L’incroyable succession de Louise et Michel Maugars : Angers 1712 (3ème partie)

Toujours aussi incroyable, car ce partage a nécéssité 3 experts et non 2 comme d’habitude. Le troisième est nommé « tiers expert » et c’est Besnard. Sans doute nommé car on ne parvenait pas à s’entendre, en effet, les PV d’appréciation des 2 premiers experts donnaient des estimations différentes !!!

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 2E1966 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Suit le partage censif en 7 lots qui consistent en les héritages cy après qui ont esté appréciés par lesdits experts, en rentes foncières (f°7) rentes hypothéquaires, arrérages et rentes et sepmances, bestiaux et autres effets demeurés desdits deffunts sieur de la Bellangerie et Louise Maugars.
1er lot : la maison appartenances et dépendances appellée la Gloriette située au bourg dudit Cuillé ainsi qu’elle se poursuit et comporte, estables, cours, rues et issues en dépendant, et un jardin au derrière contenant 10 cordes ou environ, le tout joignant d’un costé le cimetière de la paroisse dudit Cuillé, d’autre cosé la maison et jardin de la chapelle du Rocher, d’un bout les appartenances de la cure dudit lieu et d’autre bout le grand chemin tendant dudit bourg à aller au bourg de Gastine ; Item un jardin enclos de murs au devant de la maison cy dessus, le chemin entre deux, contenant 12 cordes ou environ ; Item un pré appelé le Pré Montis près ledit bourg contenant 80 cordes ou environ, enclos de hayes (en marge : 850 livres compris le jardin enclos de murs et le pré appelé le Pré Montys) – Item une autre maison située audit bourg appellée la Grande Maison aliàs le Porche ainsi qu’elle se poursuit et comporte ses appartenances et dépendances, rues et issues en dépendant, un jardin au derrière de ladite appartenance, et un petit pré au bas, qui estoit cy devant un jardin, contenant ensemble 40 cordes ou environ, lesdites choses joignant d’un costé le chemin tendant dudit bourg de Cuillé à aller à Gennes, d’autre costé les appartenances du sieur de la Rotteière, d’un bout la grande rue dudit bourg, d’autre bout la terre dudit sieur Maugars advocat en parlement ; Item un pré contenant 50 cordes ou environ de l’autre costé dudit chemin dudit bourg de Cuillé à Gennes et tout ainsi que lesdites choses cy dessu sont spécifiées par le susdit procès verbal d’appréciation desdits sieurs Henryet et Fagottin sans rien en réserver et suivant les appréciations portées par iceluy ; Item dans la pièce des Grands Champs un canton de terre contenant tant en ce qui se laboure que en coustaux et dans un petit étang 4 journaux de terre ou environ ; Item dans la pièce des Mottays 3 loppins de terre labourable contenant ensemble 2 journaux et demi ou environ, et tout ainsi que lesdites 2 pièces de terre sont spécifiées par les susdits procès verbaux desdits sieurs Henryet et Fagottin et Besnard sans rien en excepter ni (en marge (240 livres par Henryet et 200 livres par Fagotin et 220 livres par Besnard) (f°8) réserver et suivant les appréciations rapportées par ledit procès verbal dudit sieur Besnard tiers expert, lesquelles dites deux pièces de terre composaient et estaient avant les présentes de la métayrie du Clos qui est à présent réduite en une closerie au moyen des présentes et comprises au 4ème desdits lots. – Item la somme de 106 livres 12 sols faisant partie de celle de 214 livres 3 sols 4 deniers à prendre et recevoir du propriétaire du lieu de la Réauté pour partie des arrérages qu’il doit de la rente foncière de 83 livres sur ledit lieu escheue le 1er juin de la présente année, et le surplus desdits arrérages est demeuré au 2ème lot – Item pour la somme de 92 livres de bestiaux à prendre sur la prisée des bestiaux qui sont sur ledit lieu du Clos après que ceux auxquels escheront les 3ème et 4ème lots auront pris ce qui leur en conviendra et ainsi qu’il sera dit cy après – Item la somme de 300 livres de principal deue à la succession dudit defunt sieur de la Bellangerie par Pierre Lebastard mari de Françoise Beasse fille de defunt Estienne Beasse et par Renée Beasse veufve Jacques Cherruau fils (sic, sans doute « fille ») de deffunt François Beasse et auparavant ladite somme estoit due à Jean Goussé sieur de la Coquerye laquelle dite somme est créée pour 15 livres de rente hypothéquaire annuelle et perpétuelle ainsy qu’il est rapporté par l’acte de cession de ladite rente faite par ledit sieur Goussé audit deffunt sieur de la Bellangerie passée devant Bulourde le 5 décembre 1685 par l’obligation dudit sieur Goussé passée devant ledit Bulourde le 4 mai audit an. – Item la somme de 20 livres de reste d’arrérages de 2 années de ladite rente escheues au jour et feste de Toussaint 1708 – Item la somme de 38 livres 15 sols pour 2 années 7 mois d’arrérages de ladite rente escheues au 1er juin de la présente année 1712 – A la charge pour ceux auxquels eschera le 1er lot de faire raison audit Lebastard sur lesdits arrérages de 30 sols qui luy sont deubz par ladite succession pour 3 journées qu’il a faites audit deffunt sieur de la Bellangerie. (f°9) – Item la rente de 10 livres deue à ladite succession sur le lieu de Grippe Housse situé paroisse de Fontaine Couverte possédé par Pierre Chazé admortissable à sa volonté pour 200 livres ainsi qu’il est rapporté par l’acte de vendition dudit lieu fait par ledit deffunt sieur de la Bellangerie audit Chazé passé devant ledit Bulourde le 9 septembre 1686. – Item la somme de 26 livres 13 sols 4 deniers pour 2 années 8 mois de ladite rente escheue le 9 juin de la présente année 1712 – Item la somme de 150 livres faisant partie de celle de 339 livres 7 sols pour partie des arrérages de la rente de 100 livres deue sur la métayrie de Villecourtoise à prendre et recevoir du sieur de Lantivy comme propriétaire de ladite métayrie. – Item la somme de 13 livres 14 sols 2 deniers pour arrérages escheus le 25 juin dernier de la rente de 13 livres 1 sol 8 deniers et le surplus des arrérages demeure au 5ème lot – Item la somme de 20 livres de principal que doit faire de retour audit présent lot le 7ème lot et cependant l’intérest à raison du denier vingt sans que la stipulation d’intérest puisse empescher ny retarder le paiement de la somme principal (en marge ; « monte en tout à 3 054 livres 4 sols par Henryet et 2 884 livres 4 sols par Duverger ») à suivre pour le 2ème lot

