René Coiscault marchand à Chazé-sur-Argos emprunte 60 livres, 1600

Ce René Coiscault est celui que nous avions vu comme oncle de Michel Lory, dans le contrat de mariage de ce dernier en septembre 1597 (sur ce blog). Je n’ai aucun autre lien sur lui, mais il a une très jolie signature.

J’aime beaucoup cette petite obligation, qui atteste que René Coiscault n’était pas un gros marchand, car une somme aussi peu importante n’est jamais emprunté par les gros marchands. Mais cette petite obligation est tout à fait charmante car il n’y a qu’une seule caution, ce qui paraît normal pour une petite somme, mais surtout parce que cette caution est une femme ! C’est une Drouault, mais je ne fais pas le lien ! Dommage !

    Voir ma page sur les Drouault
    Voir ma page sur les Coiscault
    Voir ma page sur Chazé-sur-Argos
    Voir le site de la mairie de Chazé-sur-Argos
Chazé-sur-Argos - Collection personnelle, reproduction interdite
Chazé-sur-Argos - Collection personnelle, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E70 – Voici la retranscription de la contre-lettre (je vous fais grâce de l’acte dont le contenu est toujours repris par la contre-lettre plus parlante puisqu’elle donne le nom de celui qui a emprunté) : Le 13 mars 1600 avant midy en la court du roy notre sire Angers endroit par devant nous Michel Lory notaire d’icelle personnellement estably honneste homme René Coyscault marchand demeurant au bourg de Chazé-sur-Argos soubzmettant confesse que combien que ce jourd’huy auparavant ces présentes honneste femme Jehanne Drouault veufve feu Mathurin Huet à présent demeurante en ceste ville se soit solidairement avec luy constituée vendeur de la somme de 100 sols tz de rente annuelle hypothécaire vers Jacques Guillot careleur demeurant en ceste ville pour la somme de 20 escuz sol et combien qu’il soit dit que ledit estably et Drouault ayent eu et receu ensembles ladite somme que néanmoins la vérité est que ladite Drouault n’est intervenue audit contrat de vendition de ladite rente qu’à la prière et requeste dudit Coiscault et pour luy faire plaisir seulement sans qu’il soit demeuré aulcune portion desdits 20 escuz entre les mains d’icelle ne aulcune chose tournée à son profit ains a ledit Coyscault après ledit contrat de constitution de rente fait pris pour le tout ladite somme de 20 escuz à ceste cause a ledit Coyscault promis payer et continuer servir pour le tout ladite somme de 100 sols portée par ledit contrat et outre a promis est et demeure tenu admortir ladite rente dedans du jourd’huy en ung an prochainement venant et luy en bailler quittance d’admortissement de ladite rente à peine etc dommages etc
ce qui a esté stipulé et accepté par ladite Drouault et à ce faire tenir et accomplir s’est ledit Coyscault obligé et oblige soy ses hoirs à prendre renonczant foy jugement condempnation
fait audit Angers à notre tablier en présence de Denys Briand praticien audit Angers

    Avez-vous remarqué le notaire qui a passé cet acte ?
    Si ce n’est pas le cas, regardez-bien, car c’est précisément le Michel Lory neveu de René Coiscault car fils d’Anne Coiscault par son contrat de mariage passé en septembre 1597 et que j’ai mis sur ce blog.

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2 réponses sur “René Coiscault marchand à Chazé-sur-Argos emprunte 60 livres, 1600

  1. Je fais des recherches sur les bâtiments de la Chabosselaie (en Chazé/ Argos) et les différents propriétaires pour une raison personnelle. Des douves y figuraient encore dans les années 1932 à 1950 environ et donc on peut penser à la présence d’un château-fort à une certaine époque ??
    En consultant Internet et particulièrement votre site très bien structuré j’ai remarqué une lignée de CRESPIN seigneur de la Chabosselaie ( du 15ième au 18 ième s.).Le fait d’être seigneur dudit lieu ( en ces temps) avait -il la même signification que propriétaire ?

