Laurent Chuppé et Jeanne Boisbas partis à Belligné (44) vendent des terres à Champtocé (49), 1650

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ADIEU

Lorsqu’on quittait la région, et qu’on était trop loin pour surveiller l’exploitation des terres, on les vendait ou on les affermait, ici on les vend :

Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 18 mars 1650 avant midy, devant nous Nicolas Leconte notaire gardenottes royal Angers furent présents etabliz soubzmis

Me Laurent Chuppé et Jeanne Boisbas sa femme de luy authorisée quant à ce demeurantz à Belligné en Bretagne, lesquels eux et chacun d’eux un seul et pour le tout sans division etc ont vendu quicté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes promettent garantir perpétuellement de tous troubles décharge d’hypothèque évictions et empeschementz quelconques et en faire cesser les causes (famille notable car elle signe. L’un d’eux, au moins, a manifestement des origines angevines puisqu’ils possédaient un bien à Champtocé)
à monsieur Me Jacques Goureau conseiller du roy au siège présidial de cette ville y demeurant paroisse St Maurille ce acceptant qui a acheté pour luy ses hoirs ou pour autres qu’il nommera dans un an prochain, (on va voir ci-après que c’est sa mère qui va payer)
3 pièces de terre se joignant et aboutant les unes les autres contenant 10 septrées de terre (la sétérée ou setier, est une ancienne mesure de superficie utilisée de la Loire au midi de la France, et qui et théoriquement la superficie de terre qu’on peut ensemencer avec un setier de grans, ou la superficie qu’on peut laboureur en un jour avec deux bœufs, de l’ordre de l’arpent de Paris, soit 34,19 ares. On écrivait aussi sesterée, septrée, septerée – selon Lachiver, Dict. du monde Rural, 1997) ou environ situés en la paroisse de Chantocé proche le lieu de la Boizé joignant et aboutant de toutes partz aux terres dudit lieu de Boizé fors que l’une d’icelles nommée Ribourg abouté vers midy au chemin arrivant auddit de Boizé, et une autre nommé la pièce du Pont joinct d’un costé vers soleil couchant au chemin arrivant au Pont Daussant, tout ainsy que lesdites pièces de terre se poursuivent et comportent et que lesdits vendeurs en ont esté fait seigneurs par retrait qu’ils ont exécuté sur deffunt Me Jacques Chesneau avec autres héritages que ledit acquéreur a dit bien connoistre, tenues à foy et hommage du fief et seigneurye de Villemoissant aux cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux et féodaux entiens et accoustumez, que ledit acquéreur paierai si aucuns sont deubz quite du passé,
cette vendition faicte pour la somme de 900 livres tz que ledit sieur acquéreur par hypothèque spécial sur lesdites choses et général de tous ses autres biens promet et demeure tenu payer dans la Toussaintz prochaine aux créantiers desdits vendeurs sans aucuns intérestz jusqu’audit jour, mais d’iceluy jour à faute de payer couront jusque à paiement à raison de l’ordonnance, à laquelle vendition et à ce que dit est tenir etc … (on apprend que les vendeurs ont des dettes et que cette vente est faite pour les honorer)
fait audit Angers en notre estude présents René Touchaleaume et Michel Bardoul praticiens demeurant audit lieu … Signé Chuppé, Gourreau, Janne Boisbas, Touchaleaume, Bardoul, Leconte
Le 23 novembre après midy par devant nous notaire susdit fut présent ledit Goureau et Delle Françoise Juffé sa mère laquelle à ce présente soubzmise a payé le prix d’iceluy suivant et au désir dudit contrat et en acquite ledit Goureau son fils … Signé Françoise Juffé, Goureau (AD49 série 5E5)
La somme de 900 livres est élevée, et représente quasiement le prix d’une closerie. J’ai donc tenté dévaluer le prix à l’hectare, puisque la vente porte sur 10 x 34,19 ares à raison de 100 m2 par are, soit 10 x 3 419 m2, soit 34 190 m2 soit 3,4 hectares. On a donc un prix de 264,7 livres à l’hectare.

  • Je poursuis la migration sous WordPress de quelques actes restés sous Dotclear en 2008 lors de mon changement de logiciel et je reporte les commentaires de l’époque, que vous pouvez encore commenter.
  • Commentaires

    1. Le lundi 21 juillet 2008 à 09:43, par Marie

    Le château de Champtocé, grandiose, inquiétant et romantique à la fois, on ne sait s’il fut vraiment la scène des exploits sinistres de Gilles de Laval, sire de Retz , exécuté à Nantes à la suite de crimes inouïs le 25 Octobre 1440. Ce serait pure fantaisie de faiseurs d’historiettes, dit Célestin Port.

    Note d’Odile : effectivement, ce n’est pas à Champtocé aliàs Chantocé, que Gilles de Retz a sévi. Bien que Chantocé lui ait appartenu, il n’en fit jamais sa résidence, et d’ailleurs vendit Chantocé dès 1437 au duc Jean V de Bretagne. La tour d’Oudon, sur les bords de Loire, garde plus de souvenirs de ce sinistre sire.

