Louis Rollée fait les comptes avec les héritiers Aubert, Angers 1668

Il s’agit des biens d’un oncle de leur mère, qui était prêtre. Le compte est rédigé de manière très touffue et impénétrable, mais il en ressort tout de même les frais funéraires de leur mère, entre autres, et sur ce point, rien n’a donc changé depuis, et ce sont toujours les héritiers qui doivent payer les frais funéraires. Et s’ils sont ainsi toujours cités autrefois, c’est qu’ils n’étaient pas anodins autrefois aussi. Les cierges et messes coutaient certes plus que nos pratiques actuelles !

Enfin, les filles de cette famille savent toutes signer !

J’ai trouvé tous les actes qui sont sur ce blog, grâce à mes longues recherches. Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le 14 mai 1668 après midy, par devant nous François Corsnier notaire royal à Angers furent présents establis et deument soubmis noble homme Me Louis Rollée sieur de la Guerrerie conseiller du roy et contrôleur au grenier à sel de Château-Gontier y demeurant d’une part, et Me René Aubert, damoiselles Marie, Louise et Simone les Auberts ses sœurs, demeurant à Angers paroisse de la Trinité, faisant tant pour eux que pour Urbain Aubert leur frère promettant qu’il ne contreviendra à ces présentes à peine de toutes pertes etc lesdits Auberts enfants de défunts Me Christome Aubert et damoiselle Louize Gaudin sa femme, et par représentation de leur défunt père héritier pour une moitié de défunt Me François Aubert archiprêtre du Lude et curé de Duezle ( ?, non identifié) leur oncle d’autre part
lesquels procédant au compte et apuration d’iceluy ledit sieur de la Guerrerie doit audits les Auberts de reste de la somme de 900 livres de principal restant de plus grande somme qu’il avoit receue pour eux suivant le contrat passé par devant nous le 12 décembre 1656 et 14 juillet 1660 entre luy et ledit défunt et damoiselle Gaudin et du paiement qu’il a fait tant à la dite damoiselle que aux damoiselles Auberts sur le principal qui en estoit deub, outre qu’il a payé à ladite damoiselle Gaudin la somme de 200 litres sur ledit principal avec tous les intérets restant deubz jusqu’au 12 décembre 1662 trouvé compris sous le compte passé par Peschaud notaire demeurant à Noyan le 31 juillet audit an 1662 plus a payé auxdites damoiselles Aubert la somme de 200 livres sur lesdites 700 livres de principal dès le 7 juillet 1667, dont ils en auroient employé la somme de 169 livres aux frais funéraires de ladite dite défunte Gaudin leur mère et à ses debtes passives et le surplus des 200 livres lesdites damoiselles Auberts ont employé à leurs affaires
et payera ledit sieur de la Guerrerie si fait n’a audit Urbain Aubert la somme de 22 livres 14 sols pour la rente …
ledit sieur de la Guerrerie ne doit de reste desdites 900 livres de principal que la somme de 500 livres et laquelle somme de 500 livres il promet et s’oblige payer et bailler auxdits Auberts toutefois et quantes la au préalable trois mois à compter du jour du 7 juillet dernier …
fait audit Angers en notre estude présent Vincent Sesbaul et Ganriel Rogeron praticiens demeurant à Angers

PS (le paiement du solde) : Et le 17 janvier 1673 après midy, par devant nous notaire royal susdit fut présent estably et duement soubmis noble homme Jacques Garciau sieur de Boisgast et ladite damoiselle Simone Aubert à présent sa femme de luy autorisée quant à ce demeurant Angers paroisse de la Trinité, lesquels ont receu contant en notre présence dudit sieur de la Guerrerie Rollée desnommé au compte de l’autre part à ce présent, la somme de 513 livres 4 sols en monnaie courant faisant les 500 livres de principal qui estoient deubz de reste du contenu audit compte par ledit sieur de la Guerrerie à ladite damoiselle Simone Aubert, à laquelle somme de 500 livres de principal luy est eschue par le partage fait entre elle et ses cohéritiers passé par devant nous le mesme jour dudit compte de laquelle somme de 513 livres 4 sols ladite damoiselle establie se sont contenté et en ont quité ledit sieur de la Guerrerie

