Carnet de guerre d’Edouard Guillouard au 84°RIT : table des matières

carnet de guerre d’Edouard Guillouard et photos de Fernand Leglaive

par ordre chronologique

août-septembre 1914
octobre-décembre 1914
janvier-février 1915
mars-juin 1915
juillet 1915-février 1916
mars-avril 1916
mai-novembre 1916
décembre 1916-mai 1917
mai-septembre 1917
octobre 1917-mars 1918
avril-septembre 1918

par thèmes

l’humour : voyez leur « muraille de Chine » en 1915
chapelle dans la tranchée de Gastineau, 1915
cuisiniers et ravitaillement
médecins, infirmiers, brancardiers
soutien de Gastineau, le repas, mai 1915
faire sa toilette
Les hommes du 84° RI fabriquaient aussi des claies
les tranchées de Gastineau, 1915
seulement 8 photos d’armes
popote chez Noiret en mars 1915
Bailleulval, mars 1915
ls posent sur le cheval de l’ordonnance, jouent avec les ânes et suivent des cours d’équitation !
Fernand Leglaive Paris 1878-1948 photographe de génie sur le front 14-18 au 84° RIT
Le lieutenant René Vetter, camarade d’Edouard Guillouard
François Perrin camarade d’Edouard Guillouard
Retailleau le tailleur, Brin le cordonnier
le sergent fourrier Sielon
les officiers, décembre 1914
Noms des hommes du 84° RI 14-18 selon le carnet de guerre d’Edouard Guillouard

 

Vous êtes sur le carnet de guerre d’Edouard Guillouard et photos de Fernand Leglaive au 84° RIT et il y a beaucoup de pages dont table des matières Edouard Guillouard (carnet de guerre) Fernand Leglaive (appareil photo)

Organisation de la population en cas d’alarme, Provins 1652 Fauchon apothicaire tiendra un commandement

introduction

Mes ascendants FAUCHON étaient apothicaires de 1554 à 1729 dans la maison touchant l’Hôtel-Dieu de Provins. Provins était une ville qui possédait non seulement des remparts, mais aussi une organisation paramilitaire de toute la population en cas de dangers. Mon ancêtre Louis Fauchon, l’époux de Louise Charpentier, apothicaire donc près de l’hôtel-Dieu, avait sa place dans le commandement en cas d’alarme, et voici ci-dessous les consignes qu’il a reçues pour agir en cas d’alarme. Je suppose que les alarmes étaient sonnées aux clochers ce qui était certainement plus rapide pour toute la population.

retranscription

Cet acte est aux Archives Départementales de Seine-et-Marne, AD77-1056E523 de Choisy notaire

Le 12 juin 1652 – Monsieur Faulchon apothicaire à Provins commandera en cas d’alarme les caporaux des quatre unze et douze dixainiers qui sont Charles Hevin, Nicolas François et Charles Lhermitte avec lesquels et toutes les personnes de leur dixainiers capables de porter les armes il se rendra audit cas d’alarme à la porte des Bordes ou y recevoir les ordres qui lui seront par nous ou de nostre part donnez ou envoyez et en son absence le premier desdits caporaux sera la charge et commandera et enjoint à tous les habitans desdits dixainiers de leurs obéir sur peyne de telle amande ou punition qu’au cas appartiendra en tesmoin de quoy nous capitaine au quartier de Sangy soubzsigné avons signé ces présentes de nostre main. Signé Langlois.

 

 

Un marinier issu de Chouzé-sur-Loire (37) installé à Nantes, est enrôlé par Fouquet en 1793 pour les noyades

Introduction

Chouzé-sur-Loire garde le souvenir des mariniers de Loire à travers un musée et une association.

L’un d’eux s’installa avant la Révolution marinier quai du Port Maillard à Nantes sur la Loire. Hélàs, la Révolution allait survenir, et le tristement célèbre Fouquet sévir à Nantes. Il embrigada de force des mariniers pour les noyades et les enterrements. L’un de ces mariniers a témoigné pour l’histoire et donne le nom de quelques compagnons, ainsi, on retrouve René Audineau de Chouzé-sur-Loire. Voici donc la terrible besogne que ce malheureux marinier fut contraint d’exécuter.