    2. Le lundi 21 juillet 2008 à 13:46, par Bernadette

    En 1650 à Angers ce René Touchalaume présent ne pourrait-il pas être celui marié à Perrine Avril en 1624 à La Trinité, fils de René Touchalaume et Perine Vincent?

    Note d’Odile : tout à fait, et j’ai d’autres actes le concernant. Dans un premier temps, j’ai mis sa signature dans l’étude TOUCHALEAUME sur mon site, et il faudrait voir si elle ressemble à celle des autres actes connus de lui. Dans les semaines qui viennent, si cela vous intéresse, je peux vous mettre des actes notariés différents le concernant.

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Les proches parents de Jean Goussé et Guillemine Bellanger : Saint-Poix (53) 1646

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    PRIEZ POUR QUE CECI NE SOIT PAS UN

    ADIEU

    Voici une obligation, c’est à dire la constitution d’une rente obligataire, dite rente hypothécaire perpétuelle. Or, les prêteurs, jamais fous, prennent toutes les garanties, en particulier, ils ne prêtent pas à une personne seule ou inconnue.

    En l’occurence, les prêteurs sont les chanoines de St Pierre, ce qui signifie que l’un d’eux, ou le notaire d’Angers qui passe l’acte, connaît bien les emprunteurs et les sait solvables.

    Les prêteurs s’entourent également de garanties par des cautions solidaires, et jamais l’emprunteur n’est seul. Vous comprenez donc que ces cautions solidaires doivent elles-mêmes tellement bien connaître le vrai emprunteur, qu’ils sont le plus souvent proches parents ou alliés, même si parfois c’est un appui extérieur, mais là géographiquement proche et connaissant bien la famille… Donc, lorsqu’on a ainsi une simple constitution de rente hypothécaire, il existe une forte probabilité pour que les noms cités soient liés entre eux quelque part.

    Je descends des Goussé de Méral, et faute de pouvoir faire parler les registres paroissiaux, j’ai longuement cherché dans les notaires et trouvé depuis 25 ans quelques bribes de filiations Goussé dans des actes notariés. A ce jour, je peux reconstituer 3 familles Goussé, géographiquement proches et sans avoir de preuve d’un lien entre elles.

    Je viens de trouver un nouvel élément du puzzle, certes mince, mais dans un puzzle fini n’existe que grâce à chaque petit morceau qui le constitue. Même s’il ne concerne pas la famille qui est la mienne avec filiation suivie, j’estime toujours que je fais un pas en avant en avançant un peu sur les autres familles. L’acte qui suit donne le prénom de la grand mère Bellanger, dont je ne connaissais que le nom de famille. En outre, il donne tout l’entourage, qui atteste des liens étroits entre les Hardy et les Goussé, mais ces liens ne sont pas précisés dans l’acte.

    Voici ce que j’avais pu reconstituer par actes notariés à ce jour :
    Jehan GOUSSÉ x ca 1600 N. BELLANGER Parente de Pierre Bellanger curé de StPoix qui marie Julien Goussé à Fontaine-Couverte en 1623

    Julien GOUSSÉ x Fontaine-Couverte 18.12.1623 Renée HARDY
    Voici la retranscription de l’acte (AD49-5E5) avec orthographe originale : Le 4 janvier 1647 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, furent présents et personnellement establis et deuement soubzmis

    honorable homme Me François Goussé demeurant en la paroisse de Saint Poix en Craonnais
    et noble homme Me René Belet sieur de la Raimbourgère advocat au siège présidial de cette ville et sénéchal de Brissac demeurant en cette ville paroisse Saint Denis,
    tant en leurs privez noms que comme procureurs de honorables personnes François Hardy sieur de la Mare, Guillemine Bellanger veufve de deffunt Jean Goussé vivant sieur de la Coquerie, Renée Hardy veufve Julien Goussé vivant sieur de la Mehodière, Guyonne Hardy veufve Marin Grignon vivant sieur de la Renardière aussi en son nom comme appert par procuration passée par René Goisbault notaire de Craon résidant audit Saint Poix le 25 décembre dernier la minute de laquelle signée F. Hardy, J. Goussé, Gendry, Dezestre, Buffebran pour présence, Goisbault, est demeurée cy attachée pour y avoir recours et auxquels constituants ils promettent et demeurent tenus faire avoir ces présentes agréables les ratifier et à l’accomplissement d’icelles solidairement obligés et en fournir ratification vallable et sollidaire au contenu des présentes dans un mois prochain à peine mesme du rachapt de la rente cy-après à quoy ils pourront esdits noms estre contraints sans forme de procès ces présentes néanmoings,
    soubzmettant esdits noms à un chacun d’iceux seul et pour le tout sans division confessent avoir vendu créé et constitué par ces présentes promis et promettent garantir fournir et faire valloir tant en principal que cours d’arrérages aux vénérables chanoines et chapitre de l’églize collégial St Pierre de cette ville en la personne de nobles et discrets Me François Valtere doyen, Bonaventure Bodin, Marin Gougeon et Pierre Bucher et leurs successeurs, la somme de 16 livres 2 sols 2 deniers de rente annuelle et perpéguelle payable franchement et quittement chascuns ans par les quartiers et à la fin de chascun, dont le premier payement eschera d’huy en 3 mois prochains et à continuer, faisant assiette de ladite rente, laquelle lesdits vendeurs esdits noms ont du jourd’huy par ces présentes assise assient et assignent généralement et spécialement sur tous et chascuns leurs biens meubles et immeubles rentes et revenus présents et futurs quelconques seul et pour le tout sans que le général et spécial hypothèque en puissent préjudicier … cette présente vendition création et constitution de rente faite pour et moyennant la somme de 292 livres 11 sols 6 deniers payée et fournye présentement comptant au veu de nous notaire et des tesmoings …
    fait audit Angers maison de nous notaire présents René Verdon et Urban Briand praticiens demeurans audit Angers. Signé Valtère, Gougeon, Buscher, Bodin, Blanchard, Goussé, Bellet, Verdon, Briand, Leconte