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Thomas Rollée cède une rente qui appartient à sa femme et à son beau-frère nés Couturier, 1541

il n’est pas précisé où demeure Thomas Rollée, mais au moins on connaît le nom de son beau-père décédé : Jean Couturier.
La rente qu’il cèdde fait manifestement l’objet de poursuites pour impayés, et il s’en débarasse sans doute comme n’étant pas une affaire assurée !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 22 décembre 1541, en la cour du roy notre sire à Angers (Huot notaire Angers) endroict par davant nous personnellement estably honneste personne Thomas Rollee mary de Perrine fille de feu Jehan Cousturier tant en son nom que soy faisant fort de Jehan Cousturier aussi fils dudit deffunt et promectant luy faire avoir agréable ces présentes et pareillement à ladite Perrine sa femme dedans le jour et feste de Saint Jehan Baptiste prochainement venant et en bailler lettres de ratiffication vallables à Bonnabes Renault ou à Jehan Lemoyne cy après nommés à la peine de tous intérests ces présentes neanlmoings etc
soubzmetant luy etc confesse avoir aujourd’huy esdits noms et qualités quicté cedé et transporté et encores quite cède et transporte auxdits Bonnabes Renault et Lemoyne la moitié de la somme de 7 livres 3 sols 4 deniers tournois de rente ypotecaire acquise par Jehan Jacob au nom et comme tuteur et curateur ordonné par justice auxdits Jehan Cousturier et Perrine Cousturier de Me Guy Lemaire demeurant à Angers pour la somme de 130 livres tournois comme appert par contrat passé en la cour royale d’Angers le 28 décembre 1540 signé Monceau et Oudin notaires desdits contrats, icelle rente vendue créée et constituée par Jehan Froté avecques luy ledit deffunt Jehan Cousturier et Regnault audit Lemaire et de laquelle ledit Froté estoit demeuré chargé d’acquiter sesdits coobligés
pour de ladite moitié d’icelle rente soy faire poyer et demander assiette si mestier ests selon la teneur de la création d’icelle contre ledit Froté et autres qu’il appartiendra fors contre lesdits Rollée et Cousturier
transportant etc et faite ceste présente cession et transport par ledit Rollée audit nom auxdits Bonnabes au nom et comme tuteur ou curateur de Opportune et ? enfants myneurs de feu Mathurin Rigault pour les deux parts et audit Lemoyne pour l’autre partye pour la somme de 65 livres tournois
de laquelle somme lesdits Renault et Lemoyne ont baillé et poyé content par moityé en présence et vue de nous audit Thomas Rollée la somme de 30 livres tournois dont etc et le reste montant 35 livres tournois lesdits Renault et Lemoyne sont et demeurent tenus icelle poyer audit Rollee scavoir est ledit Bonnabes Renault la somme de 100 sols tz dedans la My Karesme prochainement venant et ledit Lemoine le reste et surplus à deulx termes et poyemens scavoir est moitié au jour de la My Karesme prochainement venant et l’autre dedans le jour et feste de saint Jehan Baptiste aussi prochainement venant
à laquelle cession et transport et ce que dessus est dit tenir et accomplir etc obligent lesdites partyes l’ung vers l’autre leurs hoirs etc sans ce que toutefoys lesdits Rollee et Cousturier soient subjectz en aucuns garantaige pour raison du contenu en ces présentes fors de leurs faits seulement et pour tous garantaiges seont tenuz ayder auxdits Renault et Lemoyne dès lors qu’ils ont des création et acquisition quant besoing sera
et a esté à ce présent ledit Jacob qui ainsi l’a consenty moyennant que lesdits Renault et Lemoyne par moictié l’ont remboursé de la moitié des despens frais et mises qu’il a faites pour les procès intervenus pour raison de ladite rente et arréraiges d’icelle auxquels au moyen de ce il en a céddé et transporté cèdde et transporte par ces présentes ses droits et actions pour lesquels représenter sera tenu ledit Rollee et mesme sera tenu ayder des pièces et exploits d’iceulx procès et soy y est soubzmis et obligé luy ses hoirs etc comme dessus, lesquels exploits ledit Jacob baillera audit Rollee renonçant lesdites partyes etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce Pierre Morice et Guillaume Olivier bouchers demourant à Angers tesmoings
fait et passé audit Angers les jour et an susdits

