somme de 80 escuz sol à lut est due par les habitants de la paroisse et bourg du Lyon d’Angers par sentence donnée au siège présidial de ceste ville le 28 septembre dernier pour pareille somme de 80 escuz payée contant par ledit Grudé audit Thibault comme apert par ladite cession qui en a esté faite que ce pendant néanlmoings la vérité est que ledit Grudé n’a prins et accepté ladite cession de ladite somme qu’à la prière et requeste et pour faire plaisir audit Thibault et l’accomoder seulement de son nom pour faciliter le payement d’icelle recogneu et confessé n’avoir payé et baillé ladite somme audit Thibault au profit duquel il a renoncé et renonce à l’effet de ladite cession et promis au cas qu’il soyt payé de ladite somme par le moyen de ladite cession la poyer et bailler incontinant audit Thibault ce stipulant et acceptant
à laquelle promesse et tout ce que dessus tenir etc oblige ledit Grudé etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de René Serezin et Pierre Boutet demeurant à présent Angers tesmoings

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Des paroissiens d’Andigné emprisonnés, puis libérés car sans doute à tort, Andigné 1593

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 mai 1593 après midy en la cour du roy nostre sire à Angers endroit par davant nous (Jean Chuppé) personnellement establiz André Delaistre demeurant au lieu de la Baudouinaye paroisse du Lion d’Angers d’une part et Gatien Bourdays demeurant au lieu de la Champaizerye paroisse d’Andigné soubzmectant eulx etc confessent avoir ce jourd’huy fait et accordé entre eulx ce qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Bourdays pour demeurer quite des deniers payés et desboursés par ledit Delaistre tant pour les frais de la capture de Jacques Bouvet Thibault Crochet et Jehan Denous particuliers paroissiens de ladite paroisse d’Andigné que pour les frais de leur eslargissement a promis est et demeure tenu payer audit Delaistre la somme de 8 escuz deux ties dedans ung mois prochainement venant et au moyen de ce demeure ledit Bourdays quite de tout lesdits frais vers ledit Delaistre sans préjudice du recours des partyes à l’encontre desdits paroissiens d’Andigné pour autre remboursement du tout ou partye desdits frais ainsy qu’il voyront estre à faire et outre est accordé entre lesdites partyes que au cas que lesdits Bouvet Crochet et Denous prétendissent aulcun dommages et intérests à raison de leurdit emprisonnement que ledit Bourdays les payra pour le tout depuis le jour de leur emprisonnement jusques au 2 mars dernier, et ledit Delaistre aussy pour le tout depuis ledit 2 mars jusques au jour de leur élargissement sans préjudice de leur recours contre lesdits paroissiens d’Andigné, et n’est compise au présent accord la somme de 11 escuz 11 solz payée par ledit Delaistre à Me Samson Legauffre pour la crue des 15 escuz par clocher par quictance dudit Legauffre dudit 8 mars dernier de laquelle crue ledit Bourdays a esté depuis nommé collecteur, laquelle somme de 11 escuz 11 solz ledit Bourdays se payra audit Delaistre desdites 3 sepmaines prochainement venant et au moyen de ce que dessus demeurent les partyes généralement quites l’ung vers l’autre en ce regard, et dont etc le tout stipulé et accepté par chascune desdites partyes et dont etc obligent etc mesmes ledit Bourdays au payement desdites sommes cy dessus ses biens et choses à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Jehan Jousset et François Garsanlan praticiens demeurant audit Angers tesmoings
lesquelles partyes ont dit ne savoir signer

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Contrat de mariage de Jeanne Gallon et Mathurin Perrault, Le Lion d’Angers et Saint Rémy la Varenne 1643