L’incroyable succession de Louise et Michel Maugars : Angers 1712 (2ème partie, tierce foi des 5/8èmes des 1/7èmes)

Vous avez déjà sur mon blog et mon site de nombreux partages de biens hommagés tombés en tierce foi.
J’avais autrefois découvert de type de partage avec mon étude de la famille Cevillé, et rappelé que ce partage n’était pas noble car non lié à la personne, mais lié à un type de bien foncier. Car il ressemble au partage noble, en ce que l’aîné à les 2/3 et le 1/3 restant est partagé entre les puinés.
Ici les puinés sont au nombre de 6, mais comme il s’agit d’une génération postérieure, chaque 1/6ème est divisé ensuite en un grand nombre de cohéritiers.
Mieux, ici, le bien hommagé est un pré.
Et pire, ce pré a déjà été partagé en tierce foi, donc il n’en reste que les 5/8èmes.
Il ne va donc rester aux puinés que le 1/7ème des 5/8èmes du pré, à se diviser entre eux car ils sont plusieurs.
Je me suis demandée en tappant ces lignes si chacun avait assez de place du final pour y poser une vache ou un chaise à défaut !!!

Une chose cependant mérite d’être souligné dans tout cet acte, qui est si long, que vous aurez la suite dans les jours qui suivent, c’est que le notaire faisait un énorme travail sérieux et méticuleux, que j’admire, car pour mémoire en 1712 on n’avait même pas de calculette etc… et de système métrique… et d’état civil bien tenu…

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 2E1966 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

