Ventes dues sur la terre de la Melleray à Jean de Chazé, 1479

Les ventes sont l’ancêtre de nos impôts lorsque nous vendons un bien immeuble. Autrefois c’était le seigneur de fief que les touchaient, de nos jours l’état est le seigneur.

La famille de Chazé reste manifestement mal étudiée, et sera sans doute difficile à étudier faute de documents.

    Voir mes travaux sur la famille de Chazé

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 2E681 fonds famille de Chazé, parchemin – Voici la retranscription de l’acte : Sachent tous présents et avenir que en notre cour d’Angers endroit par devant nous personnellement establiz Jehan Charbonnier Sr du Grées en la paroisse de Combrée, Symon Quatrebarbes Sr de Bouchet demourant en ladite paroisse de Grugé, messire Jehan Charbonnier fils dudit Jehan Charbonnier et chacun d’eulx pour le tout sounzmetant eulx leurs hoirs avecques tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et avenir quels qu’ils soient au pouvoir ressort juridiction de notre dite court (un mot) à ceste fin confessent de leur bon gré sans aucun pourforcement avoir fait et composé avecques Jehan de Chazé écuyer Sr de la Blanchaye ayant le droit et action en ceste partie de noble homme Jehan de Chazé escuyer Sr de Chazé Heny son père des ventes des contrats faits par feu Jouachim Charbonnier en son vivant avecques Jehan de Fontenailles du lieu domaine fié justice juridiction seigneurie cens rentes du lieu de Melleray et des ventes debvoirs et dixmes dudit lieu de Melleray que ledit feu Jouachim acquist partie par eschange et l’autre partie par vendition pour la somme de 300 escuz d’or à la somme de 55 escuz d’or à présent ayans court vallant chacune pièce la somme de 32 soulz ung denier tournois dont ils ont payé en notre présence audit Sr de la Blanchaye 20 escuz d’or et le sourplus montant 35 escuz d’or lesdits Jehan Charbonnier, Symon Quatrebarbes, messire Jehan Charbonnier chacun d’eulx pour le tout ont promis promectent demeurent et sont tenuz rendre et payer audit Sr de la Blanchaye en ceste ville d’Angers dedans les jours et termes de Pasques et de Penthecouste prochainement venant par moictié et à la peine chacun de 6 escuz d’or à présent ayant court applicqués audit de Chazé en cas de deffaut et pour ce que ledit lieu terre et seigneurie de Melleray a esté prinse et saisie en la main du Roy notre sire pour lesdites ventes non payées et appointé entre eulx que ledit Jehan Charbonnier Quatrebarbes et messire Jehan Charbonnier exploicteroit ladite terre et en prendroit les fruitz et revenues soubz ladite main jusques au dernier terme du payement de ladite somme et s’ils font deffaut de payer ladite somme ilz rendront compte et reliqua audit Sr de la Blanchaye des fruitz et revenus de ladite terre jusques à plein payement de ladite somme et demoure tousjours saisie ladite terre et seigneurie de Melleray jusques à plein paiement de ladit somme réserve audit Sr de Chazé d’autres ventes et droits seigneuriaux si aucuns sont deuz par avant ledit contrat pour raison desdites choses (un mot) ledit contrat du 22 juillet 1473 signé J. Vivien et scellé des des scaulx des contrats de Craon et de ladite somme de 35 escuz lesdits establiz doibvent et chacun d’eulx pour le tout ont fait leur propre fait et debte et s’en sont constituez débiteurs et payeurs envers ledit Jehan de Chazé et ledit payement fait les seigneurs et détenteurs de ladite terre de Melleray demeurent quites et deschargez envers ledit Jehan de Chazé et sondit père et desdites ventes et pourront lesdits détenteurs faire compter les commissaires de ladite terre et soy faire payer du reliqua de ladite admission sans préjudice de ladite saisie et maimise et demeure nul le procès qui estoit à l’action desdits ventes et (un mot) de mainmise ledit payement sur lequel procès est tenu en suspens jusques auxdits termes passez et en ce faisant ledit sieur de la Blanchaye quite cedde et transporte auxdits establiz sur (plusieurs mots dans le pli) ladite somme de 55 escuz d’or par eulx s’en faire payer et s’en faire rembourser ainsi que bon leur semblera de laquelle somme de 35 escuz d’or rendre et payer desdits détenteurs et de chacun d’eulx pour le tout audit sieur de la Blanchaye ou à qui ayant sa cause aux termes et (un mot) que dict est à ses dommaiges amendes rendre et restituer si aucuns en avoit ou soustenoit par deffaut de paiement ou autrement en aucune manière obligent lesdits détenteurs et chacun d’eulx pour le tout sans division de partie ne de biens et comme pour les propres debtes du Roy notre sire et aussi comme si la debte estoit créée ès (deux mots) et de Champaigné eulx leurs hoirs avecques tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et avenir quels qu’ils soient à prendre vendre de… et mettre à exécution parfaite si deue tel sur tel vente de jour en jour de heure en heure après lesdits termes passéz ladite somme non payée et du jour au lendemain sans plus attendre (un mot) nulle par droit ne par coustume sans ce que eulx leurs hoirs ne aultres à cause ne ou nom d’eulx se puissent opposer contre ses hoirs ne aucunement empeschet ou retarder la requeste ou exécution d’icelle en tout ne en partie en aucune manière renonçant par devant nous quant à ce au bénéfice de division à l’autenticque (un mot) et à toutes et chacunes les autres choses qui tant de fait et droit que de coustume pourroient estre à ceste fin continuées et de tout ce que dessus est dit tenir et acomplir sans jamais venir encontre par la foy et serment de leurs corps sur ce donné en notre main et les avons jugez et condamnez par le jugement de notre dite court à leurs requestes en présence d’honorables personnes maistre Hélye Poyroux Sr de Beaunoys Loys Quatrebarbes Sr de Valières Thomas de Chazé et maistre Jehan Coitevin donné au audit lieu d’Angiers le 11 septembre 1479 – Signé Gaultier