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Thomas Rollée vend une tierce partie de chambre de maison, Juvardeil 1646

Cette vente est minuscule, et il semble que Thomas Rollée et sa femme ne sont pas héritiers de cet indivis, car il est dit plus loin qu’il l’avait acquis à rente. Il est surprenant de voir des ventes d’un tiers de chambre de maison lorsque les acquéreurs ne sont pas des membres de la famille, qui regroupent alors le bien, et en tous cas, celle qui achète ici cette tierce partie demeure à Angers et c’est franchement incompréhensible de sa part un tel placement, car les diffultés de cohabitation devaient être considérables !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le mercredi 20 mars 1646 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenottes à Angers, fut Me Thomas Rollee notaire royal soubz la cour de saint Laurent des Mortiers demeurant en la paroisse de Juvardeil, tant en son privé nom que comme procureur de honorable femme Renée Gandon sa femme par procuration passée par Encelme Serezin notaire de Saint Laurent des Mortiers le 10 de ce mois la minute de laquelle signée Rollée M. Touschet, Bulourde et Serezin est demeurée cy attachée pour y avoir recours et à laquelle sa femme il promet dhabondant faire ratiffier ces présentes et à l’accomplissement d’icelles solidairement obliger dans d’huy en un mois prochain venant, et pour cest effet l’a dès à présent autorisée et autorise, à peine etc ces présentes néanmoings etc lequelle estbali et deuement soubzmis et obligé esdits noms en en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division a volontairement recogneu et confessé avoir vendu quité cédé délaissé transporté promet garantir de tous troubles hypothèques évictions et empeschement quelconques et en faire cesser les causes
à damoiselle Marye Angevin veufve de défunt noble homme Me Gervais Chevrier vivant sieur de la Tranchaye demeurant en ceste ville paroisse saint Maurice présente et laquelle a achepté et achepte pour elle la tierce partie par indivis d’une chambre de maison couverte d’ardoise jardin et issues qui en dépendent le tout en un tenant située à Levesquerye paroisse de Célière joignant ensemble d’un costé la terre de Pierre Marin d’aultre costé et abouttant d’un bout une autre chambre de maison terre et jardin appartenant pour le tout aux Cottins d’aultre bout au grand chemin dudit lieu de Levesquerye
Item la tierce partie aussi par indivis d’une boisselée de terre proche dudit lieu de Levesquerye joignant d’un costé la terre du sieur de Macquillé Blanchard prêtre d’autre la terre dudir Marin abouté la jardin desdits Cottin d’autre bout (blanc)
Item la tierce partie aussi par indivis de 5 boisselées de terre ou environ située ès Basse Varenne paroisse de Juvardeil joignant d’un costé la terre de Mathurine Noguette veufve feu Pierre Touschet d’aultre costé la terre de Me Joseph de la Fuye un petit chemin ou rotte entre deux, d’un bout la terre dépandant du prieuré dudit Celière d’autre bout le chemin tendant du lieu de la Tousche à Leraudière
tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent les deux aultres tierces parties desdites choses vendues appartenant auxdits les Cottins et à Estienne et Jean les Guilletz et comme ledit vendeur a esté fait seigneur desdites choses par contrat d’arentement à luy fait par Jacques Tourteau et sa femme passé par Lecourt notaire soubz ceste cour le 7 octobre 1640 sans réservation en faire
tenues lesdites choses savoir ladite maison jardin et issues et ladite boisselée de terre du fief et seigneurie de Landon et terre d’Ilee à une corvée seulement avec les autres possesseurs desdites deux tierces parties contributeurs à ladite corvée, et lesdites 5 boisselées du fief et seigneurie dudit Celière contribuable à 2 sols 6 deniers de cens par chacun an
lesquels debvoirs ladite acquéresse paiera pour l’advenir quite du passé
transportant etc cette présente vendition cession délays et transport faite pour et moyennant la somme de 52 livres tournois payée présentement comptant au vue de nous notaire et des tesmoings par ladite damoiselle acquéresse audit vendeur esdits noms qui a receu ladite somme en bonne monnaie courant suivant l’édit et en quite
tellement que audit contrat de vendition cession délays et transport et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc oblige ledit vendeur esdits noms et en chacun d’iceux solidairement sans division etc renonçant etc spécialement au bénéfice de division discussion et ordre etc dont etc
fait audit Angers maison de nous notaire en présence de René Verdon et Urbain Briand praticiens demeurant audit Angers tesmoins