eh !
vous avez bien lu SAINT REMY LA VARENNE
c’est à dire aussi éloigné d’Angers que le Lion, mais de l’autre côté sur les bord de Loire, à aller sur les Rosiers. C’est assez surprenant qu’un habitant du Lion soit parti vivre sur les bords de Loire ! En tous cas très intéressant.
Cette Jeanne Gallon est soeur de mon Jacques Gallon dont la fille épousera Jacques Lemesle, et il est donc extrêment intéressant d’examiner tous les contrats de mariage collatéraux, puisque compte tenu de l’égalité des partages, ils donnent une idée précise des biens et revenus des autres frères et soeurs et des parents.
Les parents ont eu au moins 7 enfants connus, mais nous ne leur connaissons que 3 enfants parvenus à l’âge du mariage et mariés.
Ici Jeanne apportera 200 livres ce qui est la fortune d’un artisan mais plutôt vers le haut que le bas, car j’en ai déjà rencontrés seulement à 100 livres. La plupart des artisans ne vivaient pas mieux que les métayers pécunièrement parlant, seul l’activité différait. Mais, comme on le sait sur le suivi des Lemesle à la Haute Folie, les artisants demeuraient parfois sur une terre agricole, qu’il exploitaient ou faisaient exploiter par des domestiques, ce qui complétait le revenu.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le samedi 10 octobre 1643 avant midy, par devant nous Jacques Bommyer notaire royal à Angers furent présents establys et duement soubmis honneste homme Pierre Perrault marchand et Mathurin Perrault aussi marchand son fils et de deffunte Jeanne Mouton demeurant ledit Pierre Perrault au bourg de Saint Remy de la Varanne, et ledit Mathurin au Lion d’Angers d’une part
et Jeanne Gallon fille de deffunts Jean Gallon et Guillemine Crannier ses père et mère demeurante audit Lion d’Angers d’autre part
lesquels traitant et accordant du futur mariage d’entre lesdits Mathurin Perrault et Jeanne Gallon après fiances faites, ont fait et accordé comme s’ensuit, c’est à savoir qu’ils se sont scavoir ledit Mathurin de l’octorité de sondit père et ladite Gallon de l’advis présence et du consentement de honnestes personnes Jacques Gallon son frère marchand chapelier demeurant audit Lion et de Marye Gallon sa soeur, promis et promettent d’habondant mariage iceluy solemniser en face de notre mère sainte église catholique apostolique et romaine si tost que l’un en sera requis par l’autre tout légitime empeschement cessant de se prendre lesdits futurs conjoints avec tous et chacuns leurs droits noms raisons et actions qui leur peuvent compéter et appartenir compètent et appartiennent à quelque titre et occasion que ce soit, consistant ceux de ladite future espouse en tre autres choses en la somme de 200 livres tz en deniers provenus tant de ses services qu’elle auroit fait que pour les jouissances de ses héritages situés en la paroisse dudit Lion dont ledit Jacques Gallon auroit jouy, laquelle somme elle promet faire apparoir audit futur espoux 3 jours après la bénédiction nuptiale, et laquelle ayant esté receue par sondit futur espoux il promet et s’oblige employer en achapt d’héritage en cette province d’Anjou ou de rente constituée bons et vallables au nom et profit de ladite future espouse et des siens en ses estocqs et lignes pour luy tenir nature de son propre bien immeuble partimoine et matrimoine sans que ladite somme immobilisée acquests en provenant ne l’action ou actions pour l’avoir et demander puisse tomber en leur future communauté et à faulte dudit employ et acquests en a dès à présent ledit futur espoux sur tous sesbiens meubles et immeubles présents et futurs vendu et constitué à sadite future espouse rente au denier vingt et ses hoirs sont et demeurent tenus et contraings racheter et admortir deux ans après la dissolution de leu mariage et dudit jour de dissolution en payer ladite rente chacun an jusques au dit rachapt, convenu que ce qui pourra cy après eschoir aux futurs conjoints soit de successions directes collatérales ou autrement demeurera à chacun d’eux nature de propre bien immeuble en ses estocqs et lignes du costé dont ils procèderont sans qu’ils ne l’action pour le demander puissent pareillement entrer en leur dite communauté,
chacun desdits futures paiera et acquitera les debtes qui pourroient estre deues et se trouveront estre créées et contractées jusques au jour de leurdite bénédiction nuptiale sans que l’un puisse petre etnu de celles de l’autre,
pourront ladite future espouse les enfants dudit mariage toutefois et quantes renoncer à ladite communault et en ce faisant prendre et emporter franchement et quitement de toutes debtes ses habits baques joyaux hardes à son usage combien qu’elle y auroit parlé, desquelles elle et ses doirs seront acquités par ledit futur espoux et ses hoirs et en cas d’aliénation de leurs propres pendant ledit mariage ils en seront respectivement raplacés et récompensés sur les biens de ladite communauté s’ils sont suffisants mesmes en deffault ladite future espouse sur les propres de sondit futur espoux par hypothèque de ce jour, encores que par les contrats desdites aliénations elle y eust parlé et consenty et par iceux n’esut stipulé récompense le tout par hypothèque de ce jour,
et quand audit futur espoux ce qu’il peult avoir tant en marchandise que meubles luy demeurent aussy nature de son propre bien immeuble et aux siens en ses estocqs et lignes sans qu’il ni l’action pour le demander puissent pareillement entrer en ladite communaulté,
aura ladite future espouse douaire sur tous et chacuns les biens de sondit futur espoux cas d’iceluy advenant
car les parties ont ainsy le tout voulu consenty stipulé et accepté, tellement que auxdites conventions matrimoniales promesses obligations et tout ce qui dit est tenir etc dommages etc obligent respectivement etc renonçant etc dont etc
fait et passé audit Angers à notre tabler en présence de honneste homme Jehan Perrault marchand demeurant audit Saint Remy de la Varanne frère dudit futur espoux, Me René Fromy et François Martin praticiens demeurant audit Angers tesmoins
ladite future espouse, Pierre Perrault, Jacques et Marie Gallon ont dit ne savoir signer