    La procuration est le plus souvent attachée, et elle peut contenir une petite mention supplémentaire, aussi il est toujours intéressant de la retranscrire intégralement pour ne rien laisser passer : Le 25 janvier 1646 avant midy, davant nous René Goisbault notaire de la cour de Craon résidant au bourg de Saint Poix, furent présents et personnellement establiz et deument soumis, honorables personnes Me François Hardy sieur de la Masre, demeurant en sa maison de la Bonnaudière, paroisse de Saint Aubin de Pouancé, (cette précision ne figurait pas dans l’acte. La Bonnaudière est située tellement au nord de Saint Aubin qu’elle touche le bourg de Senonnes, lui même touchant le Maine et Loire de très près. Je savais par autre acte notarié que cette Renée Hardy était soeur de ce François Hardy Sr de la Mare, et qu’elle était aussi soeur de Guyonne Hardy épouse de Marin Grignon qui va suivre ici.) lequel a accepté et prorogé de nostre juridiction quant à ce, Guillemine Bellanger veufve de deffunt Jean Goussé vivant sieur de la Cocquerie, Renée Hardy veufve de deffunt Me Jullien Goussé vivant sieur de la Mehodière, tant en son nom que comme mère et tutrice naturelle des enfants mineurs issus dudit dudit deffunt Jullien Goussé et d’elle, Guyonne Hardy veufve de deffunt Marin Grignon vivant sieur de la Rouaudière aussi tant en son nom que comme mère et tutrice naturelle des enfants mineurs dudit deffunt Grignon et d’elle, Me François Goussé fils de ladite Renée Hardy tous lesquels demeurant audict Saint Poix tous lesquels solidairement sans division de leur personne et de biens leurs hoirs etc ont volontairement confessé avoir nommé et constitué par ces présentes ledit Me François Goussé et (blanc) leurs procureurs généraux et spéciaux pour prendre et emprunter de qui ils verront bon estre la somme de 300 livres tournois par une ou plusieurs obligations à cause de prest ou de constitution de rente les y obliger solidairement o les renonciations au bénéfice de division dit bénéfice de division discussion et ordre leurs deniers revenuz et employer partie d’iceux au paiement de la consignation que ladite Renée Hardy est tenue faire de la consignation di présidial d’Angers pour l’adjudication à elle faicte de certains héritages audit présidial d’Angers le (blanc) dernier, et le reste et surplus d’iceux deniers ledit François Goussé les recevra pour et aux fins les faire tenir et met-tre en les mains desdits constituants, bailler lettres d’indemnité à iceluy ou ceux qui s’obligeront avec et en la compagnie desdits constituants, avec promesse de les tirer et mettre hors de leurs interventions et obligation dedans tel qu’il leur plaira et généralement promettant mesme ratiffier le contrat ou obligation toute fois et quantes que besoing requi sera, ce que ledites parties ont ainsy voulu consenty stipulé et accepté par ces présentes, et généra-lement etc.. fait et passé audit Saint Poix maison de nous notaire en présence de Me Gabriel Gendry prêtre demeurant au bourg de Méral et Me René Dezestre aussy prêtre demeurant audit Méral tesmoins à ce requis et appelez, lesquelles Bellanger et Renée et Guyonne Hardy ont dict et déclaré ne savoir signer enquizes.

    Donc voici l’analyse de cette obligation :

    Renée Hardy est la personne interessée par cette obligation, pour payer un héritage qui lui a été adjugé par le présidial d’Angers
    son fils François Goussé va aller à Angers pour sa mère et a la procuration à cet effet de tous
    son frère François Hardy Sr de la Mare, et sa soeur Guyonne Hardy veuve de Marin Grignon s’obligent avec elle
    sa belle-mère, Guillemine Bellanger, s’oblige avec elle. C’est une info supplémentaire, car je n’avais pas le prénom de cette Bellanger, en outre, il est à remarquer qu’elle ne doit pas être très jeune, car c’est son petit fils, François Goussé, qui va aller à Angers et reçoit procuration de tous, ce qui signifie qu’il a plus de 25 ans, âge de la majorité, et que Guillemine Bellanger a donc au moins 65 ans si ce n’est plus…
    elle a des enfants mineurs, outre François Goussé, qui lui est majeur. Sa soeur Guyonne veuve Grignon a également des enfants mineurs vivants.
    quant à Bellet, le caution déniché sans doute par le notaire d’Angers, ne me demandez pas d’où il sort, je n’en ai aucune idée… en tout cas, il doit suffisamment les connaître pour accepter de prendre la place du caution, car malgré la contre-lettre, cela peut toujours tourner mal…

