Droit de huitième sur le vin vendu au détail, 1543

Selon le Dictionnaire du Monde rural de Marcel Lachiver, 1997 :

huitième : droit sur la vente au détail du vin, théoriquement fixé au hitième de la valeur de celui-ci, dans les pays sujets au droit de gros.

J’ai beaucoup d’actes concernant ce droit, en particulier des prises à sous-fermes dans certaines paroisses, etc… et généralement le montant est assez important.
On dit que c’était un impôt juste, comparé à la gabelle, injuste car payée par certains seulement, mais j’ai pourtant trouvé qu’en Normandie, par exemple, ce n’était pas le huitième, mais le quatrième.
Enfin, dans tous les actes notariés que j’ai déjà relevés sur le huitième en Anjou, il est toujours précisé sur tous les breuvages vendus au détail, ce qui signifie aussi le cidre, pas uniquement le vin.

Ici il est question d’un impayé d’un montant si ridiculement faible que je suis surprise de constater que pour s’en faire payer Jacques Allain ait entamé des poursuites, dont le coût est certainement supérieur à la somme due. Doit-on en conclure que la vente au détail de Busson est excessivement faible et que personne ne boit à Beaucouzé et St Nicolas ? J’en doute.

En 1543, les prénoms ont encore parfois une forme ancienne, ainsi Michau

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 19 février 1543, devant Lemelle notaire Angers, sur les procès questions et débats qui estaient mus et pendants en la cour des eslus d’Angers entre Jacques Allain demandeur d’une part,
    et Michau Busson défendeur d’autre part,
    touchant le droit d’huictiesme de vin vendu au détail par ledit Busson au-dedans des paroisses de Beaucouzé et St Nicolas les Angers et dont plus ample mention est faicte par le procès sur ce mu et édifié
    lesdites parties pour pled et procès éviter paix et amour nourrir entre eulx ont transigé pacifié convenu entre eulx en la forme et manière qui s’ensuit, scavoir est que pour estre et demeurer ledit Busson en amitié vers ledit Allain qui l’acquite et quicte par ces présentes de ce dont il faisait question et demande ausit Busson pour raison du droit de huictiesme du vin vendu par ledit Busson au-dedans desdites paroisses de Beaucouzé et St Nicolas jusqu’au dernier jour de décembre passé, iceluy jour compris,
    ledit Busson a promis audit Allain la somme de 32 sols 6 deniers dont il a payé présentement audit Allain 4 sols tournois et le reste payable dedand Pasques prochaine venante et en ce faisant et payant ladite somme lesdites parties sont et demeurent quicte l’une vers l’autre de toutes et chacunes les choses dont en despendent lesdites parties eussent pu et pouvaient faire question et demande ledit Allain jusqu’à ce jour à ce tenir etc se sont soubmis et obligés lesdites parties etc sous la cour royale Angers etc renonçant etc foy jugement condemnation
    fait et passé Angers ès présence de Charles Raimbault et Jehan Le Bonnyer.

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    Partages de meubles, Angers, 1583

    Je descends d’une Marguerite DU MOULINET, que voici, mariée en 1515 du côté de Château-Gontier :

      Pierre DAVY Sr de la Souvetterie & du Grand Souchay † après le 5 juin 1569 car présent au Ct de mariage de Louise sa fille – Que l’on suppose fils de Jean DAVY Sr du Grand Souchais Fils de Jean Davy Sr du Grand Souchay, vivant à Chambellay an 1430, originaire du Maine x /1480 Catherine CHALUS [de Chalus selon Mayaud] x /1515 Marguerite DU MOULINET † après le 5 juin 1569 car présente au Ct de mariage de Louise sa fille