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Marie Gallon avait fait faire des travaux à la Haute Folie, Montreuil sur Maine 1660

Les archives départementales du Maine et Loire subissaient souvent des pannes du monte-charge (ascenceur) qui monte au fonds des notaires. Cette fois, une réparation en profondeur entreprise durera un temps assez long : plusieurs semaines voir plusieurs mois.

Pour ma part, habitante en haut d’une tour, j’ai connu il y a 3 ans une telle réparation, avec changement total du moteur, des cables et de l’électronique entière… Je suis donc en mesure de vous préciser qu’un tel travail, à partir de la signature du devis et du choix du prestataire (obligatoire et que l’on peut supposer en bonne voie sinon déjà fait depuis le temps que les pannes sévissaient, j’en ai subi les effets personnellement, venant de Nantes c’était jouissif !) il faut au minimum 6 semaines pour déposer un moteur et en remettre un neuf, et changer les cables et l’électronique.

Ce blog continuera à tourner grâce à une petite réserve de photos, et je vous tiendrai au courant si je suis en état de manque

Hier, nous avions vu l’acte de vente de la Haute Folie sur les mineurs Piquantin. Il va de soi que cette vente était autorisée par jugement pour cause de dettes importantes, mais que en droit il était alors normalement interdit de vendre un bien d’un mineur.
Donc, les mineurs, lorsqu’ils devinrent majeurs, se sont tous inquiétés d’avoir été spoliés, et notamment qu’on ait vendu leur bien alors qu’ils étaient mineurs. Ce qui fait qu’à la suite de l’acte de vente on voit plusieurs actes par lesquels chaque mineur après l’autre vient réclamer contre cette vente.
Ces compléments d’information nous apprennent que Marie Gallon avait faire des travaux à la Haute Folie, et si le prix de 900 livres est jugé trop bas par chacun des mineurs, c’est bien que la Haute Follie était en ruine. D’ailleurs, j’ai été très frappée par l’acte d’hier, qui donne une seule chambre basse attenante aux bestiaux, sous le même toît ! J’avoue que je connaissais l’existence de ce type de logements avec les bêtes, mais que je ne m’imagine mal mes Lemesle dans une telle situation. Je suppose donc que dans les travaux elle a aussi fait un agrandissement quelconque.