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    Nomination de crieur de patenôtres : Angers 1624

    par Amaury de l’Advocat, official du diocèse d’Angers (AD49 série 5E5)

    Je pense que l’acte qui suit aide sans doute à mieux percevoir ce curieux métier, donc je le propose d’abord, puis mes tentatives d’explication suivront :

    Retranscription de l’acte notarié :
    Le 2 août 1624 après midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers, Me Amory Deladvocad prestre official d’Angers (juge ecclésiastique du diocèse) et chapelain de la chapelle du Mesnil deppendant de la seigneurie du Gast et auquel chapelain appartient la nomination et provision (en matière éclésiastique, droit de pourvoir) de la charge de crieur de pastenostres de ceste ville d’Angers fondée entiennement (anciennement bien entendu) par les seigneurs du Gast et attribué la provision audit chapelain lequelle a présentement pourveu et pourvoit René Massonneau demeurant en la paroisse Sainct Maurille de ceste ville, lequel a ce présent et stipulant et deuement estably soubmis et obligé a promys et demeure tenu de bien et deument faire et exercer icelle charge de cryeur de patenostre, de ladite charge de crieur de pastenostres vacquant par la mort de feu Nicollas Terré pour y faire la charge comme on a accoustumé et jouir des revenuz et profitz gages et esmolluements accoustumez dont il a requis acte qui luy a esté octroyé par ledit notaire, fait audit Angers maison dudit sieur Deladvocad en présente de Pierre Tesnier et Jan Lebecheux praticiens audit Angers tesmoins, ledit Massonneau a dit ne savoir signer.

    Pour tenter de comprendre j’ai consulté beaucoup de dictionnaires anciens, puis Diderot, puis plus modernes, à l’article patenôtre, qui vient bien sur de Pater noster.

    Diderot ne voit que l’aspect chapelet et sa fabrication. Cela ne convient donc pas car cela implique un objet : une marchandise et un commerce. On voit mal l’official nommer à un commerce !
    le Larousse du moyen Français (époque Renaissance) donne : 1. Oraison dominicale. – 2. Prière dite en d’autres occasions. – 3. la patenostre du singe : grognement, discours inutile (Rabelais). – 4. Grains de chapelet.
    le Dictionnaire de L’Académie française, 4th Edition, 1762 donne déjà mieux : patenôtre : On appelle ainsi parmi le peuple, L’Oraison Dominicale, ou le Pater; & on comprend aussi sous le même nom l’Ave, & les autres premières prières qu’on apprend aux enfans. Cet enfant sait sa Patenôtre. – Il se dit aussi populairement pour Toute sorte d’autres prières chrétiennes. Dire ses Patenôtres. Avez-vous achevé vos Patenôtres ? C’est une grande diseuse de Patenôtres. – On dit proverbialement & bassement, quand un homme gronde & murmure entre ses dents, qu’Il dit la Patenôtre de singe. – Patenôtres, au pluriel se prend aussi populairement pour Les grains d’un chapelet, & pour tout le chapelet.
    Mais plusieurs dictionnaires font allusion au fait que les prières étaient marmonnées… Et le dictionnaire encyclopédique Larousse donne une définition plus satisfaisante 1. Prières où dominaient les Pater Noster, que récitaient les frères convers dans l’office religieux. – 2. Prières que marmonaient les fidèles illetrés incapables de suivre l’office litturgique célébré à l’époque en latin. – 3. Prières quelconques ou suite de prières plus ou moins intelligibles.