1er partage en 2 lots des biens nobles tombés en tierce foy consistant en 5/8èmes du Pré Herrault acquis par deffunt noble et discret Me René Maugars prêtre vivant curé de Cuillé de 5 testées de ses cohéritiers héritiers de deffunt Me René Maugars et damoiselle Louise Joubert, ainsi qu’il est rapporté par l’acte passé devant Louis Bulourde notaire de la baronnie de Pouancé résidant audit Cuillé le 19 septembre 1682 qui est demeurée cy attachée et que ledit pré seroit tombé au lot dudit defunt René de la Bellangerie des biens demeurés du décès dudit deffunt René Maugars curé ainsy qu’il est rapporté par les partages passés devant Me Raffray notaire royal audit Angers le 3 août 1683 dans lesquels 5/8èmes parties lesdits sieurs Jarry, damoiselle Julienne Maugars et leurs cohéritiers sont fondés dans lesdits deux tiers comme aisnés dans lesdites successions auxquels lesdits deux tiers demeurent avec les jouissances et les arrérages de fermes depuis le décès dudit sieur de la Bellangerie, jusqu’au jour de l’option desdits présents partages pour après ladite option faire entre lesdits deux tiers subdivisés entre eux noblement suivant ladite coustume ainsy qu’ils leur sont escheus, et l’autre tiers est et demeure aux autres copartageants puisnés en ladite succession avec les jouissances et fermes dudit tiers depuis le décès dudit sieur de la Bellangerie, à la charge par eux de le subdiviser entre eux ainsy qu’il leur est escheu et de faire raison de la part et portion en laquelle peut être fondé ledit sieur René Maugars advocat en Parlement dans ledit tiers et le surplus du Pré sera (f°5) partagé censivement entre tous lesdits copartégeants et sera fait plan de bournes dudit pré entre tous lesdits cohéritiers de ce qu’un chacun y sera fondé pour éviter toutes les contestations et difficultés qui pourroient naistre à l’advenir, à l’effet duquel plan de bournes divisions et subdivisions tous lesdits copartageants emportent assignation et demeurent inthimés à se trouver en la maison du sieur Meaulin notaire résidant à Cuillé 15 jours après l’option finale des présents partages pour se transporter sur ladite place de pré dans ledit jour et ayant à y comparoir en personne ou par procureur protestant que ladite subdivision en plan de bournes sera tait tant en leur présence qu’absence et sera fait et dressé procès verbal et acte requis nécessaire par deux experts dont les puisnés en conviendront d’un pour leur option et les aisnés d’un autre, pouquoi lesdits sieurs Jarry et damoiselle Julienne Maugars audit nom conviennent dès à présent dudit sieur Meaulin notaire lequel procès verbal et acte sera exécutoire contre tous lesdits cohéritiers soit qu’ils soient présents ou non.
Et outre, consistent lesdits biens nobles tombés en tierce foy en la somme de 13 livres 18 sols de rente foncière faisant partie de celle de 100 livres deue par chacun an au jour et feste de Toussaint sur la métayrie noble de Vilcontoise suivant l’acte de baillée à rente passé devant Guillaume Cointre notaire le 28 février 1625, laquelle rente est à présent due par le sieur de Lantivy comme propriétaire de ladite métayrie, admortissable à sa volonté à la somme de 2 000 livres dont le principal de ladite rente de 13 livres 18 sols est de 277 livres 15 sols 8 deniers, tombés en tierce foy, laquelle dite somme est pour les 2/9èmes parties des 5/8èmes parties, en lesquelles estoient fondés lesdits defunt sieur et damoiselle Maugars lors du décès dudit defunt sieur René Maugars curé leur frère qu’il avoir pareillement acquise de 5 testées de ses cohéritiers, héritiers desdits defunts René Maugars et Louise Joubert, ainsi qu’il est rapporté par ledit acte cy dessus daté, passé devant ledit Bulourde, des biens qui estoient tombés en tierce foy du décès de leurs dits père et mère, dont lesdits 5/8èmes parties dudit (f°6) Pré Herrault et de ladite rente de 100 livres faisoient part du tiers desdits biens nobles tombés en tierce foy aux puisnés de la succession dudit defunt René Maugars et Louise Joubert, de laquelle dite rente de 100 livres ladite damoiselle Louise Maugars a toujours jouy jusqu’au jour de son décès en conséquence de l’acte de démission faite entre elle et ses cohéritiers, héritiers sudit defunt sieur Maugars curé son frère, passée devant Gastinau notaire royal résidant à Craon le 19 juillet 1681, laquelle luy auroit esté délaissée avec autres sommes rapportées en icelle pour sa part de ce qu’elle pouvait prétendre de la succession de son frère ainsy qu’il est rapporté par ledit acte de division qui est demeuré cy attaché pour y avoir recours, de laquelle dite somme de 277 livres 15 sols 8 deniers, lesdits sieur Jarry et damoiselle Julienne Maugars et leurs cohéritiers auront et prendront les deux tiers montant à la somme de 185 livres 3 sols 9 deniers, comme aisnés en lesdites successions avec les intérests qui en seront deubs desdits deux tiers depuis le décès dudit defunt sieur de la Bellangerie et l’autre tiers montant à la somme de 92 livres 11 sols 10 deniers, est et demeure auxdits puisnés aussi avec les intérests dudit tiers depuis le décès dudit deffunt sieur de la Bellangerie, à la charge par lesdits puisnés de faire raison de la part et portion en laquelle est fondé ledit sieur René Maugars advocat en parlement en ledit tiers, de subdiviser ledit tiers suivant la coustume ainsi qu’il leur est escheu, de se faire servir et continuer du tiers de ladite rente de 13 livres 18 sols et de recevoir l’admortissement qui sen pouroit faire par ledit sieur de Lantivy ou autres personnes, comme par lesdits aisnés de diviser et subdiviser lesdits deux tiers ainsy qu’ils leurs sont escheus de se faire servir et continuer desdits deux tiers de ladite rente de 13 livres 18 sols en recevoir l’admortissement qui s’en pourroit faire par ledit sieur de Lantivy ou autres personnes et le surplus de ladite rente de 100 livres sera partagé censivement entre tous lesdits copartageants n’estant tombée en tierce foy, et laquelle sera comprise aux partages censifs cy-après.
à suivre pour le partage des biens censifs