    Je relève soigneusement tout ce qui a trait à ce patronyme, pas si rare, mais à cette date, difficile à appréhender. Voir mes notes DAVY et DU MOULINET
    Ainsi, j’ai déjà sa présence au contrat de mariage de sa fille Louise en 1569. Ici, l’acte est plus tardif, 1583, mais qui sait, ils sont sans doute issus du même tronc commun.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription de l’acte : Le samedi 23 mars 1583, par devant nous Denis Fauveau notaire royal et de monseigneur duc d’Anjou à Angers ont esté présents personnellement establis chacuns de
    vénérable et discret frère Ambroyse Courtin religieux en l’abbaye saint Nicolas les Angers et y demeurant d’une part,
    et damoiselle Suzanne du Moulinet,
    Renée du Moulinet,
    vénérable et discret Me Jehan du Moulinet curé de Montguillon (qui ne figure pas dans Célestin Port à l’article Montguillon),
    et Ysabeau du Moulinet femme d’honorable homme Me Jacques Courtin licencié ès loix advocat demeurant audit Angers,
    demeurant scavoir ladite Suzanne à Château-Gontier, ladite Renée au château du Loyr et ledit Me Jehan du Moulinet et Ysabeau en ceste ville d’Angers lesquels duement soumis seul et sous ladite cour ont fait et par ces présentes font par entreux les donations de meubles, accords, pactions et permutations en la forme et manière qui s’ensuit c’est à scavoir que ledit frère Ambroise Courtin comme donataire de defunte damoiselle Jehanne Lavocat vivante dame de la … de la tierce partie par indivis des meubles estant en la maison en laquelle décéda ladite dessus dite, a confessé avoir dès ce jour … transporté en nostre pésence scavoir est

      ung lict bastard à quenoilles carrées, (je ne sais pas ce qu’est le lit batard !)
      une couette et traverslit,
      une paillasse,
      6 draps de grand lit de toile commune,
      une table de bois de noyer assise sur un traiteau,
      et une autre petite table aussi de bois de noyer qui se plie et ferme,

    dont il s’est contenté et quicte ledit du Moulinet, (ceci n’est que la tierce partie des meubles et manifestement d’une personne âgée ayant auparavant déjà partagé. Cela est beau car le noyer est signe d’aisance, sinon c’est le chêne)
    qui pourraient valloir lesdits meubles pour ladite tierce partie dudit Me Jacques Courtin, tant pour luy que pour lesdits du Moulinet a présentement quicté et quicte ledit frère Ambroise Courtin son frère de la somme de 55 livres … dus par frère Ambroise comme appert par obligation par nous passée et recue le 30 janvier 1572 qui demeure nulle et révolue, attachée avec ces présenes avec quittance dudit Me Jacques Courtin au dos d’icelle, et en nostre présence et des tesmoins cy-après nommés, laquelle quittance avec la présente ne vauldrait que pour une quittance, lesdits du Moulinet ont promis rendre audit Courtin religieux lesdits meubles cy-dessus en sa maison en ladite abbaye saint Nicolas à leurs despends … stipulé et accepté par chacune desdites parties dont elles sont demeurées d’accord par devant nous, obligent lesdites parties respectivement etc renonçant foy jugement et condamnation etc
    fait audit Angers après midy maison de ladite défunte en présence de nobble homme Claude Bouju Sr de la Chapelle et Me Jacques Rabineau escolier en l’université d’Angers et y demeurant tesmoins, et ont déclaré lesdites Renée etYsabeau ne savoir signer.
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    Retour de pélerinage à Compostelle : cartes postales 1904

    Cette serie comporte 5 cartes postales dans la collection de ma grand-mère. Elles ont été expédiées d’Angers et Varades en 1904.
    Manifestement il s’agit de 5 couplets d’un chant, mais l’auteur Marcel HO… est illisible et je ne trouve pas trace de ce chant.
    Si vous connaissez cet auteur, merci de me faire signe !

    Retour de pélerinage
    Retour de pélerinage

    Retour de pélerinage
    Retour de pélerinage

    Retour de pélerinage
    Retour de pélerinage

    Retour de pélerinage
    Retour de pélerinage

    Retour de pélerinage
    Retour de pélerinage

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    Carte postale : voyelle Y

    voyalle Avoyelle Evoyelle Ivoyelle Ovoyelle uvoyelle Y

    Les bottines sont hautes et bien serrées.
    Je me demande si l’on portait une telle robe le dimanche seulement ?