    Me souvenant alors que j’ai longtemps suivi la messe en latin, que nos ancêtres devaient la suivre en latin, qu’ils ne savaient pas tous lire, je pense alors qu’ils ne connaissaient pas tous les prières parfaitement, et comme le dit si joliement Rabelais ils grommelaient. J’ai alors cru que ce seigneur du Gast avait créée la charge de crieur de patenôtres, pour réciter dans l’église à haute et intelligible voix les prières.
    Mais, selon Mr Bodard de la Jacopière (Chroniques Craonnaises, p. 660) : « l’usage était établi à Craon, d’avoir un crieur de patenôtres, qui, à minuit, devait parcourir les rues et rappeler aux habitants trop endormis, l’obigation de ne pas oublier les pauvres trépassés. A cet office, encore existant en 1616, était attachée une maison en appentis, rue des Juifs, et un jardin à la porte Valaise. Sa nomination était dans les attributions du sénéchal, ce qui doit faire penser que ces fonctions n’étaient pas étrangères à la police de ville. Ces crieurs de nuit succédaient aux veilleurs du moyen âge, chargés la nuit, de crier dans les rues l’heure indiquée par les clepsydres et les sabliers avant l’invention des horloges, c’est à dire avant 1350 ou 1380. »
    Donc, à Angers paroisse saint Maurille, c’était un crieur nommé par l’église (pouvoir religieux) alors qu’à Craon il était nommé par le sénéchal (pouvoir civil). Nommé par l’église, ce qu’il criait dans les rues, devait être l’heure des prières ou des offices religieux, dans doute pour les trépassés. Je ne suis pas certaine qu’il se soit limité de crier à minuit car autrefois, on se couchait très tôt et on se levait très tôt, et à minuit l’immense majorité des habitants dormait. A moins qu’il n’ait eu pour charge de penser, de réciter des patenôtres dans les rues pour les trépassés pendant que la population dormait, afin qu’ils ne soient pas oubliés pendant ce temps d’assoupissement général…
    Ainsi, Mr Bodard de la Jacopière avait une mention jusqu’en 1616 et mon acte notarié le mentionne en 1624, peu après, mais cette fois à Angers.
    Ne me demandez pas de quel Gast il s’agit, car Célestin Port en donne plusieurs. Par contre saint Maurille, à ne pas confondre avec saint Maurice qui est la cathédrale, était une collégiale avec chapitre de 8 chanoines. L’église possédait, entre autres reliques, du sang de Jésus-Christ, des débris de son sépulcre, du lait de la Vierge, des cheveux de sainte Cécile, un doigt de saint Gilles. On y venait invoquer saint Avertin contre les maux de tête et Notre Dame des Serpents contre les mauvaises langues. (Dict. Maine-et-Loire, C. Port). L’église a disparu à la Révolution, pour l’aménagement de la place du Ralliement. Elle était située au haut de la place, vers la rue St Maurille. Le service paroissial, supprimé en 1790, fut transféré aux Cordeliers, avec celui des églises saint Denis et saint Michel du Tertre.

  • Commentaires
  • 1. Le lundi 14 juillet 2008 à 16:09, par Du Périgord

    Dans notre Périgord noir, il existe un lieu-dit qui se nomme Pater Noster …

    Note d’Odile : le collet de Pater Noster à Coursegoules (06), Pater Noster à La Bachellerie (24), Pater Noster à Bonifacio (24), Pater Noster au Pouget (34), et Vallat de Pater Noster à Malaucène (84). Et en Allemagne l’ascenceur non stop qui tire son nom de la chaîne à godets auquel il emprunte son système.

    2. Le mardi 15 juillet 2008 à 12:02, par Du Périgord

    Décidément, vous êtes un puits de connaissance !

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    Pension et nourriture des enfants mineurs de feu Gilles Cheveul : Angers 1659

    Les notaires faisaient bien d’autres actes qui nous semblent oubliés, ainsi les comptes de curatelle ou de tutelle.

    Ces comptes étaient un dû, c’est à dire qu’à sa majorité (à l’âge très elevé à l’époque de 25 ans), l’enfant recevait obligatoirement le compte de gestion de ses biens pendant sa curatelle ou tutelle.
    Comme tout compte, ils fourmillent souvent de détails sur les modes de vie, et permettent de mieux pénétrer dans la vie de la famille étudiée.
    Ici, on est avant la majorité, mais les curateurs ont jugé nécessaire, sans doute pour le cas où leur mère se remarirait, de fixer exactement ce qu’elle doit et ne doit pas à ses enfants.
    Ces notions de frais de nourriture et d’entretien des enfants me stupéfient toujours, et c’était pourtant ainsi qu’on décomptait autrefois. De nos jours, seul le divorce fait l’objet de notion de frais de nourriture et entretien des enfants mineurs.

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 4 janvier 1659, par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers,