VIVRE SANS EPAULES – astuces : dans les transports en commun

J’ai perdu mes épaules depuis des années. J’ai alors reçu d’un médecin de médecine physique le plus extraordinaire conseil : BATTEZ-VOUS ! Chaque jour je le remercie ! Je viens partager avec vous mes astuces pour me battre. J’ai un avantage culturel, car à mon époque on apprenait à coudre pour le bac : je modifie les vêtements, et même je les fais, etc… LISTE DE MES ASTUCES POUR VIVRE SANS EPAULES

  • Je partage mes astuces pour vivre épaules bloquées. Aujourd’hui, voici comment je fais dans les transports en commun.Auparavant permettez-moi de vous dresser un bref tableau des transports en commun de Nantes Métropole.
  • Nombreux trams
  • Nombreux « Busways à accordéon » très longs mais peu de places assises
  • Trés nombreux ronds-points, de toutes dimensions, même aussi petits qu’une roue de vélo.
  • Des moteurs puissants et des freins encore plus puissants
  • Et bien sûr, des inconscients qui coupent avec plaisir la voie, puisque les freins sont si puissants. Et avec l’ère des trotinettes électriques on verra encore pire.
  • Mais surtout, jamais personne ne cède sa place à une personne âgée. Que ce soit pour monter dans le véhicule où tout le monde vous bouscule pour monter avant vous, que dans le véhicule. Même quand une place se libère, tous foncent dessus avant vous, sans vous voir. Remarquez ils ne regardent que leur téléphone.
  • Il y a 18 ans, lorsque j’ai perdu mes épaules, j’ai été un moment dans la peur (le terme est faible) et je redoutais les transports en commun.
  • Puis j’ai rapidement surmonté ma peur, voici comment :
  • TOUJOURS SE POSITIONNER PERPENDICULAIREMENT AU CHAUFFEUR, REGARDANT LA RUE ET NON L’AVANT DU VEHICULE
  • ECARTER LES PIEDS et les mettre en éventail : PLUS ILS SONT ECARTÉS ET EN EVENTAIL MEILLEURE EST VOTRE STABILITÉ – 
  • EN CAS DE FOULE ET IMPOSSIBILITÉ DE TENIR UNE POIGNÉE, REPÉRER UN HOMME FORT ET SE METTRE DERRIERE LUI, et en cas de coup de freins puissants, vous tomberez sur lui
  • et surtout faire comme on vous apprend actuellement pour voyager dans l’espace : OUBLIEZ que vous avez laché prise, car il ne se passera rien de dommageable pour vous et les autres.