      Réponse d’Odile :

    Merci d’avoir posé la question, car en effet le fait de figurer dans un acte avec le titre de « sieur de … » ne signifie pas qu’on est systématiquement propriétaire du lieu, car quelques malins ont abusé du terme, et c’est la principale source d’erreur du Dictionnaire de Célestin Port, qui a confondu « sieur de  » avec « propriétaire ».
    Cette mise en garde figure sur mon site.
    Ceci dit tous n’ont pas abusé du terme, et il est vrai qu’une très grande partie de ceux qui portaient le titre de « sieur de…  » étaient effectivement propriétaires du lieu. Mais, sans preuve formelle, il faut de nos jours se méfier.
    Pour ce qui concerne la Chabosselaie, son étude est sur mon site, sur plusieurs pages, avec tous ses seigneurs depuis le Moyen-Age, et avec beaucoup de références aux preuves.
    Voyez ma page sur Chazé-sur-Argos
    Sur cette page, vous avez le lien vers l’histoire de Chazé-sur-Argos, entièrement étudiée et publiée par le vicomte de l’Esperonnière, dans son ouvrage sur la baronnie de Candé, et là vous avez plusieurs pages d’histoire des propriétaires anciens de la Chabosselaye.
    En outre, le charmant vicomte vous explique les liens seigneuriaux, qui vous permettraient de consulter les preuves aux arvhives dans les chartriers, notamment de Précort et Ingrande.
    Hélas, pour avoir tenté de nombreuses recherches de preuves aux Archives du Maine et Loire dans le fons de la baronnie de Candé, ce fonds est tellement en mauvais état que l’immense majorité des cotes de son inventaire sont incommunicables, et seule la publication que j’ai mise en ligne subsistera.

    Je n’ai pas par ailleurs compris pourquoi vous assimilez DOUVES à CHATEAU FORT. J’ai déjà vue de simples maisons seigneuriales, relativement modestes, en avoir. Il s’agissait d’un droit accordé à certains nobles, tout comme d’ailleurs le droit de Pont Levis etc… Mais ce la ne signifie pas château fort, même si j’en conviens une douve est une fortification. Je veux dire ainsi que les maisons seigneuriales, car tel est le terme plus exact utilisé autrefois, étaient de dimensions fort variables, et parfois assez réduites à ce que de nos jours nous appellerions un manoir.
    J’ai publié dans mon ouvrage l’Allée de la Hée des Hiret l’histoire de cette maison seigneuriale de la Hée des Hiret depuis le 14ème siècle, qui possédait douve dont subsiste de nos jours un étang seulement, la faute à l’agriculture assoifée d’arroser et prendre l’eau partout.

  2. E.2157.(Carton.)-27 pièces,parchemin;15 pièces,papier,3 sceaux.
    1384-XVIIIe siècle.-CRESPIN.
    -Contrat de mariage de Macé Crespin avec Loyse Aubour (au dos du parchemin est un dessin à la plume représentant un fou de cour en costume de chevalier(XVe siècle);-acquêt par Vincent Crespin et Perrine sa veuve,de vignes en Reculée; -par Vincent Crespin,sieur du Gast,leur fils,de la métairie de La Maussionnière en Bécon et de terres en Saint-Augustin -des- Bois;-présentation des chapelles du Mesnil en Saint-Maurice d’Angers et de Sainte-Anne en Baracé par René Crespin;-preuve de noblesse fournies par Pierre Crespin,sieur de La Chabocelaye,contre les manans et habitants de la paroisse de Chazé-sur-Argos,afin d’être rayé des rôles de la taille;-arrêt conforme de la Cour des Aides;-contrat de mariage de Pierre de Cheverue et de Renée Crespin;-brevet pour Pierre Crespin de l’office de sergent royal à la résidence de Sarrigné;-acquêt par Madeleine Nepveu,veuve de Pierre Crespin,sieur de La Chabocelaye,de la châtellenie de Vern;-partage de la succession de Françoise Nepveu,veuve de Pierre Crespin,sieur des Cloteaux;-note généalogique par le feudiste Audouys.
    (Série E.Titres de famille.A D du Maine et Loire.C.Port.)

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