    voyelle Y
    voyelle Y

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    Gené le 10 octobre 1903
    Ma chère Aimée (Aimée Audineau ma grand mère maternelle)
    Vous me demandez combien il faut de temps pour apparendre la man-doline, je ne saurais vous le dite ! Voilà 10 mois que je l’apprend, mais j’ai cessé pendant 3 mois à cause de mon deuil et depuis je n’y que peu de fois parmois. Mademoiselle Châtelais me donne davantage de leçons à étudier et j’en apprend tout autant que lorsque j’allais toutes les semaines. Maintenant j’apprend et je joue des morceaux qui sont bien gentils.
    Célestine est au pensionnat à faire sa retraite en ce moment. Mais elle rentrera lundi prochain. Elle ne veut pas retourner en pension. Papa et ma-man l’ont laissée libre.
    Je vais envoyer des vues de Maine et Loire désormais.
    Continuez-vous à échanger des cartes avec l’étranger ? Combien en avez-vous en tout ?
    Moi j’en ai 200. J’en avais d’avantage voilà quinze jours mais je n’ai conservé que ls plus belles, les autres je les ai données à une jeune fille de Gené.
    Célestine voudrait apprendre le piano. Je voudrais bien qu’elle l’apprenne car moi aussi je l’apprendrais.
    (il doit s’agir de Marie, qui a oublié de signer, mais sans doute proche de Célestine)

  • Si vous connaissez Célestine, merci de me faire signe. Manifestement elle est adolescente en 1903 et originaire de Gené, passant ses vacances chez ses parents, et sans doute pensionnaire à Nantes chez les dames Ursulines, comme ma grand’mère, destinataire de cette carte.
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    Saint Bomer aliàs Bommer, Baumez,

    Saint Bomer répond à une question de Marie-Laure.

    L’immense majorité des saints ont d’abord eu un nom latin, puis on a francisé, et fait de même dans d’autres pays voisins. Cette étape vers la langue française fut parfois délicate, ainsi certains saints ont eu plusieurs traductions françaises de leur nom latin (je vous en citerai plus tard). Puis, parfois, les Français ont altéré au fil du temps certains noms… Ainsi, de nos jours, il est parfois difficile de retrouver certains.

    Celui qui nous intéresse ce jour, était un saint local (Maine et Perche) et son nom a subi de multiples variations.

    Saint Baumet, Baudomirus, confesseur, particulièrement honoré dans le Perche, le 3 novembre. (Beleze)

    J’ignore pour quelle raison on trouve sur Internet Saint Baumar Profès de l’abbaye de Tulle, il choisit la solitude d’un ermitage près de Chaumeil en Corrèze. Le profès est le religieux qui a émis profession. Avant cela, il est novice. 4 novembre, Fête Locale
    J’avoue qu’il est curieux de trouver le 3 novembre et le 4 novembre, les deux noms aussi proches mais Tulle n’est pas dans le Maine et Perche !

    Voici les noms de lieux trouvés :

      Saint-Bomer, commune de Cossé-le-Vivien :

    Rien dans le dictionnaire de la Mayenne de l’Abbé Angot

      Commune de Saint-Bommer

    Selon Le Paige, Dict. du Maine, 1895 (j’ai seulement modernisé les distances, un peu, pour la compréhension) : Saint-Bommer, bourg et paroisse de l’archidiaconné de Montfort, dans le doyenné de la Ferté, élection de Château-du-Loir, à l’E.N.E. par E. du Mans, dont il est éloigné de 11 lieues.
    Pour s’y rendre, il faut aller à Villaine-la-Gonais, 4,25 lieues ; Saussé, 3,75 lieues ; Le Mans, 3,25 lieues.
    Il y a de Saint-Bommer à Auton 1,25 lieues : La Ferté, 3 lieues ; Montmirail, 2,5 lieues ; Le Teil, 2,75 lieues, Nogent-le-Rotrou, 1,75 lieues ; Saint-Ulphace, 0,75 lieues ; Ceton, 0,75 lieues ; Teligny, 0,75 lieues ; le Chartain, 0,50 lieues.
    La cure, estimée 600 livres, est à la présentation de l’abbé de Lonlai. Il y a 250 communiants.
    Il y a à Saint-Bommer la chapelle de Saint-Léger, estimée 100 livres.
    Saint-Bommer est au milieu de 3 ruisseaux, qui forment les sources de la rivière de Braie.
    Le sol produit du froment, de l’orge et de l’avoine ; il y a des montagnes, des bois et des landes.
    La seigneurie de paroisse appartient à Mr de Meslai.
    saint Bommer s’établit dans le Maine, où est à présent la paroisse dont nous parlons, sous le pontificat de saint Innocent, huitième évêque du Mans ; ce saint prélat le députa, pour quelques affaires importantes qui regardaient la religion et l’utilité de son diocèse, vers le roi Clotaire premier, qu’il guérit d’une maladie qui le mettoit en danger de sa vie, ce prince lui accorda ce qu’il demandoit de la part de son évêque, et le combla de présents qu’il employa à la construction d’une église dans le lieu de sa solitude ; après sa mort son corps fut inhumé dans cette église, et y a demeuré jusqu’au temps des guerres des normands, qu’il fut transporté à Senlis, où il est encore à présent dans l’église de saint Fraimbault, et à l’exception de l’os coronal, des deux pariétaux et de l’etmoïde qui se sont trouvés dans son tombeau lorsqu’on en fit l’ouverture dans le dernier siècle. (Courvaisier, p. 129). Bondonnet dit, page 161, que ce fut vers le roi Childebert que saint Innocent députa saint Bommer.