 

Mais au fait, je vous ai dit que personne ne laisse sa place aux personnes âgées. C’est faux, on m’a une fois cédée la place, et j’étais tellement ahurie que je me vois encore répétant d’immenses MERCI sans pouvoir cesser les MERCI. Et une autre fois, il m’est arrivé un moment merveilleux. Le busway bondé, non loin de moi, mon regard croise une autre personne aux cheveux blancs, aussi debout : un homme que je dirais « d’Afrique du Nord ». Il me regardait, je lui souris. Il entame la conversation « Vous aussi ! ». Jamais je n’oublierai cette exclamation, pleine d’un immense vécu. Il avait manifestement toujours pensé que son origine était la cause de sa station debout, et il voyait qu’une vieille était traitée de la même façon. Et je lui réponds « c’est toujours ainsi… » Jamais je n’ai oublié cet instant d »échange … voyez ma LISTE D’ASTUCES POUR VIVRE SANS EPAULES

L’incroyable succession de Louise et Michel Maugars : Angers 1712 (1ère partie)

Incroyable sur beaucoup de points :

Ils décèdent tous deux âgés et sans postérité

Mais avec beaucoup de frères et soeurs ayant postérité
Donc on a 7 lots qui remontent 2 générations plus haut car les naissances de toute cette fratrie remontent un siècle plus tôt à Cuillé, et nous sommes à Angers devant notaire !!!
Donc toujours incroyable de trouver une succession de Cuillé à Angers, car pour mémoire Cuillé est loin, très loin, à l’extrême point N.O. de l’Anjou !!!

Et encore plus incroyable je descends de ces MAUGARS !!!! que j’avais bien remontés autrefois avec contrats de mariages etc… mais je n’avais pas encore toutes les alliances de la fratrie du début 17ème siècle, alors que là, dans ce qui suit, j’ai trouvé une mine de collatéraux !!!