enrôlé par Fouquet

« Que pour la quatrième noyade, à laquelle le déclarant a encore participé, il a été sommé par les mêmes que devant, peu de jours après ; qu’ils étaient à peu près huit mariniers, qu’ils reçurent dans un bateau environ trois cents hommes, femmes et enfants venant desdites galiotes ; que cette noyade, commandée par Fouquet et ses satellites, eut lieu au même endroit que les précédentes, qu’à cette fois ils commencèrent par en descendre une trentaine toutes nues, mais que sur les fortes observations des mariniers, on leur donna ensuite des chemises, et que tous leurs autres effets restèrent dans le bâtiment ; que le lendemain les cadavres paraissant, ledit déclarant et autres reçurent ordre de Fouquet d’aller les enterrer, ce qu’ils firent au nombre d’environ trois cents cadavres ; que Fouquet avait promis dix livres par homme, pour chaque expédition, à la quatrième, et que ledit déclarant et autres étant allés chez lui pour recevoir ce qu’il venait de leur promettre, il avait tiré son sabre, couru dessus, et qu’ils s’étaient sauvés. Le déclarant indique pour témoins, René Audineau, François Bruneau, Louis Douffard et Pierre Renaume, ne connaissant pas les autres. » Mémoires et souvenirs sur la Révolution et l’Empire, publiés avec des documents inédits, par G. Lenotre. p.242 numérisé sur Gallica

les Audineau

les Audineau ne sont pas rares en Indre-et-Loire, et les miens en viennent sans doute, à une époque que l’on ne peut remonter.

Il a 70 ans, ma guerre d’Indochine

Oui, j’ai bien écrit « ma » guerre d’Indochine. Certes, je ne l’ai pas vécue en temps et en lieu, mais je viens vous conter comment elle est entrée dans ma vie.
Début des années 60, je commençais à travailler, mais au loin, faute de mieux. A l’époque 48 h/semaine, y compris le samedi matin, et pour revoir ma famille le train jusqu’à Paris, avec le changement de gare entre la gare de Lyon et Montparnasse, avec l’horrible changement de métro au Chatelet, et les interminables couloirs du métro de Montparnasse.
Donc, après la journée de travail et tout ce trajet, c’était une arrivée à Montparnasse vers 21 h pour le train de nuit qui partait vers 22 h et arrivait au Pouliguen à 6 h 30 le lendemain, là où ma famille m’attendait pour fêter les fiançailles d’une de me sœurs.
Le train d’époque, qui n’avait rien d’un TGV, avait des wagons à compartiments à 8 places et je n’avais aucune réservation. Après ma journée de travail, debout et assez prenante, mes nombreux trajets, j’arrive enfin à Montparnasse à 21 h et me précipite dans le train pour m’assoir et prendre enfin du repos. J’ouvre un compartiment et brusquement je suis happée par les épaules et la porte du compartiment se referme sur moi. Un homme jeune me jette face à lui le long de la fenêtre. J’entends « On m’a appris à tuer, je vais te tuer ! » tandis que mes yeux découvrent une sorte de couteau à lame à 3 faces, sur moi.
Et je vais entendre cela toute la nuit. Je ne serai libérée qu’à Saint-Nazaire, à 4 h 30 le lendemain matin. Car, par hasard, cette nuit là, personne n’a ouvert cette porte, pas même un contrôleur.
Arrivée dans ma famille, il n’était question que des fiançailles de ma soeur, et pas question de pigner, donc l’affaire resta inconnue de tous. J’ai cependant durant quelques décennies mis un couteau sur ma table de nuit et il était le garant de mon sommeil, car je n’ai jamais pris de somnifères et j’ai toujours bien dormi, si ce n’est que parfois, ceux qui dormaient dans la chambre voisine entendaient soudain un hurlement et effectivement je me réveillai en hurlant, mais sans aucun souvenir d’un quelconque rêve ou cauchemar, et je n’ai jamais rêvé dans ma vie, ou du moins je ne me souviens d’aucun rêve.
J’ai eu la chance exceptionnelle d’avoir 30 minutes d’entretien avec un autre ex militaire blessé psychiquement. Je travaillais aux Tréfileries du Havre à Montreuil-Belfroy, et un matin mon voisin de chambre, un Allemand qui venait parfois entretenir les machines, me rencontre et échange avec moi sur ses hurlements et les miens la nuit.   Jamais je n’oublierai cet extraordinaire échange avec un homme blessé par ce qu’il avait été contraint d’exécuter pendant la guerre.  Au passage je souligne ici que tous les Allemands n’étaient pas des tueurs volontaires, et ce témoignage que j’ai eu directement en est l’illustration. Je regrette seulement que la France ait tant tardé depuis des décennies à parler des blessures psychiques chez les militaires, tandis que les Américains parlèrent longuement dans les media de ces militaires blessés psychiquement au Vietman et parfois irrécupérables. Certes la France commence doucement à reconnaître l’existence de ces troubles.
Aujourd’hui, après avoir lu beaucoup d’ouvrages et de travaux de chercheurs sur les blessures psychiques, je comprends comment et pourquoi j’ai échappé cette nui là à plus grave.
Donc, à en croire tout ce que j’ai pu apprendre dans ces multiples ouvrages, j’ai eu, sans le savoir, le meilleur des réflexes, et je pense que cela était dû à mon éducation. Maman était restée seule avec ses 6 enfants, pas tous désirés, et elle aussi avait été psychiquement blessée. Je n’avais donc pas le droit de me plaindre. Alors, devant ce couteau et ces hurlements « je vais te tuer », j’ai eu, à ce que disent tous les psy, le meilleur réflexe. Au lieu de lui dire « calmez vous » etc… j’ai doucement offert à ce blessé psychique l’occasion de raconter sa blessure, et toute la nuit, je l’ai donc accompagné inconsciemment de ma part, racontant ce qu’il avait vécu, et je comprenais qu’il s’était engagé militaire et avait appris à tirer, mais qu’il n’avait jamais appris ni pris conscience qu’il vivrait le corps à corps au couteau, les yeux dans les yeux en pleine forêt, seul.
Aujourd’hui, en avril-mai 2024 nos média nous entraînent exceptionnellement dans l’histoire assez méconnue en France de la guerre d’Indochine. J’avoue seulement que je ne peux regarder à la télé ces documents, je ne le supporterai pas. J’ai dans mon coeur une guerre d’Indochine personnelle, à laquelle j’ai survécue, et qui me suffit.
Odile

