Carte postale : voyelle Y

voyalle Avoyelle Evoyelle Ivoyelle Ovoyelle uvoyelle Y

Les bottines sont hautes et bien serrées.
Je me demande si l’on portait une telle robe le dimanche seulement ?

voyelle Y
voyelle Y

Collections privées – Reproduction interdite, y compris sur autre lieu d’Internet comme blog ou site

Gené le 10 octobre 1903
Ma chère Aimée (Aimée Audineau ma grand mère maternelle)
Vous me demandez combien il faut de temps pour apparendre la man-doline, je ne saurais vous le dite ! Voilà 10 mois que je l’apprend, mais j’ai cessé pendant 3 mois à cause de mon deuil et depuis je n’y que peu de fois parmois. Mademoiselle Châtelais me donne davantage de leçons à étudier et j’en apprend tout autant que lorsque j’allais toutes les semaines. Maintenant j’apprend et je joue des morceaux qui sont bien gentils.
Célestine est au pensionnat à faire sa retraite en ce moment. Mais elle rentrera lundi prochain. Elle ne veut pas retourner en pension. Papa et ma-man l’ont laissée libre.
Je vais envoyer des vues de Maine et Loire désormais.
Continuez-vous à échanger des cartes avec l’étranger ? Combien en avez-vous en tout ?
Moi j’en ai 200. J’en avais d’avantage voilà quinze jours mais je n’ai conservé que ls plus belles, les autres je les ai données à une jeune fille de Gené.
Célestine voudrait apprendre le piano. Je voudrais bien qu’elle l’apprenne car moi aussi je l’apprendrais.
(il doit s’agir de Marie, qui a oublié de signer, mais sans doute proche de Célestine)

  • Si vous connaissez Célestine, merci de me faire signe. Manifestement elle est adolescente en 1903 et originaire de Gené, passant ses vacances chez ses parents, et sans doute pensionnaire à Nantes chez les dames Ursulines, comme ma grand’mère, destinataire de cette carte.
  • Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Saint Bomer aliàs Bommer, Baumez,

    Saint Bomer répond à une question de Marie-Laure.

    L’immense majorité des saints ont d’abord eu un nom latin, puis on a francisé, et fait de même dans d’autres pays voisins. Cette étape vers la langue française fut parfois délicate, ainsi certains saints ont eu plusieurs traductions françaises de leur nom latin (je vous en citerai plus tard). Puis, parfois, les Français ont altéré au fil du temps certains noms… Ainsi, de nos jours, il est parfois difficile de retrouver certains.

    Celui qui nous intéresse ce jour, était un saint local (Maine et Perche) et son nom a subi de multiples variations.

    Saint Baumet, Baudomirus, confesseur, particulièrement honoré dans le Perche, le 3 novembre. (Beleze)

    J’ignore pour quelle raison on trouve sur Internet Saint Baumar Profès de l’abbaye de Tulle, il choisit la solitude d’un ermitage près de Chaumeil en Corrèze. Le profès est le religieux qui a émis profession. Avant cela, il est novice. 4 novembre, Fête Locale
    J’avoue qu’il est curieux de trouver le 3 novembre et le 4 novembre, les deux noms aussi proches mais Tulle n’est pas dans le Maine et Perche !

    Voici les noms de lieux trouvés :

      Saint-Bomer, commune de Cossé-le-Vivien :