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Girard Delestang était fils de Guillaume, et frère de Pierre et Marie, Angers 1504

et ici, il vend ses parts de la succession de leurs parents à sa soeur mariée à Jean Travers.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 3 décembre 1504 en la cour du roy notre syre à Angers etc (Cousturier notaire Angers) establiz Girard Delestang peletier fils de feu Guillaume Delestang et de Marie sa femme demourant à Angers soubmectant etc confesse avoir vendu et octroyé et encores vend à Jehan Travers peletier et Marye sa femme soeur dudit estably paroissiens de St Maurille d’Angers qui ont achacté pour eulx leurs hoirs etc tout tel droit action part et portion tant de meubles debtes choses héritaulx que autres choses qui audit vendeur est escheu et adveneu et qui luy compecte et appartient à cause de la succession de sesdits père et mère quelque part et en quelque lieu que lesdits biens desdites successions soient situés et assis sans riens en retenir ne réserver scavoir maisons jardins vignes prés pastures boys heues rentes et autres choses desdites successions leurs appartenances et dépendances et comme ils se poursuyvent et comportent avecques la somme de 10 livres tz que feu Girard Duboues en son vivant avoit donnée audit vendeur sur la maison où décéda ledit feu sieur Delestang qui fut feu Girard Duboues
es fiez et aux cens anciens
transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 100 livres tz payables dedans 5 ans prochainement venant c’est à scavoir par chacune desdites années 20 livres tz jusques au parfait paiement desdites 100 livres tz
et ne sont comprins les maisons estables jardins et vignes de st Sébastien estans de ladite succession sises ès forsbourgs saint Michel du Tertre, lesquelles choses demeurent pour le tout audit Girard Delestang et les a réservés à luy
et seront tenus lesdits achacteurs paier et acquiter toutes et chacunes les debtes en quoy ledit vendeur pourroit estre tenu à cause desdites successions de sesdits père et mère et en rendre quicte et indempne ledit vendeur vers et contre tous et davantaige a renoncé ledit Girard Delestang au contraire de vendition faite par Pierre Delestang frère dudit estably et de la femme dudit Travers avecques iceulx Travers et sa femme des choses qui luy estoient escheues à cause de la succession dudit feu Guillaume Delestang
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc garantir etc dommages etc obligent etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc

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Jean Ledoleux et Pierre Legouz cèdent une rente, Baracé 1503

et, selon mes observations personnelles, les 3 vendeurs sont manifestement proches parents et même probablement héritiers de la rente qu’ils vendent. La somme est peu importante, et si l’on n’apprend pas ici leur métier, on peut les supposer peu aisés.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 3 avril 1503 après Pasques, en la cour du roy notre syre Angers etc (Cousturier notaire Angers) establyz Jehan Ledoleux et Pierre Legouz paroissiens de Baracé tant en leurs noms que eulx faisant fort de Jehanne veufve de feu Jehan Behier et des enfants dudit feu et d’elle soubzmectant etc confessent avoir vendu quicté délaisse et transporté et encores vendent etc
à honneste personne Jehan Lefeuvre sergent royal qui a achacté pour luy et Jehanne sa femme leurs hoirs etc
la somme de 68 sols tournois de rente annuelle et perpétuelle en quoy leur est tenu messire Guillaume Berault prêtre demeurant à Villevesque avecques arrérages d’icelle rente deuz du temps passé sur certaines choses héritaulx baillées audit Berault à icelle rente par feuz Rolent Ledolleux et Jehanne sa femme paroissiens dudit Baracé, lesdites choses sises en ladite paroisse de Villevesque à plein confrontées et déclarées ès lettres de la baillée à rente desdites choses lesquelles lettres lesdits vendeurs ont bailléées entre les mains dudit achacteur
transporté etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 20 livres tournois payables c’est à savoir la somme de 7 livres à maistre Vinvent Pineau pour et en l’acquit de ladite Jehanne et ses dits enfants et l’outreplus de ladite somme de 20 livres c’est à savoir 70 sols