      Commune de Saint-Bomer-les-Forges)

    Saint-Bommer, bourg et paroisse de l’archidiaconné de Passais, dans le doyenné de Passais en Normandie, généralité d’Alençon, au N.N.O. du Mans, dont il est éloigné de 20,25 lieues.
    Pour s’y rendre, il faut aller à Juvigné, 3 lieues ; La Chapelle-Moche, 0,50 lieue, Saint-Julien-du-Terroux, 1,5 lieues ; Javron, 2 lieues ; Crannes-sur-Fraubai, 1,25 lieues ; Bourg d’Averton, 1,5 lieues ; Saint-Aubin-du-Désert 0,75 lieues ; Pezé, 3,25 lieues ; Neuville-la-Lais, 1,5 lieues ; Argné, 3 lieues ; Le Mans, 2 lieues.
    Il y a de Saint-Bommer à Domfront, 1 lieue ; Lombai, 1,25 lieues ; La Ferté-Macé, 4 lieues ; Ceaulcé, 3,5 lieues ; Passais, 4 lieues ; Champsegré, 1,5 lieues ; Dompierre, 1,25 lieues ; Banvou, 1,25 lieues ; La Haute-Chapelle, 1 lieue ; la Normandie, 1 lieue.
    La cure, estimée 7 à 800 livres, est à la présentation de l’abbé de Lonlai. Il y a 1 200 communiants.
    La seigneurie de paroisse, suivant un mémoire qui m’a été fourni, est annexée à l’abbaye de Lonlai ; suivant d’autres il paraît qu’elle l’est à la terre de Jumilli ; je trouve dans ces mémoires que les seigneurs de Jumilli prennent la qualité de seigneurs de Saint-Bommer.
    La paroisse de Saint-Bommer a donné son nom à une ancienne famille qui est éteinte. René de Saint-Bommer épousa Renée de Royers de la Brisolière, fille de Charles ; elle se maria en secondes noces, en 1587, à Hercule des Vaux, à qui elle donna la terre de Sainte-Jame-le-Robert.
    Le fief de Jumilli, dans la paroisse de Saint-Bommer, a donné le nom à une ancienne famille éteinte depuis longtemps…

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    Contrat de mariage Levavasseur Broutin, tabellionage de la Ferté-Macé, 1638

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

    Chaque province avait son type de contrat de mariage, et même il existait des variantes à l’intérieur d’une province. J’aime bien mes ancêtres Normands, pour leur jolis contrats de mariage.

  • Ils ont une très grande particularité : la dot n’est pas payée comptant, et il est prévu un étalement généralement sur 6 ans ou environ. Mais cette promesse était le plus souvent mal tenue. Le gendre devait relancer souvent, y compris devant le notaire, parfois le beau-père était décédé entre-temps, donc il devait faire passer les frères et soeurs de son épouse devant le notaire pour les obliger à payer la dette.
  • Ce qui signifie que le contrat de mariage figure le plus souvent classé avec cet acte devant notaire, à l’instance du gendre impayé, donc des années plus tard. Ici il n’y a que 8 ans, mais tout de même tout n’est pas encore payé !
  • Il existe même des records de longévité, si l’on peut dire ainsi, car il y avait belle lurette que tout le mondé était décédé, à commencer par le gendre et la fille, sans voir leur argent. Mon record constaté est traité dans mon ascendance LEPELTIER à La Coulonche. Ce sont les petits enfants qui sont poursuivis pour impayé, 46 ans après le contrat de mariage de leur grand-mère ! Remarquez bien qu’avec cet acte d’impayé, j’avais fait mon beurre, c’est à dire moisson de filiations ! Mais avouez que cela pourrait figurer dans un livre de records !
  • Mais ces contrats normands ont une autre particularité. La dot n’est pas qu’en argent et trousseau, elle est aussi en meubles morts ou vifs.