    damoiselle Julienne Bizot veuve en 1ères noces de noble homme Jean Toublanc et en 2e noces de noble homme Gilles Chevreul vivant Sr de la Morelière,
    Me Jean et Gilles et Delle Charlotte les Chevreul, enfants et héritiers dudit feu Sr de la Morelière et de ladite Delle Bizot, procédants o l’authorité de noble homme Me René Coiscault Sr de la Quarte avocat au siège présidial d’Angers leur curateur, demeurant audit Angers, savoir ladite Bizot et sesdits enfants paroisse de St Jean Baptiste et ledit Sr de la Quarte paroisse de St Pierre,
    lesquels par l’advis de leurs parents et amis soubzsignez, et pour éviter aux procès et différents qui pourraient naistre entre eux au subjet du remploy et remplacement des propres biens dottaux de ladite Bizot, de la récompense qu’elle auroit pu prétendre par les augmentations et améliorations faites sur les propres dudit Sr de la Morelière pendant leur communaulté, de la deslivrance de son douaire à part et admis suivant la coustume, du payement des intérestz desdits remplacements et récompenses, et arrérages dudit douaire, et encores au subjet de la jouissance par elle faicte des biens paternels desdits Chevreul ses enfants, et de leurs pensions nourritures et entretien depuis le décès de leurdit père, ont du tout transigé, composé et accordé ainsi que s’ensuit, c’est à savoir que pour le remploy et remplacement desdits propres et deniers dotaux, qui se sont trouvez revenir à la somme de 6 012 livres suyvant le contrat de mariage dudit Chevreul et de ladite Bizot, raportz et partages faictz entre icelle Bizot et ses cohéritiers, lesdits Chevreul enfants ont relaissé et relaissent par ces présentes à ladite Bizot leur mère, ce acceptant, les sommes et choses cy-après, scavoir partye du prix des meubles inventoriez par Allain sergent,
    plus la somme de 1 000 livres tournois de principal deue par le Sr de Varinne Blouin et coobligez par Couteau passé par Me (blanc) notaire de notre cour le 16 novembre 1644,
    plus la somme de 300 livres tournois de principal due par le Sr de Boissimon Heard et coobligez par contrat passé par Me Jacques Bommyer notaire de notre cout le (blanc),
    plus la somme de 100 livres tournois due par le Sr Bommyer et restant de plus grande somme, plus la somme de 30 livres d’une part et 240 livres d’autre, deues par noble homme René Bizot Sr de la Chautouere sénéchal de Chemillé, et pour raison desquelles sommes est intervenu sentence au siège présidial de cette ville, plus la somme de 36 livres deue par Jean Banchereau mestayer de la Chaillouère, (Chemillé et Beaupreau situent les biens ancestraux, c’est toujours passionnant de découvrir ces détails)
    plus la somme de 155 livres 10 sols deue par le Sr de la Chaussère sénéchal de Beaupreau pur 2 années de 77 livres 15 s de rente échues le 30 décembre dernier,
    plus la somme de 1 653 livres 12 sols par une part porté par le jugement rendu au siège présidial de cette ville le 17 avril 1657 registré par Lorilier au greffe, et la somme de 177 livres 13 sols pour les intérestz jusqu’à ce jour par autre, lesdites deux sommes deues par noble homme Henry Bizot Sr de l’Espinay procureur fiscal dudit Beaupreau,
    plus la somme de 30 livres tournois pour une année de rente foncière échue à la Toussaintz dernière deue par les mestayers de la Butte, plus 40 livres deubz par Georges Leclerc,
    plus la somme de 20 livres deue par le sieur du Pasty Goureau,
    lesquelles sommes reviennt seulement à la somme de 4 432 livres 4 sols, tellement qu’il reste à remplacer à ladite Bizot la somme de 1 578 livres 16 sols, laquelle somme elle a consenty et consent demeurer entre les mains desdits Chevreulz ses enfants à la charge d’en faire raison à damoiselle Jullienne Toublanc, fille de son 1er lit, femme de Jacques Herbrau escuyer Sr des Roussières, en tant et pour tant que ladite Toublanc y sera fondée, et de payer cependant le reste de ladite somme à ladite Bizot à raison du denier vingt,
    à la charge néanlmoins que s’il est vendu des héritages paternels desdits Chevreulz ladite Bizot sera sur le prix d’iceux payée de ladite somme de 1 578 livres 16 sols et intérestz qui en pouront lors estre deubz,
    pour lesquelz intérestz ensemble pour le payement du douaire de ladite Bizot liquidé à la somme de 200 livres par an, (c’est confortable, elle a de quoi vivre, d’autant qu’il ne s’agit que d’un revenu sur les biens de son feu époux, et il est clair qu’elle a aussi ses revenus de ses biens propres par ailleurs, donc on peut penser qu’elle a environ le double pour vivre)
    luy a pareillement esté relaissé par sesdits enfants, et a esté par elle retenu, les jouissances et exploitations de la maison qui apartenait audit deffunt Sr de la Morelière sise en cette ville rue Chapronnière et outre la somme de 100 livres tournois par chacun an que ladite Bizot aura et prendra preférablement sur les fruits du lieu de la Morelière situé en la paroisse de Trélazé, estimés entre les parties à la somme de 500 livres de revenu par an, (j’avoue que ce revenu est confortable, cela devait être une belle terre. Il faut comprendre dans tous ces détails, que la Morelière appartenait au feu père des enfants, donc appartient aux enfants mineurs, pas à leur mère, mais que pour les élever en frais de nourriture et entretien, elle a le droit de jouir de ce revenur de la Morelière. Ah mais ! c’est qu’autrefois on ne mélangeait pas les comptes comme maintenant !)
    et au regard du surplus du prix des meubles et deniers compris et mentionnez audit inventaire, après que les parties ont recognu qu’ilz ont esté employez et consommez depuis ledit inventaire, tant pour la nourriture et entretien de ladite Bizot, que de ses enfants, façons de vignes, achapts de tonneaux, frais de vendanges réparations et autres dont icelle Bizot demeure quitte et déchargée et sesdits enfants vers elle de leur pention nouritures et entretenement interestz desdits remplacements, et arrérages de douaires, ensemble de la récompense prétendue par ladite Bizot pour les augmentations et améliorations faites sur les propres dudit Chevreuil son mari pendant ladite communauté,
    et a esté convenu que lesdits Chevreul enfants demeureront en la maison de leurdite mère tant qu’elle l’aura agréable pour et estre par elle nourris et entretenus pour leur bien, quoy faisant elle jouira de tout ledit lieu de la Morelière pour leurs pentions et entretenement,
    et ou aucuns de sesdits enfants se metteraient en pention par son consentement elle promet bailler à chacun de ceux qui seront hors chez elle la somme de 150 livres par an pour estre employée au payement de leur pention et entretenement, moyennant quoy elle continuera la jouissance dudit lieu de la Morelière,