Mieux, cette incroyable succession se complique car des biens sont hommagés et tombés en tierce foi. Vous savez bien, si vous suivez tant soit peu ce blog, que ce type de biens ne se partage pas égalitairement, mais que l’aîné, quoique non noble, prend les 2/3 (comme pour les partages nobles) et tous les autres le 1/3 restant (comme pour les nobles). Donc, cette incroyable succession va procéder en 2 temps, d’abord les biens hommagés tombés en tierce foi, puis les biens censifs… Bref, c’est vous dire que cela est un très gros morceau, à suivre, et tout d’abord je vous mets ce qui concerne uniquement les héritiers et leurs liens.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 2E1966 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le (sans date, mais dans le texte j’ai trouvé « la présente année 1712 ») partages des héritages tant hommagés que censifs, rentes foncières aussi tant hommagées que censives, rentes hypothéquaires, arrérages et rentes, semances et bestiaux et autres effets demeurés des successions de defunte damoiselle Louise Maugars et de defunt Me Michel Maugars prêtre sieur de la Bellangerie habitué en l’église de Cuillé que maistre François Jarry sieur du Bordage advocat au siège présidial d’Angers, noble homme Jacques Jean Jarry sieur du Plessis, bourgeois de Paris, enfants et héritiers de Me Jacques Jarry vivant advocat audit siège et de damoiselle Elisabeth Maugars leur père et mère, damoiselle Julienne Maugars veufve de defunt messire Julien Boisineux vivant docteur en la faculté de médecine dudit Angers, tant en son nom que comme procuratrice générale et spéciale de damoiselle Jeanne Maugars veufve de noble homme Estienne Martinet vivant sieur des Hayes suivant sa procuration passée devant François Meignan notaire royal à Château-Gontier le 23 juin 1710 et encore procuratrice spéciale et générale de damoiselle Anne Maugars veufve de noble homme Anselme Quantin vivant sieur de la Roche, suivant sa procuration sous seing privé du 15 janvier dernier …, tous héritiers soubs bénéfice d’inventaire desdits defunts sieur et damoiselle Maugars et aisnés en leur succession par la représentation de defunt François Maugars vivant sieur de la Grandinière, aussy advocat audit siège présidial dudit Angers, ayeul desdits sieurs Jarry et père desdites damoiselle Elisabeth, Julienne, Anne et Jeanne Maugars, fournissent et présentent en exécution des jugements rendus au siège présidial dudit Angers les 18 février, 11 mars et 8 aout 1710, de l’acte de présentation de serment fait par Me Estienne Henryet sieur du Founau et Lezard Fagotin sieur du Verger devant Mr le lieutenant général particulier dudit siège présidial (f°2) du 15 mai audit an, et des autres actes de présentation de serment faits par Me François Besnard marchand troisième expert devant le sieur curé de Cuillé le 1er septembre audit an 1710, nommé pour faire l’appréciation desdits héritages, des procès verbaux d’appréciation faits par lesdits sieurs Henryet Fagotin et Besnard en date du 1er avril et 4 septembre 1710, des actes de vérification desdits procès verbaux faits devant le sieur lieutenant particulier dudit Angers les 9 mai et 18 septembre ensuivant de ladite année 1710, lesquelles sentences présentations de serments procès verbaux vérification etc… sont demeurés attachés….,
à noble homme René Hunault sieur de la Resnière, noble homme René Hunault sieur de la Suardière, tant pour eux que pour leurs autres cohéritiers, héritiers de defunte Perrine Maugars leur mère et bisayeule vivante espouse de defunt Me Pierre Hunault vivant sieur de la Malinière et en cette qualité tous héritiers sous bénéfice d’inventaire desdits defunts sieur et damoiselle Maugars pour une septième testée,
à Me René Melin sieur du Plessis prêtre chanoine de l’église Notre Dame de La Guerche, fils et héritier de defunt noble homme Me Pierre Melin sieur du Plessis vivant procureur fiscal en la ville de la Guerche, et de damoiselle Renée Houget et damoiselle Estiennette Houget fille majeure tant pour elles que pour leurs autres cohéritiers, héritiers pour une septième partie soubs bénéfice d’inventaire desdits defunts sieur et damoiselle Maugars par représentation de damoiselle Renée Maugars, vivante femme de defunt noble homme Jacques Houget sieur et dame de Lespine leur père et mère,
et damoiselle Marguerite Piel veufve de noble homme Jacques Maugars vivant sieur du Rocher au nom et comme mère et tutrice de (f°3) ses enfants et dudit defunt sieur Maugars, et à François Maugars sieur de Mondable aussy héritiers pour chascun un tiers d’un septième desdits successions soubz bénéfice d’inventaire par représentation de defunt Me Vincent Maugars leur père, frère desdits defunts sieur et damoiselle Maugars, et l’autre tiers de ladite septieme partie desdites successions est demeurée à Me René Maugars advocat au parlement de Bretagne ainsy qu’il sera expliqué,
à damoiselle Anne Duchemin veufve de noble homme Vincent Leclerc vivant sieur de la Chevrottinière au nom et comme mère et tutrice de Joseph François Leclerc son fils et dudit defunt, à noble homme Joseph de Gennes sieur de la Mothe et à dame Marie Leclerc son espouse, et en cette qualité héritiers soubs bénéfice d’inventaire pour une septiesme partie desdits defunts sieur de damoiselle Michel et Louise Maugars, par représentation de damoiselle Andrée Maugars vivante femme de noble homme Estienne Leclerc vivant sieur du Lattay, leurs ayeulx,
à damoiselle Gilette Maugars veufve de noble homme Jacques Lefaucheux vivant sieur de la Dorserie, héritière de son chef soubz bénéfice d’inventaire pour une septième partie en lesdites successions,
à maistre Louis Maugars conseiller du roy au grenier à sel de St Rémy, Me François Maugars prêtre curé de Bierné, noble homme Jean Maugars marchand ancien consul de la ville d’Angers, Me Jacques Maugars prêtre curé de st Clément de la Place, noble homme Antoine Maugars sieur de la Gancherye, et à noble homme René Maugars marchand ancien consul et eschevin dudit Angers tous héritiers de defunt noble homme Louis Maugars vivant sieur de la Gancherye, frère desdits deffunts sieur et damoiselle Michel et Louise Maugars et en cette qualité aussy héritiers soubz bénéfice d’inventaire pour une septième partie en lesdites successions
lesquels partages lesdits sieurs Jarry et damoiselle Julienne Maugars esdits noms font savoir pour les biens nobles tombés en tierce foy en 2 lots et le surplus de tous les autes biens et effets en 7 lots, pour estre procédé à la choisie desdits partages par lesdits héritiers chacun en son (f°4) degré suivant la coustume de ce pays et duché d’Anjou, à commencer par les biens et effets qui ne sont tombés en tierce foy par le plus jeune ou leurs représentations de chacune testée suivant ladite coustume, dans lesquels sont employés les héritages cy après, les rentes foncières et hypothéquaires, les arrérages des dites rentes et fermes desdits héritages, les bestiaux et semances et autres effets demeurés desdites successions qui sont à présent en existence.
à suivre

Les fils de feux Louis Maugars et Renée Charnacé vendent leurs héritages à Bierné, 1724

Je n’ai pas identifiée la closerie de la Hardouinière, car je ne vois sur la carte IGN qu’une Hadouillère.
Le prix de la vente est assez élevé, mais payé moitié 5 ans plus tard sans intérêts. Ce type de vente avec paiement à crédit était fréquent autrefois, mais contrairement à ce qui se passe de nos jours, c’était le vendeur qui supportait le retard de paiement. Enfin, c’était convenu entre vendeur et acquéreur lors de la fixation du prix de vente.

