Vente par les Morineau d’une maison au Louroux-Bottereau, Angers 1607

Le patronyme Morineau est présent à Angers et au Louroux-Bottereau, mais voici un acte qui montre un lien entre ces deux lieux, et qui tend à prouver que l’épouse de Laurent Gault avait des origines au Louroux-Bottereau.

    Voir mon étude de la famille GAULT
    Voir ma page sur le Louroux-Bottereau
Le Loroux-Bottereau - collection particulière, reproduction interdite
Le Loroux-Bottereau - collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 11 août 1607 avant midy en la court du roy notre sire à Angers (Moloré notaire royal Angers) endroit personnellement estably honnorable homme Me Laurant Gault sieur de la Saulnerie licencié ès droitz advocat à Angers et Jehanne Morineau sa femme de luy suffisamment authorisée par nous quant à ce, et honnorable fille Anne Morineau demeurant audit Angers paroisse de Saint Pierre lesdites les Morineaulx héritières de deffunt Me Pierre Morineau vivant sieur de la Quarterye advocat audit Angers leur père soubzmettant eulx et chacun d’eulx seul etc sans division etc confessent avoir ce jourd’huy vendu quitté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vendent quittent quittent cèddent délaissent et transportent dès maintenant et à toujours perpétuellement par héritaige à Me Guillaume Prouaudeau notaire de la chastelenye du Louroux-Bottereau et y demeurant à ce présent qui a achapté tant pour luy que pour honorable femme Simone Berault sa belle-mère demeurant audit Louroux diocèse de Nantes pour luy et ladite Berault absente ledit Prouaudeau stipulant pour elle
• scavoir est ung grand corps de logis fort vieil avecq ung apenty et ung petit jardin situé au forbourg du Cleray deladite ville dudit Louroux au cousté vers aurore le chemin qui conduit de la porte Saulnery au grand cimetière d’autre cousté la terre du prieuré de Sainte Radegonde et le jardin de l’hospital de Saint Clement abouttant d’un bout le logis dudit hospital d’autre bout la terre dudit prieuré Item une ousche de terre labourable contenant 4 boisselées mesure du Louroux ou environ que soit le tout enclose avecque haye allentour joignant d’ung cousté le chemin qui conduit du prieuré à la Guillomière d’autre sousté le chemin qui conduit dudit prieuré à la planche Margaritte abouttant d’ung bout à la vigne de Louys Binet appelée le cloux de la Meryère estant ladite ousche en herse
• Item ung loppin de terre labourable contenant 4 boisselées ou environ sise au cloux Priou joignant d’ung cousté à Jehan Racynou d’autre cousté une voyatte qui va aux Bretonnières d’ung bout à la vigne de la chappelenye Sainct Niquet d’autre bout la vigne de Jullien Perdriau
• Item ung autre loppin de terre contenant aussy 4 boisselées ou environ joignant d’ung cousté à Jehan Guesselin d’autre cousté René Menorat d’ung bout à François Thebault d’autre bout la terre à missire Jehanne Lefeuvre le tout ainsy que lesdites choses avecq les appartenances et dépendances d’icelles se poursuivent et comportent et qu’elles sont escheues auxdits vendeurs à cause de la succession dudit deffunt Me Pierre Morineau sans en rien retenir ne réserver
• des fiefs et seigneuries scavoir ledit logis et l’ouche du Priou du Louroux Bottereau et lesdits loppins de terre du cloux Priou en la seigneur du Doibrouaux le tout aux cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux et féodaulx dus et acoustumez lesquelz lesdits acquéreurs payeront à l’advenir franches et quittes de tout le passé jusques à huy transportant etc
• et est faicte la présente vendition cession et transport pour le prix et somme de deulx cens trente et cinq livres tz (235 livres) payée scavoir aujourd’huy la somme de 32 livres tz laquelle somme a esté employée par ledit Prouaudeau en l’acquit desdits vendeurs à faire rabillet le chemin de ladite ousche du Priou et le reste montant 203 livres tz ledit Prouaudeau l’a présentement comptant payée auxdits vendeurs lesquelz ont icelle somme receue en présence et veue de nous en pièces de 16 seton et autre monnoye de présent ayant court jsque à la concurrence de ladite somme dont ils et chacun d’eulx se sont tenuz comptant et en ont quitté etc
• lequel Prouaudeau a déclaré faire ledit payement de 120 livres tz des deniers de ladite Berault pour lesdits logis appentis et jardin et le reste estre pour luy et de ses propres deniers
• et outre est accordé entre lesdites parties que ladite somme cy dessus este scavoir pour les terres dudit cloux Priou la somme de 55 livres estre tenu du fief du Droirouault et le reste de ladite somme est et demeure pour les lois et ouches tenues dudit Louroux Bottereau
• dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeurez à ung et d’accord et comme ainsy stipulé à laquelle vendition quittance et ce que dict est tenir etc dommaiges etc obligent lesdits vendeurs eulx et chacun d’iceulx seul etc sans division etc renonczant etc et par especial au bénéfice de division discussion et d’ordre de priorité et postériorité foy jugement condemnation etc
• fait et passé audit Angers maison desdits vendeurs en présence de Me Jacques Baudin et Tymotté Cireul praticiens demeurant audit Angers
• et ont lesdits vendeurs consenty et consentent que lesdits acquéreurs prennent possession desdites choses par devant les notaires des juridictions du Louroux ou sont situées lesdites choses

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Contrat de mariage de Pierre Allaneau et Elisabeth Pihoué, Angers 1608

Pierre Allaneau, sergent royal à Angers, est l’un de mes tontons ALLANEAU et l’un des rares à avoir vécu à Angers. Ce contrat figure depuis longtems en résumé seulement dans mon étude de la famille Allaneau, mais j’ai tenu à revoir à fonds les détails, car les fortunes sont bien diminuées depuis la succession de 1583, c’est le moins qu’on puisse dire.