  • La première fois que j’ai rencontré le terme meubles morts ou vifs, mes neurones n’avaient pas fait tilt immédiatement ! Je veux bien avouer quelques minutes, le temps de comprendre que les mères vaches étaient des meubles vifs etc…
  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales de l’Orne, série 4E172
  • Au passage, comme vous pouvez le constater, la série des actes notariés est en 3E en Mayenne, en 5E en Maine-et-Loire, et en 4E dans l’Orne et la Loire-Atlantique. Mystère impénétrable à mon mes neurones rabougris !
  • Voici la retranscription de l’acte : Aujour d’hui 17 de may 1638 après midy en faisant et traictant le mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et parfait en face de saincte église catholique apostolique et romaine entre Gervais Levavasseur fils de François Levavasseur et de Anne Rousel ses père et mère de la paroisse de la Lande degul (la Lande de Goult en foret d’Ecouves après Carrouges) d’une part,
    et Magdelaine Broutin fille de Michel Broutin et Michelle Lefranc ses père et mère de la paroisse Nostre Dame de Beauvain d’autre part, (je descends de Michel Broutin et Michelle Lefranc par leur fils Jean marié en 1629)
    lesquelles parties se sont promises se prendre et espouser l’un l’autre par foy et loy de mariage au plus tost que faire se pourra et que par leurs parents et amis sera advisé et à ce
    fut présent Michel Broutin père de ladite fille, lequel a moyen que ledit mariage soit fait et accompli comme dit est a promis donner et payer auxdits futurs mariés en don pécuniel et mobilier pour la légitime part et portion qui pouroit apartenir à ladite fille des successions de sesdits père et mère, scavoir est la somme de neuf vingt livres (180 livres) tournois avec deux robes noueres, deux cotillons habits usage de ladite fille, deux vaches pleines ou leurs viaux après elles, huit brebis plaines ou leurs aigneaux après elles, un coffre de bois de chaisne fermant à clef, un pot, une pinte, une chopine, six escuelles, six assiettes, un pat demi plat, le tout d’estaing, un chapron, un lit fourny de couestes traversins, deux oreiliers, une couverture de serge et tour de lit de toielle et outre ledit Broutin et sa femme ont promis meubler et atrousseler de linge bien honneste selon la maison dont elle part et la maison où elle va,
    à payer ladite somme de 180 livres, 30 livres au jour des espousailles des afidés ? et futurs mariés et dudit jour en un an 30 livres et ainsi d’an en an jusques à fin du paiement, de laquelle somme de 120 livres il en sera employé en don et assigner pour tenir le nom costé et lignée de ladite fille la somme de 140 livres que ledit futur futur et sadite mère assignent dès à présent et comme dès lors sur tous et chacuns leurs biens et quant à ce tenir lesdites parties sont demeurées à un et d’accord et en ont obligé respectivement tous et chacuns leurs biens meubles et héritages
    présents vénérables et discrettes personnes maistre Jacques Heron prêtre curé de Beauvain, maistre François Heron prêtre curé de Montreuil, maistre Jacques Hernie prêtre de St Georges d’Anesbec, maistre Philippe Heron prêtre de Beauvain, Jacques Lagrue et Marin Gelin et Jean Levavaseur, Anne Rousel mère dudit Gervais, Nicolas Lagrue, tous parents et amis des dits futurs mariés.

  • Et voici la réclamation du gendre impayé devant notaire :
  • Du 22 juin 1646 au village de Lamberdière, fut présent Michel Broutin desnommé en l’aultre part fait audit futur, lequel à l’instance de Gervays Le Vavasseur aussy desnommé, lesquels sont recogneu loué ratifié et (eu) pour agréable le comptrat escript en l’aultre part en forme de traicté de mariage l’avoir leu qu’ils ont dict estre leurs propres faicts promesse et obligation qu’ils sont promis entretenir en tout son conteneu et ont lesdites parties signé, trois mots en gloze en ladite minutte sont véritables dont et de quand à le tenir et obligent lesdites parties, en présence de Me Guillaume Lagrue prêtre de Beauvain et Denis Lefranc de Magny. Perrez notaire

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