Quoiqu’il en soit, les compléments qui suivent attestent aussi que Marie Gallon n’avait pas encore payé les 240 livres restant à payer, et ce 14 ans après la vente. Elle doit donc cette somme avec les intérests, et les mineurs obtiennent chacun l’un après l’autre un petit dédommagement d’environ 30 livres chacun, preuve tout de même qu’ils avaient de quoi se plaindre.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Et le vendredi 15 janvier 1656 après midi par devant nous notaire royal susdit furent présents establiz et deuement soubmis ledit François Piquantin laboureur à boeufs demeurant au lieu de la Bodinière paroisse du Lion d’angers d’une part, et ladite Marie Gallon acqueresse au contrat cy devant d’autre part, lesquels soub ce que ledit Piquantin prétendoit entrer en la possession et jouissance d’une quatriesme partie des choses vendues à ladite Gallon par ledit contrat tant à cause de sa minorité qui estoit lors d’iceluy que sur ce qu’il prétendoit aussy lesdites choses n’avoir esté vendues leur juste valeur, sur ce ladite Gallon luy a fait voir comme il a recognu que si lesdites choses sont présentement en bon estat ce n’est que par l’aménagement et la despence qu’elle a faite afin de les améliorer attendu que lors de son acquisition elles estoient en très mauvais estat, ont icelles parties fait entre elles le supplément et ratiffication qui suit, c’est à savoir que ledit Piquantin a renoncé et renonce pour son regard à se pourvoir contre ledit contrat d’acquest soubs prétexte de minorité de lezion ny autrement, après que iceluy contrat luy avons présentement fait lecture qu’il a dit bien entendre de mot à mot, ains consent qu’il sorte son plein et entier effet et que ladite Gallon demeure dame possesseresse et propriétaire incommutable des choses de luy déclarant qu’il l’agréé et ratiffie et par ces présentes ratiffie et a promis n’y veut en aulcune façon contrevenir recognoissant qu’il n’a esté fait que pour son bien et adavantage comme de ses frères et soeurs au moyen de quoi ladite Gallon a donné audit Piquantin par forme de suplément audit contrat outre le prix y porté la somme de 20 livres qu’il a d’elle receue en monnaye courante dont il se contente et l’en quitte,
et à l’esgard de la part dudit Piquantin en 236 livres 15 sols prix dudit contrat montant sadite part 69 livres un sol tant à raison de la succession de ladite Fautraye ladite Marie Gallon s’oblige luy payer et bailler dans un an prochainement venant et cependant luy en payer et continuer ladite rente ou intérests …

Le mardi 20 juillet 1660 après midy par devant nous Jacques Bommyer notaire royal Angers susdit furent présents establis et deuement soubzmis André Ballière laboureur et ladite Anne Piquantin sa femme de luy authorisée par devant nous quant à ce demourant au lieu et closerie de la Leu sise en la paroisse de Thorigné sur Mayne ladite anne majeure de plus de 25 ans d’une part, et ladite Marie Gallon achapteresse au contrat de vendition cy dessus demeurante au Lyon d’Angers d’autre part, lesquels sur la demande que lesdits Balliere et Anne Piquantin sa femme estoient prests faire à adite Gallon à ce qu’elle eust à partir la possession et jouissance de la part et portion qui est un tiers en une moitié du prix des choses dudit contrat d’acquest en quoy ils sont fondés comme estant ladite Anne avec lesdits François et Anthoine les Piquantin héritiers de ladite deffunte Perrine Fautraye leur mère vivante femme dudit René Piquantin leur père attendu que lesdites choses avoient esté acquises pendant la communauté de ladite Fautraye avec ledit Piquantin, et pour une quatriesme partie en l’autre moitié comme héritiers dudit feu Piquantin son père qui en secondes nopces auroit convolé avec ladite Françoise Mouchet duquel mariage seroit issu ledit Jacques Picquantin, raporter les fruits et revenus depuis le jour et datte dudit contrat qui fut le 3 juillet 1646 jusques à présent joint la valeur desdites choses en plus avant que le prix dudit contrat dommages intérests frais et despens, et par ladite Gallon estoit deffendu justement comme elle offroit le justifier avoir acquis lesdits choses autant et plus qu’elles pouvaient valoir lors de son acquisition, lesquelles estoient dans ledit temps à l’esgard des logements presque ruisnés qu’à présent par le moyen de ses soings et améliorations qu’elle y a fait faire mises et desboursés, elles peuvent valoir davantage, que ayant bien et deuement acquis lesdites choses elles luy appartiennent, d’ailleurs avoir payé la plus grande part du prix dudit contrat en l’acquit et libération desdits les Piquantin qui véritablement lors de la possession d’iceluy estoient mineurs et ne debvoir de reste de tout le prix principal dudit contrat que la somme de 236 livres 15 sols avec les intérests partie desquels elle avoir payés audit François Picquantin comme le dernier acte, outre avoit payé plusieurs arrérages moins partie de la rente hypothécaire qui estoit deub à la boiste des Trépassés dudit Lion d’Angers pour raison d’une somme de 100 livres sort principal de la constitution de 6 livres 5 sols de rente dont ledit feu René Picquantin lesdits Pierre Picquantin, Mathurin Letessier et Marie Picquantin sa femme, dont elle a payé 100 sols au nommé Chapelle pour estoffe fournie au feu René Piquantin suivant son acquit du 22 janvier 1652 dont elle demande déduction sur ce qu’elle doibt, par ces raisons et autres qu’elle eust peu alléguer demande l’entrenement dudit contrat offrant payer ce qu’elle doibt de surplus dans le terme qui sera convenu avec lesdits intérests, par forme de supplément offre payer présentement auxdit Bellier et femme sa femme 20 livres dont les parties sur tout ce que dessus ont accordé ce que s’ensuit c’est à savoir que iceulx Bellier et Anne Piquantin chacun d’eux seul et pour le tout sans division et avec les renonciations au bénéfice de division discussion et d’ordre etc ont pour leur regard renoncé et renoncent à se pourvoir contre ledit contrat soit pour cause de minorité lezion ou aultrement ny en quelque faczon que ce soit consenty et consentent que ladite Gallon demeure vraye dame incommutable pour les choses d’iceluy luy appartenant par le moyen dudit contrat d’achapt, lequel ils ont approuvé et approuvent pour sortir son plein et entier effet prometant n’y contrevenir, au moyen de la somme de 33 livres tz que ladite Gallon a payée contant auxdits Bellier et Piquantin sa femme …