Je descends des MAUGARS et mon étude a déjà été utilisé par des bases de données.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 2E1966 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 décembre 1724 après midy, par devant les notaires royaux à Angers furent présents maistres Louis, Jean Antoine et René Maugars de la Gancherye, frères, demeurants, scavoir ledit Louis paroisse de Gresillé, lesdits Jean et Antoine paroisse de la Trinité de cette ville et ledit René paroisse de st Evroul dudit lieu, lesquels ont reconnu et confessé avoir ce jourd’huy vendu quitté délaissé et transporté et par ces présentes vendent quittent délaissent et transportent promettent et s’obligent solidairement l’un pour l’autre un seul et pour le tout sans division discussion renonçant au bénéfice desdits droits garantir de tous troubles et autres empeschements quelconques envers et contre tous à peine etc au sieur Louis Lomaillet marchand fermier général de la chatelenie de Huillé y demeurant paroisse dudit lieu, à ce présent stipulant et acceptant, tant pour luy que pour damoiselle Magdelaine Chevalier son espouse, à laquelle il promet et demeure tenu et obligé faire ratiffier ces présentes et la faire obliger solidairement avec luy sous les renonciations requises et d’en fournir acte vallable auxdits sieurs Maugars dans un mois prochain à peine etc et en chacun desdits noms solidairement sans division discussion ni fidejussion [cautionnement] renonçant au bénéfice desdits droits, scavoir sont tous et chacuns les héritages qui sont et appartiennent auxdits sieurs vendeurs tant des successions des sieur et damoiselle leur père et mère que du feu sieur François Maugars leur frère, prêtre, curé de la paroisse de Bierné, et dont ledit sieur curé de Bierné a jouy pendant son vivant le tout au bourg et paroisse de Ruillé consistant en maisons granges estables cours jardins rues et issues vignes terre labourable et non labourable prés et pastures et la closerie exploitée par le nommé Chevalier y compris les meubles meublants qui sont dans la maison du bourg de Huillé, semences et bestiaux qui sont sur ladite closerie qui s’appelle la Hardouinière en ce qui en appartient auxdits sieurs vendeurs ainsi que le tout se poursuit et comporte sans aucune réserve en faire et sans autrement les spécifier ni confronter, parce que ledit sieur Lomaillet a dit les bien scavoir et connoistre s’en contente, pour par ledit sieur acquéreur esdits noms jouir faire et disposer des dites choses dès le jour de Toussaint dernière ainsy et comme bon luy semblera et comme de choses à luy appartenantes au moyen des présentes entretenir audit Chevalier le bail qu’il tient dudit lieu de la Hardouinière pour le temps qui reste à en expirer si mieux il n’aime le faire résilier à ses risques périls et fortunes ; tenir et relever lesdits héritages des seigneurs dont ils peuvent estre mouvants, aux cens rentes charges et devoirs seigneuriaux et féodaux anciens et accoustumés que les parties adverties de l’ordonnance n’ont peu exprmier à l’exception néantmoins de 6 livres 6 sols deues au prieuré de Huillé à cause d’un pré faisant partie des dites choses vendues en fresche de 14 livres quelques sols, et lesquels cens rentes et devoirs ledit sieur acquéreur esdits noms payera et acquittera pour l’advenir franc et quitte du passé jusqu’audit jour de Toussaint dernière ; transportent lesdits sieurs vendeurs audit sieur acquéreur tous droits de propriété et seigneurie desdites choses avec les recindant et recisoires qui en despendent, même contre ledit Chevalier pour luy faire exécuter les closes de son bail, sans néantmoins aucune garantie au regard desdits droits ; cette vente cession delais et transport ainsy fait pour et moyennant le prix et somme de 9 000 livres, scavoir 8 000 livres pour le prix desdits héritages et 1 000 livres pour lesdits meubles meublans bestiaux et semences, sur laquelle dernière somme de 1 000 livres lesdits sieurs vendeurs ont reconnu avoir reçu contant dudit sieurs Lomaillet esdits noms la somme de 400 livres dont ils se contentent, l’en quitte, et le surplus de ladite somme totale de 9 000 livres montant à 8 600 livres ledit sieur Lomaille esdits noms solidairement comme dit est promet et s’oblige le payer auxdits sieurs vendeurs et à chacun d’eux pour une quatrième partie en cette ville d’Angers, scavoir 4 600 livres dans le jour et feste de Pasques prochain sans intérest jusqu’audit jour, et les 4 000 livres restant dans 5 années prochaines aussi sans intérest jusqu’audit jour de Pasques, au moyen de ce que passé ledit temps, il payera 430 livres pour intérest sans que cette stipulation puisse empescher l’exécution du principal, lequel intérest diminuera à proportion des payements sur ledit principal qui ne pourront estre au dessous de 1 000 livres chacun ; au payement de tout quoy sont et demeurent lesdites choses vendues spécialement et par privilège affectées et hypothéquées outre les autres biens dudit sieur Lomaillet esdits noms meubles et immeubles rentes et revenus quelconques et chacune pièce d’iceux seule et pour le tout sans que l’hyothèque spécial déroge au général ny au contraire, promettant, obligeant chacun en droit soy ses hoirs … Insinué audit Angers par Hallou qui a receu pour insinuation 54 livres 12 sols »