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen

Contrat de mariage de Gabriel Lemanceau et Catherine Hubé, Angers 1607

Ce site contient déjà beaucoup de contrats de mariages, que j’ai classés par rang social en fonction des dots.

J’ai travaillé beaucoup de choses sur les Lemanceau aliàs Manceau du Haut-Anjou, mais je suis loin de les avoir tous faits tant ils sont aussi nombreux dans le sud de la Mayenne. En voici un, parti s’installer à Angers où il se marie.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 22 février 1607 (Moloré notaire Angers) après midy traitant et accordant le mariage entre Gabriel Lemanceau tailleur d’habits fils de deffunctz Ollivier Lemanceau et Renée Leroyer de la paroisse de St Aignan en Gennes pays du Maine d’une part

Saint-Aignan-de-Gennes a porté autrefois le nom de Saint Aignan en Gennes et se trouvé à 4 km de Bierné, Châtelain et Gennes et 6 km de Grez-en-Bouère (cf abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1800)

et Catherine Hubé fille de deffunt Pierre Hubé et de Jehanne Debourges paroissienne de St Maurille de ceste ville d’autre part
et auparavant que aulcunes promesses et fiances ne bénédiction nuptiale ayent esté faites ont esté entre les parties faits les accords et promesses de mariage qui s’ensuivent
pour ce est-il que en la court du roy notre sire Angers (Moloré notaire) endroit personnellement establys ledit Gabriel Lemanceau tailleur d’habitz demeurant en ladite paroisse de St Maurille d’une part
et ladite Catherine Hubé demeurant ladite paroisse d’autre part
soubzmetans respectivement confessent scavoir ledit Lemanceau avoir promis et promet prendre à femme et espouse ladite Catherine Hubé laquelle a promis et promet prendre ledit Lemanceau à mary et espoux et promettent respectivement solempniser ledit mariage en face de notre mère sainte église catholique apostolique et romaine si tost que l’un en sera requis par l’autre cessant tous légitimes empeschement,
en faveur duquel mariage ladite Debourges aussi soubzmise en ladite court promet payer et bailler auxdits futurs espoux dedans le jour des espousailles la somme de 60 livres non rapportable

    il n’y pas de trousseau et habits de noces dans ce contrat et les 60 livres sont donc l’unique dot de la future, dont on ignore le métier du défunt père. C’est peu, mais assez pour quelques meubles et habits. On ne saura pas combien le futur possède, mais le fait qu’il possède quelques petites pièces de terre à Saint Aignan de Gennes le met possédant 200 livres ou plus, mais c’est une hypothèse de ma part, pas une certitude.
    On va cependant découvrir qu’il a été bien éduqué car il a une belle signature, donc les 200 livres au moins sont tout a fait possibles.

accordé que si ladite Hubé décède la premier auparavant ledit Lemanceau sans enfants yssuz dudit mariage lors vivants ledit Lemanceau ne sera tenu faire aulcun rapport de ladite somme de 60 livres comme aussi ou ledit Lemanceau décéderoit auparavant ladite Hubé sans enfants dudit mariage ladite somme sera rendu à ladite Hubé laquelle somme il a assigné et assigne sur une pièce de terre appelée le clotteau du Pressouer et sur un lopin de boys taillis joignant ladite pièce le tout sis en la paroisse de St Aignan en Gennes joignant d’un couste la terre de Jehan Chatel d’autre cousté les maison et jardin dudit Lemanceau
et encores audit cas iceluy Lemanceau a donné et donne à ladite Hubé tous et chacuns ses meubles au cas qu’il décederoit le premier sans enfants dudit mariage comme à semblable ladite Hubé audit cas qu’elle décede la première sans enfants a donné et donne audit Lemanceau tous et chacuns ses meubles et en pleine propriété pour le survivant ses hoirs et dont ils se saisisent respectivement
en faveur dudit mariage qui aultrement n’eust esté accordé a ledit Lemanceau assigné et assigne à ladite Hubé sa future espouse douayre sur tous et chacuns ses biens suivant la coustume de ce pays d’Anjou cas de douayre advenant
dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeurez d’accord et l’ont aussi stipulé auxquelles promesses de mariage et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement etc foy jugement condemnation etc
fait et passé en notre tablier audit Angers présents vénérable et discret Me Jacques Leliepvre prêtre chapelain de l’église de st Jacques et Etienne Cyreul praticien demeurant audit Angers

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine et Loire. Cliquez pour agrandir

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen