Lors des partages, il était/est difficile de faire des lots égaux. Pour compenser, on utilisait le retour de partage, que devait celui qui avait un lot supérieur en valeur vers celui qui avait le lot d’une valeur moindre.
Généralement le retour de partage était payable rapidement, dans les semaines suivant le partage.
Ici, la somme versée est de 70 livres. Même si cette somme n’est pas considérable, je pourrais la comparer de nos jours à environ 1 000 euros, voir plus. Donc, il est vraiement indispensable qu’elle soit effectivement versée, car je suis persuadée que de nos jours on est à 1 000 euros près dans un partage.
L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 29 août 1630 après midy, par devant nous Louys Coueffe notaire royal Angers furent présents etablis et deuement soubzmis Me François Coiscault clerc juré au greffe civil de ceste ville, père et tuteur naturel de Jacques et Perrine les Coiscault enfants de luy et de défunte Marye Ragaru sa femme, et soy faisant fort de Me Michel Berthelot père et tuteur naturel de Françoise Berthelot fille de luy et de défunte
Françoise Coiscault et honnestes filles Catherine et Elisabeth les Ragaruz tant en leurs noms que comme procuratrices et se disant avoir charge de Me François Ragaru
et Anne Gaudin veufve Me Jean Ragaru mère et tutrice naturelle des enfants dudit défunt et d’elle, tous demeurant en ceste ville
héritiers en partie de défunte Marye Raragu vivant dame de la Fontayne,
lesquels esdits noms et qualités ont receu contant de Me Robert Poupy mary de Suzanne Courtabessis tant pour lui que pour Anne Courtabellis femme séparée de biens d’avecq Guillaume Richeu et authorisée par justice à la poursuite de ses droits des deniers dudit Poupy absent par les mains de nous notaire la somme de 70 livres tz en pièces de sept sols et autre monnaye bonne et courante suivant l’édit que lesdits Poupy audit nom et Suzanne Courtabesses aussi héritiers de ladite défunte dame de la Fontayne debvoient auxdits establis esdits noms de retour de partages faits entre eux des choses de la succession de ladite défunte choisie par devant Me Lepuy et gens de la prévosté de ceste ville le 8 de ce mois, de laquelle somme de 70 lives tz ils se contantent et l’en quitent sans préjudice des despens tant adjugés à Berthelot que autres despens dommages et intérests demandés par lesdits establis esdits noms contre ledit Poupy qui a fait les partages ? sans préjudice aussi de ses droits et des instances civiles et criminelles pendantes entre les parties et autres tant par appel que autrement déclarant lesdits establis esdits noms qu’ils contestent de nullité les réserves dudit Poupy et qu’il n’y a aucunes instances criminelles entre eux
dont etc
fait à notre tablier présents Me Loys Collet et Helye Rattier tesmoins
lesdits Catherine et Elysabeth les Ragarus ont dit ne savoir signer
Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.
Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.
La dame de la Fontaine habitait dans la Sarthe mais était originaire d’Angers où la plupart de sa famille (ici mentionnée) résidait encore. Elle n’a pas du avoir d’enfants et donc les biens sont partagés entre les descendants de ses frères et soeurs.
Je vois mentionné Robert Poupy. Quelqu’un connaîtrait-il par hasard sa généalogie ? Notamment s’il est apparenté à Jean Poupy, le libraire et éditeur parisien qui a publié plusieurs auteurs angevins dans la seconde moitié du XVIe siècle ?
Note d’Odile :
Je pense aussi qu’il s’agit d’une succession collatérale pour cause de décès sans hoirs.
J’aime bien ces successions, car elles permettent au moins de clore les recherches de descendance directe.
Pour ma part, lorsque j’ai une telle info, j’écris SP, pour sans postérité. Mais il y a sans doute plus recommandé dans les symboles généalogiques.
Il me semble que SP est un symbole assez universellement employé pour indiquer « sans postérité », en tout cas je l’ai déjà vu indiqué ailleurs.
Note d’Odile :
La plupart du temps, il est conseillé
s.p.
mais je trouve que SP saute mieux aux yeux
-Le 10 août 1618 à Villevêque,baptême d’une fille appartenant à Jehan Launay demeurant au bourg de Villevêque et à Claude Bernard,sa femme,a été nommée Claude,par Pierre Launay marchand, demeurant à la Rochefouques et Anne Ragaru veuve de déf Jehan Coutabessye advocat à Angers (signent)
(Villevêque-AM-B 1617- 1650 (vue 21).
Bonjour Marie, merci beaucoup pour cet acte concernant Anne Ragaru. Il s’agit bien de la même famille, Anne étant la tante de Marie Ragaru. Cette famille Ragaru possédait à Villévêque un domaine qui leur servait sans doute de résidence secondaire et d’abri en cas d’événement tragique à la capitale.
-Bonjour Jérôme.
-Connait on le nom de ce lieu de résidence à Villevêque ?
Bonjour Marie
La Roche Foulques est au NNE du bourg de Villevêque, mais sur la commune de Soucelles, et il semble que ce soit un village entier
vous trouvez dans mon étude famille GALLICHON des Gallichon seigneur de la Roche Foulque
Odile
-Merci Madame.
-Je connais bien en effet « La Roche-Foulques ».charmant village,qui fait partie de Soucelles.où j’ai de nombreux ancêtres.
-Jérôme évoque un domaine sur Villevêque ?
-Bonne journée à tous.
Bonsoir Marie, je ne me souviens plus du nom de cette résidence. Je vais essayer de le chercher et je vous le dirai
Je viens de regarer, ce sont les Hommeaux (actuellement les Humeaux, au sud du village)
-Les Hommeaux,les Humeaux,les Ormeaux.fief(C.Port.)1559;Les Cupifs,Jehan, de Candé et Pierre,prieur de Retz,frères germains ont vendu le lieu closerie et appartenances des Hommeaux à Me Jehan Haran »licencié es lois advocat à Angers ».(AD 49 5 E 2)
.-”.ViLLEVEQUE à travers les âges “R.Delavigne.)
-Merci Jérôme.
Effectvement les Cupifs étaient en famille comme certains actes mis par Odile l’ont bien montré. Ils ont finalement du récupérer tout le domaine pour ensuite le vendre
Dans le commentaire du 9 novembre 2016, il est indiqué « concernant Anne Ragaru. Il s’agit bien de la même famille, Anne étant la tante de Marie Ragaru. »
Pouvez vous préciser ce lien de parenté
Bonjour
Ce lien ne vient pas de moi-même, mais comme vous avez pu le lire clairement sur mon blog, d’un de mes lecteurs.
Je n’ai aucune autre précision.
Odile