Antoine Maugars, séparé de biens d’avec Claude Maumussard sa femme, reçoit d’elle 1 500 livres devant notaire, 1711

Ils sont bien devant notaire pour savoir de façon tout à fait officielle de qui provient la somme ! Je suppose qu’aujourd’hui les comptes bancaires suffisent ? mais je n’en suis pas certaine.

Je descends des MAUGARS et mon étude a déjà été utilisé par des bases de données.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 2E1966 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 septembre 1711 avant midy, par devant les notaires royaux à Angers fut présent et estably le sieur Antoine Maugars marchand demeurant audit Angers paroisse de la Trinité, héritier en partie de feue honorable femme Renée Charnacé veuve du sieur Louis Maugars marchand ancien consul Angers sa mère, laquelle au jour de son décès estoit unique héritière de noble et discret Me Jacques Charnacé prêtre son frère, lequel sieur Maugars a reconnu et confessé avoir receu de damoiselle Claude Maumussard sa femme, séparée de biens d’avec luy, et authorizée par justice à la poursuite de ses droits, et encore dudit sieur son mary authorisée devant nous pour l’effet des présentes, demeurante avec ledit son mary à ce présente et acceptante, la somme de 1 500 livres à elles deues, qui luy ont été cédées par acte passé par nous Daburon l’un des notaires le 27 novembre 1702, pour le remplois et autrement, et qu’il a receues de ceux qui devoient lesdites sommes, jusqu’à concurence de ladite somme de 1 500 livres mesme en plus avant, laquelle dite somme de 1 500 livres receue comme dit est par ledit sieur Maugard est pour l’amortissement de la rente hypothécaire de 75 livres dont ladite damoiselle Maumussard son épouse estoit obligée faire l’amortissement en l’acquit et descharge dudit sieur Maugars son mary et de ses créanciers audit sieur de Charnacé, suivant et pour les causes dudit acte passé par nous Daburon notaire cy dessus daté, laquelle rente de 75 livres restoit à amortir de celle de 150 livres constituée pour le principal de 3 000 livres par lesdits sieur et damoiselle Maugars et autres par contrat passé devant Me Louis Benoist notaire audit Angers le 10 décembre 1697 au profit de damoiselle Jeanne Esnault veuve de n. h. Pierre Mauvif sieur de la Plante, qiu avoit donné le contrat à noble h. Anthoine Beguyer le jeune et damoiselle Claude Mauvif sa femme, par leur contrat de mariage ; laquelle somme de 1 500 livres de principal restant à amortir dudit contrat auroit esté remboursée audit sieur Beguyer et Mauvif sa femme par ledit sieur de Charnacé par acte passé par ledit Benoist notaire le 23 mars 1700, estant ensuite dudit contrat de constitution, et laquelle dite somme de 1 500 livres est escheue audit sieur Maugard de la Gancherie de la succession de sadite mère, à laquelle elle seroit escheue du sieur de Charnacé son frère, de laquelle dite somme de 1 500 livres de principal ledit sieur de la Gancherie Maugars se contente et en quitte ladite damoiselle Maumussard son espouse, de laquelle il reconnoist en outre avoir esté payé des arrérages ou intérests desdite 1 500 livres de principal jusqu’à présent, dont il se contente. »