Prolongation du bail à ferme de la Cruardière, Craon 1619

par suite de changement de propriétaire, par succession, et ce dernier est à Angers, alors que le bail précédent avait été passé à Craon.
J’espère que vous avez bien remarqué, au fil de tous les baux que je vous mets, que le bail et le paiement sont toujours au lieu de demeure du propriétaire, et comme les propriétaires étaient fort nombreux à Angers, les baux sont souvent passés à Angers.

Le bail est aux mêmes conditions, à une nuance près. Le prix de la ferme précédente était de 160 livres, plus de la toile, des chapons et une fouasse, et il passe à 180 livres, mais sans la toile, les chapons et la fouasse.
En tous cas, on note le plus souvent, voire toujours, une fidélité entre bailleur et preneur, et ici, l’héritier de la dame Richomme a donc repris les mêmes métayers.

Par contre, de mon côté, je ne suis pas très fidèle sur l’orthographe du patronyme Hunault, et je m’aperçois que j’en ai indexés à HUNAUT et d’autres à HUNAULT, aussi je viens vous demander votre opinion, à savoir quelle orthographe dois-je définitivement conserver pour ce patronyme ?

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le lundi 28 octobre 1619 devant nous Jean Goussault notaire royal à Angers ont esté personnellement estably et deument soubzmis Charles Hunault escuyer sieur de la Thibaudière demeurant audit Angers paroisse saint Maurice d’une part
et René Ferron mestaier demeurant au lieu de la Cruardière paroisse de St Clément de Craon, tant en son nom que comme soy faisant fort de François Ferron son frère aussi mestaier de la mestairie de la Cruardière auquel il a promis et demeure tenu faire ratiffier et avoir agréable ces présentes le faire obliger avecq luy solidairement à l’entretement d’icelles et en fournir et bailler audit sieur de la Thibaudière lettres de ratiffication vablable o les renonciations requises dedans le jour et feste de Chandeleur prochaine à peine etc ces présentes néanmoins etc
lesquels ont volontairement fait et font entre eulx le marché qui s’ensuit c’est à savoir que ledit sieur de la Thibaudière a prolongé et ralongé et par ces présentes prolonge et ralonge audit René Ferron tant pour luy que pour ledit François Ferron son frère à ce présent et acceptant le marché de ferme cy devant fait de ladite mestairie de la Cruardière entre deffunte damoiselle Charlotte Richomme tante dudit bailleur et lesdits Ferrons par davant (blanc) notaire de Craon et ce pour le temps de 9 années et 9 cueillettes entières et parfaites qui commenceront au jour et feste de Toussaints prochaine et finira ledit présent bail lesdites 9 années finies et révolues et ce aux mesmes charges clauses et conditions portées et contenues par ledit présent marché
et pour le regard du prix principal de ladite ferme lesdits les Ferrons demeurent tenuz en payer et bailler par chacun an audit sieur de la Thibaudière en sa maison en ceste ville d’angers aux termes de Chandeleur la somme de 180 livres tz encores qu’ils n’en paiassent par le précédent marché que la somme de 160 livres par an que au moyen dudit prix de 180 livres lesdits Ferrons demeurent quites de la toile chappons et fouasse qu’ils estoient tenus paier par ledit marché précédent
et par ces mesmes présentes ledit sieur de la Thibaudière a confessé que lesdits Ferrons ont tout payé et safisfait tant du prix principal de leur dite ferme dudit montant 160 livres que toile chappons et fouasse depuis le temps qu’il en a jouy après le décès d’icelle Richomme jusques à la feste de la chandeleur dernière passée dont il les en quite sans préjudice aux autres clauses dudit marché
et au surplus la présente prolongation aux autres clauses charges et conditions dudit marché précédent dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeurées d’accord et l’ont ainsi stipulé tellement que audit prolongement de marché et ce que dessus est dit tenir et garantir etc dommages etc obligent respectivement mesmes lesdis les Ferrons esdits noms et en chacun d’eulx seul et pour le tous sans division d’ordre de discussion de priorité et postériorité fou jugtement et condemnation etc
fait et passé audit Angers en la maison dudit sieur de la Thibaudière présent noble homme Me Pierre Quetin sieur de la Pleine advocat au siège présidial d’Angers de de Me Jacques Gaultier clerc demeurant audit Angers tesmoins
ledit Ferron a dit ne scavoir signer

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Jean Legouz et Anne Grudé, sa femme, vendent un part indivis de vigne, Angers 1546

sans doute cette part indivis leur vient-elle d’une succession ? et dans ce cas ils seraient proches parents de celle qui achète cette part car elle possède le reste des parts.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 12 octobre 1546 en la cour du roy notre sire à Angers (Huot notaire Angers) endroit par davant nous personnellement establiz honnestes personnes Jehan Legouz marchand et Anne Grudé sa femme laquelle ledit Legouz a autorisée et autorise par ces présentes quant à l’effet du contenu en icelles, demourant en la rue de la Poissonnerye de ceste ville d’Angers, soubzmectant confessent avoir aujourd’huy quité ceddé délaissé et transporté et encores etc vendent perpétuellement par héritage
à honneste femme Guillemyne Ocier veufve feu Pierre Cothon en son vivant mercier demourant en la paroisse de st Martin d’Angers à ce présentes stipulante et acceptante, qui a achacté pour elle ses hoirs etc
une quarte partye par indivis et tout tel autre droit nom raison action part et portion que lesdits vendeurs ont et peuvent avoir et qu’ils pourroyent avoir prétendre et demander en deux quartiers de vigne ou environ en ung tenant sis au cloux de (blanc) en la paroisse et près le Bourg de St Léonard près Angers joignant lesdits deux quartiers de vigne d’un cousté aux vignes du prieur de Trèves d’autre cousté à une pièce de terre dépendante de la Psalette de l’église d’Angers abouté d’un bout au cymetière dudit st Léonard et d’autre bout aux vignes qui furent à un nommé Lepape le surplus desquels deux quartiers de vigne compète et appartient à ladite achacteresse ainsi que les dites choses se poursuivent et comportent sans rien y réserver
tenuz lesdits deux quartiers de vigne du moustier et abbaye de st Aulbin d’Angers et le total d’iceulx chargé de 6 sols 3 deniers tz de cens rente ou debvoir pour toutes charges
transporté etc et est faite ceste présente vendition delays quitance cession et transport pour le prix et somme de 30 livres tz poyés et baillés comptés et nombrés content en présence et au veu de nous par ladite achacteresse auxdits vendeurs qui les ont euz prins et receuz en or et monnaie bons et à présent ayans cours suivant l’édit
à laquelle vendition etc et à garantir etc et aux dommages etc obligent lesdits vendeurs etc renonçant etc et par especial lesdits vendeurs au droit velleyen elle sur ce de nous suffisamment acertene etc de tout etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce Pierre Legouz fils desdits vendeurs Jehan de Bignon mercier et Georges Buissonnet mareschal demourant Angers tesmoings
fait et passé audit Angers en la maison desdits vendeurs

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir, et vous voyez la signature du fils Legouz, qui est comme témoin, mais ceci ne signifie pas qu les parents ne savaient pas signer, car Huot le notaire faisait peu signer voire pas signer du tout, et seulement parfois des témoins, donc on ne peut rien en conclure sur les signatures et se contenter de voir celles qui existent.

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