Et le samedi 13 novembre 1660, devant nous Jacques Bommier notaire royal furent présents establis et deuement soubzmis ledit Anthoine Picquantin laboureur à boeufs demeurant au lieu de la Sapanière sis en la paroisse du Lyon d’Angers d’une part et ladite Marie Gallon etc….

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Nicolas Fonteneau acquiert des vignes de Pierre Blais, Gorges 1753

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de Loire-Atlantique, série 4E18/1 – Voici la retranscription de l’acte (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 janvier 1743 avant midy, devant nous notaires de la cour royale de Nantes et de celle de Clisson résidants audit Clisson avec soumission et prorogation de juridiction, a comparu en sa personne h. h. Pierre Blais cy devant marchand boulanger au bourg et paroisse de Gorges lequel par ces présentes tant pour luy que les siens hoirs, héritiers et ayant cause vendu, ceddé, quitté et transporté à jamais avec promesse de garantie de tous troubles debats et évictions de personnes généralement quelconques
à h. h. Nicolas Fonteneau laboureur de sa terre demeurant audit bourg et paroisse de Gorges aussi présent et acceptant tant pour luy que les siens hoirs héritiers et ayant cause
scavoir est dans le fief du Grouais situé dite paroisse de Gorges environ 9 journaux de vigne blanche tenues à devoir de quart des seigneurs de la maison noble de la Roche située dite paroisse de Gorges joignante d’un costé le chemin qui conduit de Gorges à Monnières, d’autre costé Pierre Giraud d’un bout la route quartiers et d’autre bout l’acquéreur ainsi que le tout se poursuit et contient, que ledit acquéreur a déclaré bien scavoir le connoistre sans en demander plus ample confrontation ny débournement à la charge à luy de payer à l’avenir et rendre au pressois de ladite maison de la Roche le quart de la vendange qui croitera auxdites vignes et deux deniers par somme de vendange pour droit de fruitage, comme aussy de payer la dixme à l’église à la manière accoutumée, et a été la présente vente et transport faite au gré et volonté des parteis pour le moyen et la somme de 200 livres laquelle somme ledit acquéreur a présentement et au vue de nous payée audit vendeur en espèces au cours de ce jour, scavoir en 33 écus de 6 livres chacun, une pièce de 24 sols, une de 12 sols, et 4 sols et menue monnoye lesquelles espèces ledit vendeur a prisées comptées et numérées s’en est saisi et contenté et a quité et quite ledit acquéreur généralement et sans aucune réserve, ô quittent etc partant et à ce moyen s’est démis, désaisi, départy et dévestu de la propriété et jouissances des dites vignes quartiers pour et au profit, utilité et intention dudit acquéreur et des siens, qu’il en a vestu et saisi et pour le mettre et induire en la réelle et actuelle possession d’icelles si besoin est, ledit vendeur est convenu des notaires soussignés ou autres premiers requis avec tout pouvoir pertinent quant à ce, tout quoy a été ainsy voulu et consenty entre les parties sur l’obligation générale de tous leurs biens meubles et immeubles présents et futurs pour être exécutés saisis et vendus suivant l’ordonnance, promis, juré et obligé tenir, jugé et condemné du jugement de nos dite cours, sur la lecture leur faite, fait et passé audit Clisson étude de Dubouüeix notaire royal soussigné sous le seing desdites parties et les notres et outre donné ledit Fontenau audit Blais en notre présence la somme de 12 livres de denier de faveur dont il se contente, et a déclaré que ledit Fonteneau traitant des conditions du présent a dépensé la somme de 6 livres gré comme devant

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