    Rien dans le dictionnaire de la Mayenne de l’Abbé Angot

      Commune de Saint-Bommer

    Selon Le Paige, Dict. du Maine, 1895 (j’ai seulement modernisé les distances, un peu, pour la compréhension) : Saint-Bommer, bourg et paroisse de l’archidiaconné de Montfort, dans le doyenné de la Ferté, élection de Château-du-Loir, à l’E.N.E. par E. du Mans, dont il est éloigné de 11 lieues.
    Pour s’y rendre, il faut aller à Villaine-la-Gonais, 4,25 lieues ; Saussé, 3,75 lieues ; Le Mans, 3,25 lieues.
    Il y a de Saint-Bommer à Auton 1,25 lieues : La Ferté, 3 lieues ; Montmirail, 2,5 lieues ; Le Teil, 2,75 lieues, Nogent-le-Rotrou, 1,75 lieues ; Saint-Ulphace, 0,75 lieues ; Ceton, 0,75 lieues ; Teligny, 0,75 lieues ; le Chartain, 0,50 lieues.
    La cure, estimée 600 livres, est à la présentation de l’abbé de Lonlai. Il y a 250 communiants.
    Il y a à Saint-Bommer la chapelle de Saint-Léger, estimée 100 livres.
    Saint-Bommer est au milieu de 3 ruisseaux, qui forment les sources de la rivière de Braie.
    Le sol produit du froment, de l’orge et de l’avoine ; il y a des montagnes, des bois et des landes.
    La seigneurie de paroisse appartient à Mr de Meslai.
    saint Bommer s’établit dans le Maine, où est à présent la paroisse dont nous parlons, sous le pontificat de saint Innocent, huitième évêque du Mans ; ce saint prélat le députa, pour quelques affaires importantes qui regardaient la religion et l’utilité de son diocèse, vers le roi Clotaire premier, qu’il guérit d’une maladie qui le mettoit en danger de sa vie, ce prince lui accorda ce qu’il demandoit de la part de son évêque, et le combla de présents qu’il employa à la construction d’une église dans le lieu de sa solitude ; après sa mort son corps fut inhumé dans cette église, et y a demeuré jusqu’au temps des guerres des normands, qu’il fut transporté à Senlis, où il est encore à présent dans l’église de saint Fraimbault, et à l’exception de l’os coronal, des deux pariétaux et de l’etmoïde qui se sont trouvés dans son tombeau lorsqu’on en fit l’ouverture dans le dernier siècle. (Courvaisier, p. 129). Bondonnet dit, page 161, que ce fut vers le roi Childebert que saint Innocent députa saint Bommer.

      Commune de Saint-Bomer-les-Forges)

    Saint-Bommer, bourg et paroisse de l’archidiaconné de Passais, dans le doyenné de Passais en Normandie, généralité d’Alençon, au N.N.O. du Mans, dont il est éloigné de 20,25 lieues.
    Pour s’y rendre, il faut aller à Juvigné, 3 lieues ; La Chapelle-Moche, 0,50 lieue, Saint-Julien-du-Terroux, 1,5 lieues ; Javron, 2 lieues ; Crannes-sur-Fraubai, 1,25 lieues ; Bourg d’Averton, 1,5 lieues ; Saint-Aubin-du-Désert 0,75 lieues ; Pezé, 3,25 lieues ; Neuville-la-Lais, 1,5 lieues ; Argné, 3 lieues ; Le Mans, 2 lieues.
    Il y a de Saint-Bommer à Domfront, 1 lieue ; Lombai, 1,25 lieues ; La Ferté-Macé, 4 lieues ; Ceaulcé, 3,5 lieues ; Passais, 4 lieues ; Champsegré, 1,5 lieues ; Dompierre, 1,25 lieues ; Banvou, 1,25 lieues ; La Haute-Chapelle, 1 lieue ; la Normandie, 1 lieue.
    La cure, estimée 7 à 800 livres, est à la présentation de l’abbé de Lonlai. Il y a 1 200 communiants.
    La seigneurie de paroisse, suivant un mémoire qui m’a été fourni, est annexée à l’abbaye de Lonlai ; suivant d’autres il paraît qu’elle l’est à la terre de Jumilli ; je trouve dans ces mémoires que les seigneurs de Jumilli prennent la qualité de seigneurs de Saint-Bommer.
    La paroisse de Saint-Bommer a donné son nom à une ancienne famille qui est éteinte. René de Saint-Bommer épousa Renée de Royers de la Brisolière, fille de Charles ; elle se maria en secondes noces, en 1587, à Hercule des Vaux, à qui elle donna la terre de Sainte-Jame-le-Robert.
    Le fief de Jumilli, dans la paroisse de Saint-Bommer, a donné le nom à une ancienne famille éteinte depuis longtemps…

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.