    Voir mon étude de la famille ALLANEAU

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 9 décembre 1608 au traité et accord du futur mariage d’entre honneste homme Pierre Allasneau sergent royal en Anjou demeurant Angers paroisse St Morille fils de honneste homme Loys Allasneau Sr de la Vyannière demeurant au bourg de Noyslet et deffuncte Hélye Vetault sa femme d’une part et honneste fille Elizabeth Pihouée fills de honnestes personnes André Piouée marchand et de Elizabet Guerineau sa femme demeurant paroisse St Morice d’autre part, et auparavant aulcune bénédiction nuptialle ne autre cérémonie accoustumée en mariage avoir fait et accordé entre eulx les accords pactions et conventions matrimoniales qui s’ensuivent pour ce est-il que par devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers furent présents en leur personne deument soubzmis et obligez ledit Allasneau et lesdits André Pihouée et Elisabet Guerineau séparée de bien d’avec luy et autorisée par justice à la poursuite de ces présentes et authorisée de sondit mary et Elisabet Pihouée leur fille demeurant audit Angers dite paroisse St Morice d’autre part, lesquels ont recongueu avoir traité dudit mariage accordé ce qui s’ensuit
c’est à savoir que ladite Guerineau authorisée comme dessus est dit a quitté et transporté et encores quitte et transporte dès maintenant et promet garantir auxdits futurs conjoints en faveur et considération dudit mariage qui autrement d’eust esté et en advancement de droit successif à ladite Elisabet Pihouée leur fille 2 chambres basses de maison esquelle y a en chacune une cheminée située en l’Isle Fort des Pontz de Cé aboutant d’un bout le pavé de la grand rue joignant d’un costé les maison de Mathurin Denaulx d’autre costé celle d’Aparton avec le grenier estant sur lesdits chambres et le grenier qui est sur une autre chambre appartenant à deffunte parie Guerineau … avec 12 pieds de jardin et un petit celier et généralement tout ce qui appartient à ladite Guerineau qui luy est escheu et demeuré de la succession de deffunt Mathurine Avril sa mère contenu au 2e lot des partages faits entre icelle Guerineau et ses cohéritiers par devant Lepelletier notaire de ceste cour le 27 décembre 1604 sans aulcune chose y excepter ne réserver outre lesquelles choses ladite Guerineau a dit valoir la somme de 600 livres tz et icelle rescourcer et rachapter d’huy en ung an prochain

    le papa ne donne pas un seul denier. J’ignore les raisons qui ont fait qu’Elisabeth Guerineau ait demandé, et obtenu, la séparation de biens, mais manifestement il n’assumait pas !

et de ladite somme de 600 livres tz il y en aura et demeurera seulement la somme de 300 livres tz de nature d’immeuble du propre matrimoine de ladite future espouze ses hoirs et sera tenu ledit Allasneau après ledit réméré icelle somme de 300 livres mettre et convertir et employer en acquest d’héritaige censé et réputé de ladite nature de propre de ladite future espouze ses hoirs sans que ladite somme ou ledit acquest ne puisse entrer en la future communauté desdits conjoints
et le reste de ladite somme de 600 livres montant pareille somme de 300 livres demeurera et demeure au futur espoux pour don de nopces à luy et aux siens non rapportée …
comme à semblable a esté accordé que l’estat et office dudit Allaneau ensemble les deniers qui en pourront procéder en cas de vente seront et demeureront de ladite nature de propre à luy appartenant sans pouvoir entrer dans ladite communauté,

    dommage, on n’a pas le montant de l’office, mais on peut supposer qu’il vaut 400 à 600 livres au plus. En tous cas, il ne met rien dans la communauté à ce stade, ce qui est rare car généralement le garçon apporte aussi bien que la fille dans la future communauté. Je vois que Elisabeth Guerineau d’une part, et sa fille d’autre part, portent tout le fardeau de leur ménage respective.

a outre ladite Guerineau promis et promet habiller et accoustrer sadite fille d’habits nuptieux et un trousseau neuf selon sa qualité en faveur et considération duquel mariage

    soit environ 400 livres ce qui mettrait le tout à 1 000 livres environ pour la fille, ce qui la met tout juste au rang des marchands tout juste aisés, sans plus… à condition de faire attention…

et moyennant ce que dessus ledit Allasneau et ladite Elizabet Pihlouée de l’autorité de ses dits père et mère se sont mutuellement promis et promettent mariage l’un à l’autre et le sollemniser en face de ste église catholique apostolique et romaine quant l’un en requerera l’autre cessant tout légitime empeschement
et a ledit Allasneau assis et assigné assiet et assigne à sadite future espouze douayre coustumier cas d’iceluy advenant
ce qui a esté stipulé et accepté et en sont demeuré d’accord par devant nous à quoy tenir garantir obligent etc
fait audit Angers maison de honorable personne René Avril en présence de Michel Guillet et Jehan Giroust demeurant à Angers ladite Guerineau a dit ne savoir signer

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire.

    Je suis en admiration devant Elisabeth Guerineau, car elle ne sait pas signer mais a fait donner à sa fille une éducation, car voyez comme sa fille signe bien. J’ose dire ici que cette maman a su permettre à sa fille ce qu’elle regrettait sans doute de n’avoir par reçu elle même. Car, en 1608, peu de femmes savent signer.

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