    cela ne fait pas le compte selon moi, et j’ai bien attentivement relu le tout, et c’est pourtant bien ce qui est écrit

dedans 15 jours prochainement venant dedans lequel temps ils ont promis apporter lettres vallables de ratiffication audit achacteur de ladite Jehanne veufve susdite tant en son nom que tutrisse (sic) de sesdits enfants mineurs à la peine de 10 livres de ppeine commise à applicquet etc ces présentes néanmoins demourant en leur vertu
et la fin dudit paiement de 20 livres tz dedans la Notre Dame chandeleur prochainement venant

    ouf, voici le reste du compte, mais c’est étrange, car d’habitude un notaire explicite longuement le montant qui reste en toutes lettres et ici il a omis

et aussi pour la somme de 3 sols 9 deniers tz de rente que ledit achacteur avoit droit d’avoir des héritiers de la feue Double par chacun an su rla maison jardin et appartenances appellées le Banvon qui fut Jehan Guyot et depuis à Jehan Grude et son fils avecques les arréraiges d’icelle rente de 3 livres et autres arréraiges qui en sont escheus du temps passé, a ledit Lefeuvre transporté auxdits vendeurs en leur nom comme dessus la possession et saisine le fons et appartenances d’icelle rente de 3 sols 9 deniers tz
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc sur ce s’entre garantir dommages etc obligent etc renonçant etc foy jugement etc
présents à ce Jehan Travers Jacques Pouriaz Guillaume Ruau et autres

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir, et admirez la plus vieille signature POURIAZ que je connaisse ! Manifestement il vit à Angers.

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Georges Chevallerie, de Vitré, se voir refuser son paiement de 7 000 livres, Chambellay 1548