  • Commentaires
  • Cet acte était paru en 2007 sous Dotclear, et pour nettoyer mon site, je le reporte sur le WordPress que j’utilise depuis 2008, c’est pourquoi suivent les commentaires de l’époque :

    1. Le samedi 26 juillet 2008 à 11:28, par Du Périgord

    Je suis étonnée de voir la précision des comptes, pas de machines à calculer et pourtant !

    Note d’Odile : ma maman, née en 1914, avait été comptable. Lorque la machine à calculer est arrivée, j’ai eu à vérifier quelques pages de comptabilité, dans ces anciens cahiers de comptabilité, qui je pense n’ont pas totalement disparus. Le cahier, donc la hauteur de la colonne de chiffre, était de ceux qui font plus de 29 cm de hauteur, ces grands cahiers de compta. Bref, installée devant ma mère, avec ma machine à calculer j’ai commencé la manoeuvre en vue de la somme total de la colonne, très exactement en même temps que ma maman. Vous avez deviné la suite. Ma maman avait terminé avant moi, et tout était parfaitement exact au 2e chiffre après la virgule. Alors, je crois que le cerveau humain entraîné était capable autrefois de grandes choses, que la molesse du confort des outils qui nous entourent désormais, nous a fait oublier. Alors, merci de vous souvenir de la page de calcul de ma maman en face de moi et de ma machine à calculer. Qui se souviendra un jour de ce dont étaient capables nos ancêtres…

    2. Le samedi 26 juillet 2008 à 11:50, par Marie-Laure

    Le batelier de cette carte est debout comme un gondolier.Comme les bateliers du vaste marais au sud de St Nazaire dont le nom m’échappe = la Brière?.J’aime le pont levis sur cette carte.Ce billet est vraiment intéressant pour le bel aperçu sur le mode et le coût de vie. Merci beaucoup Madame.

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

    Vente de vigne au clos de Chambrezais : Azé (53) 1542

    près Château-Gontier, sur les côteaux d’Azé

    Le vendeur, René de Charnières, vit à Angers, c’est ce qui explique que l’acte est passé à Angers (AD49 série 5E5)
    Vous aurez une vue d’Azé à travers mon site de cartes postales de collections privées. Ces cartes postales vous permettront d’entrevoir des côteaux et de comprendre qu’il y a eu de la vigne
    Le dictionnaire de l’abbé Angot donne un château et seigneurie à l’article Chambrezais, puis tous ses seigneurs successifs. Citons François de Bellanger en 1506, 1522, puis il passe en 1637 à Jean de Guénant.

    le clos de Chambrezais n’était pas sur le côteau qui domine la rivière, mais l’autre côteau, figuré en brun, et vous le trouvez à droite du terme Azé (carte de Cassini)

    Retranscription intégrale de l’acte : Le 6 juin 1542 en la court du roy nostre sire à Angers (devant Boutelou notaire) ont esté personnellement estably

    honorable homme Me René de Charnières licencié ès loix advocat demeurant en la paroisse de St Pierre de ceste ville d’Angers soubzmectant ses hoirs etc confesse etc avoir aujourd’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté et encores vend quicte cedde délaisse et transporte dès maintenant
    à honorable homme René Charlot demeurant en la ville de Chasteau-Gontier à ce présent qui a achapté et achapte pour ses hoirs et ayant cause deux quartiers ung tiers de vigne ou environ en deux piezes sis au cloux de Chambrezays
    l’une des piezes joignant d’un cousté à la vigne Jehan Coustard d’autre cousté à la vigne dudit Charlot aboutant d’un bout à la vigne de noble homme Julien de Baubigné d’autre bout à des buyssons et gastz joignant le pré de la Mynteraye
    l’autre pieze et lopin joignant des deux coustez à la vigne dudit Coustard aboutant d’un bout à la vigne dudit de Baubigné d’autre bout à la vigne messire Gervays Garnier
    tenues lesdites choses du fief et seigneurie de Chambrezays à ung denier de cens rente et debvoir pour toutes charges et debvoirs fors les droits de dixmes
    et est faite ceste présente vendition pour le pryx et somme de 30 livres tournois payées baillées comptant à veu de nous par ledit achepteur audit vendeur en or et monnoye ayant cours qu’iceluy vendeur a eut prise et reveu et dont il s’est tenu à contant et en a quicté et quicte ledit achepteur ses hoirs à laquelle cendition et tout ce que dessus est dict tenir garentit s’oblige etc… (c’est impressionnant de voir l’or circuler pour acheter une petite vigne)
    faict et passé au pallays royal d’Angers en présence de Me Jehan Perronnet demeurant Angers et René Daumoures paroissien de la Meignanne tesmoings à ce requis et appellez ledit jour et an que dessus. Signé de Charnières, Perronnet, Boutelou. (je n’ai pas trouvé la signature de l’acheteur)

  • Je poursuis la migration sous WordPress de quelques actes restés sous Dotclear en 2008 lors de mon changement de logiciel et je reporte les commentaires de l’époque, que vous pouvez encore commenter.
  • Commentaires

    1. Le dimanche 20 juillet 2008 à 12:54, par Marie-Laure

    je me demande si le petit batiment au bord de l’eau , sur cette carte postale , est une petite remise pour une barque , un genre de = »boat house « ?