Victimes des soldats logés à la Bohalle en 1652

à la demande de Marie, voici ce que je peux lire : une liste de victimes des soldats enterrés où ils ont pu être enterrés et en l’absence du prêtre manifestement, donc enterrés par leurs proches seulement. Je connais mal les noms de la Bohalle et merci de les corriger.

Au mois de febvrier et mars audit an 1652
est décédé pendant le
siège de la … d’Angers lorsque les
gendarmes et soldactz estoient logés en la
paroisse de la Bohalle chascuns de Jean
Boullay qui a esté tué par lesdits gendarmes
et enterré … au moins
Mathurin Bouguereau enterré au pied de la
Croix du carrefour de la Sablonnière
Gasnelle Leblanc et Pierre Bitaullays
enterrés au jardin de Michel Abraham
à cause due l’on ne pouvait approcher de l’église
et cimetière dudit lieu à cause desdits gentarmes
Sainte Guillot et Urbain Delespine Jean
Delespine son fils Pacquerre Normant femme
de feu Jacques, Mathurin Abraham Guy
Estau ? Mathurine Delespine fille de Jean
Jean Dubourg fils de Michel, Anne
Beauvillain femme de Jean Marsereau
et Julien Besnard Pierre fils de Pierre
Gedouin enterrés au cimetière dudit lieu
de la Bouhalle

Les Gardes d’Honneur 3ème régiment : table de mes publications

Jean Mathurin Guillot était le frère aîné de l’un de mes ascendants, et il a disparu après blessure à Reims en 1814. Voici ce que j’ai fait à la recherche de ce disparu. Son frère, mon ascendant, a lui aussi disparu, dans d’autres circonstances, et sa fille, mon arrière grand-mère Aimée Guillot, a eu 3 enfants dont un fils disparu, donc elle avait oncle, père et fils disparus, sans tombe à commémorer etc… 

Table alphabétique des Gardes d’Honneur, 3ème régiment : départements 9 à 48 inclus

Table alphabétique des Gardes d’Honneur, 3ème régiment : départements 49 à 86 inclus

Table alphabétique des Gardes d’Honneur, 3ème régiment : « nouvelle France »

Les enfants dans le 3ème régiment des Gardes d’Honneur

Mémoire des Gardes d’Honneur, 3ème régiment : métiers annexes

Louis Legoux du Plessis, officier du 3ème Régiment des gardes d’honneur, décédé à Reims en 1814

La longue carrière militaire de Louis Auguste CARNAVAN avant d’entrer au 3ème régiment des Gardes d’Honneur, 1813

Une énorme distraction du secrétaire dans le rôle du 3ème régiment des Gardes d’Honneur, 1813

Garde d’honneur du 3ème régiment : François Blandel (22)

Année Napoléon : le recrutement du 3ème régiment des Gardes d’Honneur

Théophile JAUZIONDI garde d’honneur du 3ème régiment, décédé le 13 mars 1814 à Reims des suites de blessure

L’état civil relatif des enrôlés en 1813 : exemple du 3ème régiment de la Garde d’Honneur

Année Napoléon : Joseph d’Andigné garde d’honneur

Hector de Prassac aliàs Prescin est décédé à Reims 1814 non à Paris, 3ème régiment des Gardes du Corps

Les militaires décédés en 1814 à Reims : je poursuis leur étude et j’honore leur mémoire à ma manière

Lettres de Jean Guillot, garde d’honneur, à sa grand mère, 17 août 1813 (lettre 4 de 15)

Lettres de Jean Guillot, garde d’honneur, à ses parents, 3 août 1813 (lettre 2 de 15)

Retranscription et analyse de toutes les lettres de Jean Guillot, garde d’honneur au 3ème régiment