Il est venu de Vitré à Chambellay avec les 7 000 livres et se voir refuser l’encaissement ! Malheureusement nous n’apprenons pas la raison de ce refus !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Aujourd’huy 8 mars 1547, jour de la My Karesme, (avant Pâques, donc le 8 mars 1548 n.s.) en la présence de moy Jehan Huot notaire royal à Angers et aussi en présence de honorables hommes sires Jehan Degennes et Guillaume Lemoyne marchands demourant en la ville de Vitré, et Me Pierre Blanchet aussi marchand demourant en la paroisse de Pommerieux tesmoings à ce requis et appellés, ce sont comparus au lieu du Boys en la paroisse de Chambellé noble et puissant Robert de Montallays seigneur de Dan et de Louvaines, tant en son nom privé que pour et au nom et comme procureur spécial de noble et puissant messire Mathurin de Montallays chevalier seigneur de Chambellé de Vernée et de Marigné son père, soy faisant fort dudit seigneur de Chambellé, noble et puissant Bertrand de Montbourcher seigneur dudit lieu du Pinel et dudit lieu du Boys et noble homme Georges Chevallerye sieur de l’Espine demourant en la ville de Vitré, environ l’heure de deux heures après midy dudit jour, en l’assignation que ledit Chevallerye a de poyer cedit jour audit lieu du Boys audit de Montbourcher la somme de 7 000 livres tz faisant le parfait de 11 000 livres tz partie de 14 000 livres tz pour la vendition des terres et seigneuries de Fourmentières et la Canterye par cy davant vendues et transportées audit Chevallerye pour ladite somme de 14 000 livres tz par honorable homme maistre Jehan de Noueroux licencié ès loix advocat à Angers au nom et comme stipulant et soy faisant fort desdits de Montallais père et fils de laquelle somme de 7 000 livres tz le jourd’huy poyable audit de Montbourcher
et ont lesdits Robert de Montallais en chacun desdits noms et qualités et de Montbourcher et Chevallerye au moyen de ce que ledit de Montbourcher a dit ne se vouloir charger de prendre et recepvoir ladite somme de 7 000 livres tz laquelle ledit Chevallerye obéissant au contenu dudit contrat et vendition desdites terres et seigneuries de Fourmentières et de la Canterye a offert présentement poyer audit de Montbourcher, qui a esté refusant icelle recepvoir continuer surceoyr et proroger le poyement desdites 7 000 livres tz pour les causes dessus dites jusques au jour de demain et accordé ledit poyement estre fait audit lieu de Vernée paroisse de Champteussé distant dudit lieu du Boys de 2 lieues ou environ
et ledit jour de lendemain 9 desdits mois et an se sont lesdits messire Mathurin de Montallays, Robert de Montallays, de Montbourcher, Chevallerye en présence desdits tesmoings cy dessus nommés et de René Bouchard paroissien de Querré, comparus audit lieu de Verne à l’heure de 2 heures après midy dudit jour auquel lieu et en présence desdits tesmoings a ledit Chevallerye en ensuyvant le contenu au contrat de ladite vendition a luy faite desdites terres et seigneuries de Fourmentières et de la Canterye et obéyssant au contenu d’icelle a ladite soutenance le jour d’hier faite ainsi que convenu est cy dessus, dudit poyementde ladite somme de 7 000 livres tz pour partie de ladite vendition desdites terres et seigneuries de Fourmentières et de la Canterye offert poyer et bailler présentement content audit de Montbourcher en présence desdits de Montallays et desdits tesmoings ladite somme de 7 000 livres tz restant de ladite somme de 11 000 livres partie desdites 14 000 livres tz pour ladite vendition desdites terres et seigneuries de Fourmentières et de la Canderye et icelle offer poyer en escuz sol ducats et double ducats pour iceluy poyement faire a ledit Chevallerye présentment et mys au découvert audit de Montbourcher présents lesdits de Montallays et tesmoings grand nombre d’escuz sol ducats et double ducats qu’il a dit promys et assuré monter et valoir ladite somme de 7 000 livres tz et plus et offert icelles estre à poids bonnes et vallables
par lequel de Montbourcher a esté dit qu’il ne se chargeroyt de ladite somme de 7 000 livres tz et qu’il ne la recepvroyt aucunement et a esté refusant icelle recepvoir
au moyen de quoy a ledit Chevallerye dit déclaré et notiffié auxdits de Montallays et de Montbourcher que dedans le jour de demain il consignera ladite somme de 7 000 livres tz en main bourgeoise et solvable en la ville d’Angers au refus dudit de Montbourcher pour estre icelle dite somme mise convertye et employée selon et au désir du contenu audit contrat de ladite vendition desdites terres et seigneuries de Fourmentières et de la Canterye et protesté de toutes pertes despens dommages et intérests à l’encontre desdits de Montallays et de Montbourcher
lesquels il a sommés de assister si bon leur sembele en ladite ville d’Angers ledit jour de demain à ladite consignation de ladite somme de 7 000 livres tz
par lesquels messires Mathurin et Robert de Montallais a esté dit qu’ils ne veulent ladite somme de 7 000 livres tz estre consignée et offert icelle recepvoir et bailler à caution d’icelle dite somme employer selon et au désir du contenu audit contrat de ladite vendition desdites terres et seigneuries de Fourmentières et de la Canterye
et de luy fournir des acquits qu’ils sont tenus luy fournir dedans la feste de Pasques prochainement venant selon le contenu audit contrat
a quoy par ledit Chevallerye a esté dit et respondu que par le contenu audit contrat de vendition dessus dit il n’est tenu payer et bailler les deniers et prix de ladite vendition desdites terres et seigneuries de Fourmentières et de la Canterye à autre personne qu’au dit de Montbourcher et pour icelle employer selon le contenu dudit contrat et auqueil il a derechef offert poyer et bailler ladite somme de 7 000 livres tz
laquelle ledit de Montbourcher a derechef refusée recepvoir et dit qu’il ne le recepvroit et qu’il ne s’en chargera
au moyen de quoy a iceluy Chevallerye persisté en sesdites offres protestations et sommations dessus dites de consigner ladite somme dedans ledit jour de demain ainsi que dessus
et tantost après ce que dessus ont lesdits de Montallays de Montbourcher et Chevallerye présents lesdits tesmoings convenu et accordé eulx trouver dedans le jour de demain 10 dudit mois et an en la dite ville d’Angers mour mettre fin audit poyement desdites 7 000 livres et y faire ce qu’il appartiendra
dont et desquelles choses dessus dites et de chacune d’icelles ay audit Chevallerye ce réquérant présents lesdits tesmoings décerné le présent acte pour luy servir et valoir en temps et lieu ce que de raison

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