    Note d’Odile : un peu étroite et surélevée, plutôt une cabine de bain.

    2. Le dimanche 20 juillet 2008 à 14:42, par Marie-Laure

    oui , en effet , on pourait plonger du balcon…

    3. Le dimanche 20 juillet 2008 à 14:49, par Du Périgord

    Mais pourquoi pas un abri pour pêcheurs ….

    4. Le dimanche 20 juillet 2008 à 16:13, par Marie

    Je penche aussi pour l’abri de pêcheurs réservé a ces messieurs du château de Haute Roche.

    5. Le dimanche 20 juillet 2008 à 18:54, par Marie-Laure

    oui , j’avais aussi pensé à un abri pour pêcheur : surtout si c’était un endroit où cela mordait bien …Quel genre de poissons?

    Note d’Odile : la propriétaire d’alors vient de me préciser qu’il y avait un bâteau, et la cabane est en fait assise sur un petit ponton à bâteau. Elle servait à ranger le matériel de pêche et le matériel de jardin, mais tout cela a surement disparu car désormais les bords de rivière sont expropriés pour y faire (à la joie de tous) des chemins de promenade.

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    Hôtellier de l’hôtellerie du Lion d’or : Pouancé, 1722

    Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E20

    Avant hier nous avons vu les Peccot aller de St Erblon à Angers pour vendre leur part d’une maison à St Erblon. En fait, l’acquéreur demeurait à Angers, et ce sont les vendeurs qui ont fait le déplacement.

    Aujourd’hui nous fonctionnons en sens inverse. L’acquéreur est à Pouancé, vend un bien à la Prévière, et le vendeur est à Angers. La distance est la même que pour les Peccot, car Pouancé est à côté de St Erblon. Il faut donc que le vendeur descende à l’auberge, et elle a pour nom le Lion d’or, ce qui me fait une auberge de plus dans ma base.

    A Angers les notaires sont quasiement tous royaux, c’est à dire ayant juridiction sur tout le royaume de France, alors qu’en campagne, c’est l’inverse et les notaires sont le plus souvent seigneuriaux, c’est à dire ne pouvant vendre un bien que dans l’étendue de la seigneurie dont ils détiennent l’office, ce qui est très limitant, et les destine surtout à faire des baux, des inventaires, les petites ventes de lopins de terre, et les petits prêts. Les grosses affaires se traitent à Angers.

    François Rousseau, installé à Vergonnes, près de Pouancé, est notaire royal. C’est donc lui qui a compétence sur tout ce petit monde et sur la Prévière.

    Le 31 décembre 1722 devant Rousseau Nre Royal à Vergonnes, François Hervé Sr de Bellenault dt à Angers de présent logé à Pouancé en l’auberge du Lion d’Or, vend à René Vallas et Louise Jallot la métairie de Launay à La Prévière pour 5 420 L. (Le prix est très élevé pour une métairie, et j’en conclue qu’elle est importante et surtout fertile, rapportant confortablement).
    Le Lion d’or a existé un peu partout, et voici le bail de celui de Craon qui a la particulariré d’avoir changé de nom :

    Le 20 juin 1707 devant Rousseau Nre Vergonnes, Delle Georgine Corbin femme de Me Jean Leroux Cr du roi au grenier à sel de Pouancé, bail à loyer de l’hostellerie du Lion-d’Or appellée maintenant le Dauphin à Craon, à h.h. Jean Vallet pour 80 L de rente foncière (le loyer n’est pas cher, et il est celui d’une maison de ville à chambre haute. J’en conclue que l’hôtellerie en question n’est pas très importante, sinon le loyer serait plus élevé s’agissant d’un lieu qui rapporte de l’argent)

    Le Lion d’or a aussi existé à Saint-Sébastien (aujourd’hui c’est une cave). Il fut la ligne d’autobus de ma jeunesse. En effet, il avait donné son nom à tout son quartier, puis son nom à la ligne de bus. Il existe toujours un hôtel du Lion d’Or rue des Hauts Pavés à Nantes, preuve décidément que même à Nantes, on a conservé le parfum des noms d’antan…

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  • 1. Le samedi 5 juillet 2008 à 12:17, par Marie-Laure

    au lit l’on dort ! selon le calembour décrit par Stanilas , pour un billet précédent…! Les hôtes devaient avoir un certain « standing « si j’en juge par celui d’ATHEE (53) qui semble avoir été témoin plusieurs fois fin XVII ème siècle …?Hélas , le nom de son auberge n’est jamais fourni…

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos